Dans ma fenêtreDans ma fenêtre ouverte, je n'entends plus rien d'autre que tous ces bruits de mon univers. La pluie a cessé de tomber ; toute la nature s'abreuve délicieusement de cette eau pure. La terre trempée craque. Les feuilles se courbent et rejettent de petites cascades, puis se redressent encore toutes humides. - « Regarde, les toits brillent, les oiseaux s'ébouriffent, les gouttes perlent sur les carreaux. Dieu, que tout cela est beau ! ça sent la pureté, la fraîcheur de notre terre. Viens, je sors, prends-moi la main et suis-moi. Laisse là ton habit, tu n'auras pas froid ; l'air vif ne te fera que pleurer tout doucement. Tu verras, au loin, la plaine se réveiller ; les arbres s'épanouiront sur les flancs des coteaux devant tes grands yeux émerveillés. Tu sais, maintenant, au bord de la clairière, ce ciel rouge et ocre; tu pourras leur dire aux citadins ce que tu as vu avec moi tu les pousseras à revenir vers ces beautés pures. Chaque matin, je les vois se réveiller ; chaque soir, je les vois s'enfuir ; je les vois vivre et je ne peux plus guère me passer de ces longues promenades dans l'immense plaine, avec cet air qui vous brise et vous pique jusqu'au plus profond de vous ; tu ne peux t'imaginer le bonheur que me procurent les fleurs, les arbres, toute cette vive nature. Tu verras, je te la ferai aimer la nature, elle a tant de secrets et de mystères des plus fantasques et merveilleux que tu ne sauras lui résister. Du haut de mon rocher, tu peux apercevoir ton chemin sinueux qui conduit à ta ville. Hèle un âne et descends, ne t'attarde pas, la nuit avec toute sa frayeur vient vite, et te surprendrait dans ta rêverie. je sortirai ce soir, quand le ciel sera de feu et que les nuages seront bas... » |
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