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ENFANT, UNIQUE OBJET...

Depuis quelques temps, la presse annonce :

- un magazine pour enfants soi-disant « tiré » des idées d'enfants ... mais par les adultes ;

- une émission de radio de mots d'enfants ... mais mise en chanson par des adultes ;

- des multitudes de théâtres issus des idées d'enfants, mais où il n'y a que chapardage (et non longue collaboration des adultes et des enfants comme ce fut le cas pour « JEROME » et pour « TCHAO ET LONNE ») ;

- un musée pour enfants enfin, mais qui, louable en soi, n'est en fait qu'une succession assez sèche de documentation.

Enfant, unique objet de préoccupation ou de rentabilité ?

La presse, la radio, les journaux, la publicité, sont pleins de « Bambins » plus émoustillants, plus à, croquer les uns que les autres ... (comme le chocolat, ou la triscotte).

Et les écoles dans tout cela ?

Et les véritables tâtonnements de la création ?

Et les véritables préoccupations des éducateurs ?

Cette page de notre revue devait être consacrée à l'art adulte. Bon ! Elle ne l'est pas parce que les lecteurs ne l'ont pas écrite. Alors, laissez-la moi, pour envoyer une fois de plus le problème adultes-enfants.

Ce sont bien les adultes qui font les enfants, mais ensuite que font-ils des enfants ? Ils les dilapident aux quatre vents de leurs intérêts.

Vous qui suivez l'enfant pas à pas, en essayant de le faire rester lui-même tout en aidant ses pas vers l'âge adulte, ne pourriez-vous réagir pour que cette seule revue qui ne dénature pas les oeuvres enfantines devienne aussi épaisse que le « Times » du dimanche, aussi périodique que « l'Encyclopédie du bricolage », ou la « Connaissance de la Brocante » ?

Afin qu'elle accueille les innombrables Dossiers, authentiques ceux-là, qui naissent dans nos classes, les évolutions de la création enfantine ou adolescente, qu'elle accueille, soutienne, montre tout le travail de base, encore inédit, encore souterrain., encore inexploré de la jeune génération en marche.

Si elle doit être exploitée, c'est pour une connaissance de psychopédagogie, non pour servir de support à des histoires de gros sous.

3 000 abonnés : Votre revue, telle qu'elle est.

10 000 abonnés : 6 albums couleurs, pleins à craquer de tout ce qu'on vous « refuse », faute de pouvoir le publier.

Le jeu en vaut la chandelle, non ?

Vous qui la lisez, qu'avez-vous fait pour elle ?

Paulette QUARANTE

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