L'ENCRE DE CHINE

LA TECHNIQUE

Avec la seule encre de Chine noire, des bâtonnets plus ou moins taillés, des pinceaux très usagés dont vous coupez un peu les poils, l'atelier démarre, même les tout‑petits de l'école maternelle peuvent y aller. Les plus jeunes recherchent souvent les grands formats, ils permettent un geste plus large. Plus tard, les enfants affinent leurs traits, fouillent leurs dessins et choisissent de petits formats (21 x 27 ou inférieur) et des outils à la pointe plus fine : plumes d'oiseaux, plumes métalliques ou bâtonnets finement taillés. Tout format supérieur nécessite, à moins de très grande patience, le pinceau.

Les encres de Chine de couleurs indélébiles : Certains arrêteront leur dessin au trait noir, d'autres le poursuivront avec des couleurs. Les teintes nombreuses : plusieurs bleus, rouges, verts, jaunes, bruns, permettent des nuances grâce au blanc et au noir.

Les lavis : Vous les obtenez en ajoutant de l'eau à l'encre de Chine. Les proportions restent à trouver. Ces lavis égaient les dessins à l'encre noire, ils peuvent être passés au pinceau ou à l'éponge : éponge ordinaire coupée en petits morceaux que l'enfant imbibe de couleur et appuie doucement sur sa feuille.

Dominique s'essaie à frotter avec son éponge, le résultat est surprenant : « J'ai fait du brouillard ! » dit-elle. C'est vrai, un brouillard rose, bleu, dense et pourtant si léger au dessin.

Atelier de grattage : Utilisez du papier canson blanc, en petits formats, surtout au départ. Avec les craies grasses, l'enfant colorie entièrement sa feuille. Là-dessus, l'enfant étale une couche d'encre de Chine noire.

Lorsque c'est bien sec, il dessine avec une pointe : aiguille, poinçon, etc. Le trait laisse apparaître les couleurs de la craie.

   

Atelier de drawinggum : L'enfant dessine, au drawing-gum, avec un bâtonnet ou une plume d'oiseau. Il laisse bien sécher avant de passer l'encre de Chine. Il peut noircir complètement sa feuille ou étendre les couleurs à sa fantaisie, en suivant ou non le tracé au drawing-gum. S'il a utilisé des tons clairs, il pourra souligner le dessin d'un trait à l'encre noire.

L'oeuvre bien sèche, l'enfant décolle le drawing-gum, laissant apparaître le trait blanc... s'il a choisi du papier blanc.

Atelier aluminium : Après avoir gravé son dessin au stylo bille, l'enfant passe à l'encre de Chine, souvent noire, à l'aide d'un pinceau ou d'un peu de ouate sur l'endroit ou sur l'envers du travail. On peut ajouter quelques notes de couleur en employant colorex ou émaux à froid. Par tâtonnement, les enfants découvriront d'autres procédés.

 

LE MATÉRIEL

Les encres de Chine : Un demi‑litre de noir et un quart de litre de chaque couleur suffisent pour l'année.

Les papiers : A moins qu'il ne soit par trop absorbant, tout papier peut être utilisé : papier glacé, vélin ou papier canson selon l'effet désiré, petits ou grands formats selon l'outil choisi.

Les outils : Les enfants trouvent. Nous avons essayé : bâtonnets, plumes d'oiseaux, métalliques, allumettes, pinceaux. A l'école maternelle, les enfants préfèrent les pinceaux, les plus usés font bien l'affaire.

DISPOSITION DE L'ATELIER

Les enfants installent l'atelier de dessins à l'encre de Chine. Ils protègent les tables à l'aide de vieux journaux.

Ils apportent sur les tables centrales les flacons d'encre. Chaque petite bouteille est placée dans une boîte de carton. Les lavis sont dans des pots collés dans un couvercle en plastique, l'éponge est posée sur le couvercle, à côté du pot. L'encre de Chine ne tache pas plus que la peinture, il est toutefois prudent d'essuyer rapidement, en cas d'accident.

Yolande HENRIOT

     

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