Ces statuettes (et cela vaut aussi pour certains bas-reliefs), vous pouvez les rehausser, lorsqu'elles sont encore « vertes », c'est-à-dire encore légèrement humides, par quelques touches d'engobes.
- Un engobe blanc, c'est une barbotine blanche.
- Un engobe rouge, c'est une barbotine rouge.
-Pour varier les teintes, on peut ajouter à la barbotine un peu d'oxyde.
- Pour un engobe brun : oxyde de Manganèse.
- Pour un engobe bleu : oxyde de Cobalt.
- Pour un engobe rouge : oxyde de fer.
- Pour un engobe vert : oxyde de cuivre.
- Ou pour un autre vert : oxyde de chrome.
L'engobe se passe au pinceau bien chargé, pas trop néanmoins. Et ne cherchez pas la régularité. La pièce doit avoir tout le charnu et la force d'une oeuvre sortie directement des mains d'enfant. Laissez sécher. Portez à cuire. C'est tout.
Soyez attentifs aussi au choix de vos terres. Utilisez de préférence des terres non industrielles.
N'utilisez point ces terres superfines et superfragiles, coûtant très cher, alors qu'il est si facile de ramasser celle qui se trouve dans le fossé voisin.
N'ayez pas peur des terres à briques, peut-être un peu plus difficiles à travailler, mais dont les colorations sont si belles...
Si, par hasard, vous trouvez ainsi une terre rustique qui, à la cuisson, se fendille et claque, incorporez au modelage de la sciure de bois ou du son (jusqu'à 30%). résistez aux marchands qui vous proposeront toute une gamme d'émaux et de biscuits de carreaux à décorer.
Dans nos classes, la poterie, ce doit être d'abord le modelage, le travail avec la terre...
J. CAUX