avec du carton
On choisit un graphisme simple et on
le décalque sur un papier assez fort : canson
ordinaire ou feuille de dossier (1).
On découpe
avec une lame de rasoir : il suffit de repasser les traits marquant le
contour du dessin (on abandonne les détails) pour obtenir une sorte de
pochoir. On aura eu soin de ménager autour de ce découpage une zone neutre,
un « trottoir » assez large.
On passe
alors à l'impression. Il faut poser le «pochoir» sur un papier blanc,
puis passer dessus le rouleau bien encré en appuyant fortement. La silhouette
découpée s'imprime aisément. Il faut simplement avoir la précaution de
maintenir d'une main le découpage pendant qu'on roule, afin qu'il ne se
relève pas.
Les encres
employées sont les encres d'imprimerie de la C.E.L.
Nous nous servons du rouleau encreur de l'atelier
d'imprimerie (gélatine) mais il serait peut-être plus facile d'user d'un
rouleau à deux manches pour avoir une pression plus forte et plus régulière.
Nous n'avons pas essayé.
Si l'on
a choisi un dessin un peu compliqué, on décalque seulement certaines parties
de ce dessin, on découpe et on imprime. Puis on reprend sur le dessin
original les parties non décalquées et on les reporte à leur tour sur
une autre feuille de cartoline.
On découpe
et on imprime sur le premier tirage, qui n'a pas besoin d'être sec, avec
une encre d'une autre couleur et en ayant soin bien entendu de cadrer
convenablement. On obtient des effets de couleurs intéressants soit par
chevauchements, soit par recoupements. Il est possible de retourner le pochoir déjà tout rempli d'encre (puisqu'on vient
de passer le rouleau) sur une autre feuille blanche et de passer dessus
un rouleau sec bien propre : on aura le même tirage mais en négatif.
Il est possible aussi de conserver l'intérieur
du découpage (à condition qu'il soit d'un seul tenant) : on l'encre comme
un lino, on le retourne sur un papier et on frotte : on retire délicatement,
c'est imprimé. En couleur cette fois, sur fond blanc.
Mais on
peut aussi poser directement la silhouette sur le papier blanc et passer
le rouleau encré sur le tout. La silhouette retirée (attention, elle peut
adhérer arc rouleau : il faut être vigilant )
laissera son profil en blanc sur fond de couleur.
La variété des tirages est infinie.
Lorsque
les tirages sont secs, on peut les garder tels quels mais nous préférons
les confier aux enfants : ils redessinent à l'aide de stylos-feutres
les détails qui ont été abandonnés dans le décalcage
initial (cheveux, herbes, pelages, tiges, etc...)
et en ajoutent souvent d'autres à leur convenance. Cela met sur chaque
tirage une note personnelle qui n'est pas à négliger. Ce travail d'enrichissement
plaît énormément aux enfants : bien que ce soit le dessin de Roselyne
ou de Jean-Paul qui ait été imprimé, l'ensemble des enfants y travaille
avec joie. On sent alors un véritable «esprit d'atelier » les animer.
Nous tirons
ainsi les couvertures de nos journaux et quelquefois, pour l'intérieur,
une illustration de texte. Nous gardons un ou deux tirages supplémentaires
: à la fin de l'année nous aurons pour notre exposition un album original
tout trouvé.
Et le découpage ? Il n'est pas perdu
: séché et rangé bien à plat dans le dossier qui lui est destiné nous
pourrons le ressortir quand nous le voudrons et le tirer autant de fois
qu'il nous plaira.
Alors; chers camarades, à votre plaisir...
et au nôtre !
(1) Pour éviter de décalquer, les enfants
peuvent aussi bien dessiner directement sur le carton à découper : on
choisit ensuite tous ensemble le dessin qui se prête le mieux au découpage
ou à l'impression.
La peinture de la couverture a été
réalisée suivant le même procédé.
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