|
Actualités
L’ART ENFANTIN
Au Congrès de Bordeaux, mars 1975
Des animateurs
de plusieurs départements avaient consacré leurs efforts au domaine de
l'art enfantin. Nous ne pouvons pas tous les nommer ; et notre
propos n'est pas de rédiger un compte rendu de tout ce qui a été fait
pour, pendant et dans le congrès.
Un fait nouveau cependant :
la présence d'expositions variées d'art enfantin dans le congrès !
(Ce qui n'avait plus lieu depuis quelques années ou presque pas...)
Malgré l'absence d'une animation
réelle au sommet d'une commission de travail structurée (synthèse de recherches ;
diffusion des travaux et des préoccupations ; information des diverses
manifestations) allant même jusqu'à la disparition ou extrême espacement
de la parution d'un bulletin de commission, les préoccupations pédagogiques
pour l'art enfantin sont réelles : il y a de nombreux foyers de travail.
Ici on se réunit autour du thème de « la part du maître »; là
sur « la musique et le chant » ; là, on s'intéresse aux
« évolutions et genèses » ; là encore à la « bande
dessinée » ; là au « problème des expositions » ;
là, d'autres cherchent dans le domaine de l'expression dramatique et du
cinéma ; ailleurs encore c'est la poésie et ses nombreux aspects,
etc.
Il est certain que de nos jours,
l'art enfantin ce n'est plus seulement « le dessin libre et la peinture
d'enfants ». Car dans ces différents chantiers il faudrait encore
noter qu'on travaille souvent à trois niveaux : maternelle, école
élémentaire et le secondaire. (Il y a même de « l’art enfantin »
chez des adultes.)
Il est certain également qu'une structure de commission comme celle
que nous avons connue il y a quelques années avec un responsable unique
paraît maintenant impossible à réaliser (comment animer tous ces foyers ?)
et impensable (comment être informé de tout ? comment pouvoir tout
répercuter ?).
Et la revue ? A quoi sert-elle ? C'est la question que nous
posons en page 1 de ce numéro. En tout cas, elle ne peut pas répercuter
la somme des travaux et des recherches qui ont lieu dans les groupes différents
si divers et si riches ! Elle n'y suffirait pas !
Il est certain que du congrès de Bordeaux,
nous avons puisé une mine de documents (mais ce n'est jamais la matière
qui nous a manqué : ce sont davantage les lecteurs et donc les moyens
de publier puisque nous ne prenons l'argent que dans la poche des abonnés !)
et nous aurons l'occasion au cours de l'année scolaire prochaine de publier
par exemple et entre autres :
- Un numéro complet issu des travaux
de l'Ille-et-Vilaine ;
- Un numéro complet issu des travaux
du Jura ;
- Des recherches consacrées à la
part du maître (du 22) ;
- Un travail de recherche sur le
symbolisme ;
- Une évolution des poèmes d'un
enfant de la Nièvre ;
- Des travaux venant des Charentes.
Et aussi :
- Une évolution allant vers la caricature
;
- Une sélection venant de la grande
exposition réalisée dans l'Aisne, Ardennes et Marne, etc.
Cette liste n'est pas complète :
car alors j'évoquerais ce qui paraîtra au cours des années 77 et 78 !!!
Un atelier « CINÉMA - ART ENFANTIN » s'est créé après le premier
Festival du Film d'Enfants et d'Adolescents » qui s'est tenu à
Bordeaux (mars 75).
Jean DUBROCA, Bidartia, 1, allée Lecomte de Lisle, 33120 Arcachon
a réalisé un bulletin contenant tous les renseignements désirables et
l'organigramme de cet atelier.
Si la solution de l'organisation,
de la synthèse, de la diffusion des divers travaux « art enfantin »
ne semble pas avoir été découverte à Bordeaux, et il n'y a aucun mystère
à cela vu la difficulté du problème, au contraire, voici une liste de
travaux qu'il a paru possible de réaliser dans l'immédiat.
·
Envoyer aux
délégués départementaux un questionnaire à nous retourner :
- Organisez-vous des rencontres
« art enfantin » dans votre département ? Sous quelles
formes ?
- Avez-vous organisé des expositions ?
Dans quel but ? De quelle manière ? Combien d'écoles y participaient ?
- Existe-t-il des circuits « boule
de neige » ? Si oui, que faites-vous du contenu des cahiers
de roulement ? Si non, pourquoi ?
- Quels chantiers sont en route ?
La synthèse des réponses pourrait
paraître dans le bulletin dont Roger Crouzet accepte toujours la responsabilité. Une mini-synthèse pourrait paraître dans les pages roses de L'Éducateur.
Les groupes de travail pourraient
ensuite être sollicités pour faire le point de leurs recherches dans
L'Éducateur.
·
Lancer un
appel pour recueillir des dessins humoristiques que R. Crouzet
aimerait réunir.
·
Lancer un
cahier de roulement consacré à l'expression dramatique.
·
Lancer une
campagne d'abonnement à la revue et à son supplément.
Les nouveaux bulletins
d'abonnement à la revue pour 1975-76 sont prêts et sont à votre disposition.
