Denis
sortit de sa boîte radieux - ouf !
Il
appela les copains qui l’avaient oublié dans son long aparté, sans quitter
des yeux son œuvre, de peur du moindre dérangement.
Ce
qui advint par la suite me paraît moins intéressant, à présent que le
tâtonnement sur les intervalles. L'équipe réunie joua un morceau anodin,
sans grande valeur
expressive. Mais, l'enfant eût-il « accordé » ses verres sans
l'espoir de créer la pièce musicale ?
Je
pris le soin, heureusement, d'enregistrer l’une après l’autre les notes
ainsi obtenues par Denis afin de permettre l'analyse a posteriori du travail
de l'enfant.
Plus
que le résultat, c’est la démarche qui m’intéresse aujourd'hui.
Cette
démarche, j’ai pu l'observer chez plusieurs enfants qui construisait LEURS
ou accordaient DES instrument :
- Xylophone, et métallophone
Le
fait de scier plus ou moins la latte de bois ou de métal.
- « Guitares » de toutes formes.
Le
fait de tendre plus ou moins les cordes, de les choisir plus ou moins
grosses, de les placer à différents endroits, de placer le « chevalet ».
‑
La « trompette biscornue » qui fut une mode de la classe.
Le
fait d’ajouter ou de retirer des tronçons de tube de métal ou de matière
plastique.
-
L' « Ariel » qui permet ce travail d'accord de par la conception
même de l’instrument.
- Les « flûtes », gaines dures des stylos-billes ou des feutres, tiges de roseau, de fins bambou,
de sureau, coupés à des longueurs différentes.
- Les « cloches », morceaux de métal accrochés.
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