Témoignage de quelques écoles « privilégiées », Art enfantin est devenu l'éclatement, l'explosion de toutes les recherches, de tous les tâtonnements, de toutes les réalisations de l'enfant-responsable à la recherche de ses propres dimensions, de l'enfant-créateur à qui Freinet a donné la liberté de mettre ses mains au service de sa pensée et sa pensée au service de ses mains.
Alors que je terminais ce retour vers le passé, sans cesse accompagnée des images de Célestin et d'Elise Freinet, j’ai reçu les numéros 149-150 de L'Educateur : « Les ateliers d’expression artistique ».
Alors j’ai pensé que mon « baratin » était tout à fait inutile. Et j’en ai été très heureuse.
Heureuse de voir tout dit « tout dit » « tout abouti » et qu'il n'y rien à ajouter.
Les jeunes de 1981, efficaces, précis, concis, libres, vous donnent la main, vous tracent le chemin et vous accueillent tous : « Ceux qui croient au beau et ceux qui n’y croient pas » , mais tous ceux qui sont à la recherche dimension.
Ne rompons donc pas la chaîne. Elise a fait naître Art enfantin. Elle l'a porté, l'a nourri longtemps. MEB y a consacré beaucoup de luttes, d'efforts, de découragements cachés souvent sous le masque de la bravade mais toujours déterminants pour la marche en avant.
Des centaines de maîtres anonymes y ont apporté leurs pierres, des milliers de mains d'enfants y ont laissé leurs empreintes.
Alors, bonne suite au numéro 100 !
Jacqueline BERTRAND (1981)