L'enfant crée, il imagine ce que fera le travail du feu, de ces superpositions d'émail, de ce mélange oxyde-émail, de ces taches d'oxyde de cuivre sur ce fond de manganèse. Il ignore les règles de ce métier. Sans contrainte, l'audace et le hasard l'amèneront à des réussites surprenantes. Quarante-huit heures plus tard, quand on ouvrira le four, on saura si l'on a eu raison et l'on entendra : « Touche comme c'est lisse ! - Regarde comme c'est joli le rouge sur l'oxyde de chrome ! - Tiens, y a des blancs, pourtant j'en avais mis partout. - Oh, le jaune 224, oh, le rouge 37 57 ! - Regarde l'arbre avec les taches de ce manganèse ! - C'est dommage, le noir a débordé sur les yeux ». |
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