ABONNES ATTENTION ABONNES ATTENTION ABONNES
1. Les abonnements ne sont plus reconduits automatiquement à la rentrée
scolaire.
2. Vous allez recevoir ces jours-ci un bulletin de réabonnement pour 1975-76.
Réexpédiez-le sans tarder quel que soit l'ordre que vous nous adressez ! A la rentrée, c'est l'embouteillage et il faudra
alors plusieurs semaines pour exploiter votre courrier !
Réexpédiez-le sans tarder !
Un tract en quadrichromie spécial
« Art enfantin » est disponible : à des milliers d'exemplaires !
N'hésitez pas à les réclamer à Cannes en précisant bien le nombre exact
désiré.
A votre disposition également
des affiches format raisin (50 x 65) en quadrichromie avec la place
libre pour l'annonce de vos manifestations de fin d'année et vos expositions.
Un fond de dessins peut aussi
vous aider à compléter ces expositions.
Mais le plus urgent et l'essentiel de nos démarches doit consister dans
la recherche de nouveaux abonnés et pour ceux qui le sont déjà
dans la souscription au supplément à la revue.
Encore une fois, notre argent est dans la poche de nos abonnés
et il n'y a aucun mystère sur ce plan-là : plus nous sommes nombreux,
moins nous sommes pauvres !
Mais il s'est dessiné à Bordeaux
une orientation nouvelle qui renforce encore ce que nous désirons ici,
dans le cadre de cette revue depuis quelques années : inclure encore
davantage les enfants et les adolescents dans les circuits de travail,
les inclure dans les initiatives et manifestations, les faire participer
et les convier à animer et à assister à des rencontres, des confrontations,
des réunions de travail, d'échanges et de communications.
Jean-Pierre Lignon en a exposé
les grandes lignes au congrès :
« Pour moi, ces idées
s'inscrivent tout naturellement dans le Front de l’Enfance et de
l'adolescence dont le Congrès des Imprimeurs n'était qu'une
manifestation devant en annoncer d'autres.
Mes propositions s'adressent
aux groupes départementaux à qui je demande de discuter et d'envisager
le problème pratiquement. Quatre ou cinq classes se mettent d'accord
pour réunir leurs délégations (trois enfants de chaque classe avec leur
instituteur(trice)
sur la base d'un travail précis, par exemple la peinture.
La classe recevant ces
amis un mercredi prépare ce dont auront besoin les camarades :
pinceaux peinture, papiers... Les visiteurs amènent leur quote-part :
ce qu'ils croient leur être particulier, telle technique, tel truc et
quelques réalisations peu nombreuses. Dans ce climat d'apport mutuel,
d'échanges, les créations peuvent naître au mieux. Un pique-nique rassemble
les délégations à midi en leur fournissant d'autres occasions de contact.
Le soir, on fait une présentation des oeuvres réalisées et chacun repart
heureux, son dessin sous le bras, non sans avoir promis un nouvel échange
par courrier ou par circuit « boule de neige »... et peut-être
pris un autre rendez-vous.
De retour
dans sa classe, la délégation aura à coeur de rendre compte de la rencontre
à ses camarades. Je demeure persuadé qu'elle permettra une évolution.
Il va de soi que les délégations
seront constituées d'enfants largement motivés par le thème de la rencontre.
Les champions de peinture iront à la rencontre peinture, les champions
de maths iront à la rencontre maths.
Un planning départemental
aiderait les enfants à choisir leurs délégations. On pourrait même les
convier à participer à son élaboration sur la base d'un exemple comme
celui de la peinture qui me semble assez facile à réaliser rapidement.
Je serais heureux si les
colonnes de L'Éducateur pouvaient rendre compte d'expériences de ce type
que les camarades voudront bien narrer pour accélérer notre tâtonnement
en ce domaine.
Les pages de la revue Art
enfantin pourraient également, s’il s'agit de créations, porter témoignage
des oeuvres produites durant ces rencontres. »
Déjà nous savons que de telles
rencontres ont lieu. Souvent plus importantes. Quelquefois plus modestes.
Ce qui compte c'est de les étendre et de les multiplier. Que les participants
nous fassent part de leurs témoignages !
A vous lire.
MEB
A PARAÎTRE DANS
art enfantin et créations
* N° 78: « Le beau » ; La part du maître, numéro préparé
par l'Ille-et-Vilaine tout entier.
Puis
* Du département 29 Finistère : Graphismes de fantasmes de la classe
de Michèle Le Guillou.
* Du département 22 Côtes-du-Nord :
- Une enquête sur la revue A.E.
- Le symbolisme en classe de perfectionnement.
* Du Val de Loire Nord : un dossier « Poésies de Patrice ».
* Des Charentes (17), de quoi publier 3 ou 4
pages et de Royan (Frédéric, 10 ans), une Évolution vers la caricature.
* Un numéro entier (sans doute le n° 80) sera préparé par le Jura.
* Un numéro sera en grande partie consacré à la bande dessinée :
préparé par le groupe départemental de l'Yonne.
* Pour les adolescents, la rencontre de Theix
offrira l'occasion de sélectionner ce qui sera proposé à l'édition.
Etc.
D'autres propositions peuvent encore intervenir : cette liste n'est
pas close !
|