Le gardien de joie (1)
Disque de la collection « Le Tamanoir » (30 cm), produit à Montréal par Bertrand Gauthier.
Le texte est « dit »… Personnellement je pense que l’ensemble manque d’émotion… Mais les enfants réagiront sans doute différemment : nous en ferons l’essai et nous en reparlerons encore la prochaine fois.
MEB
(1) Le gardien de joie est un texte dicté à P. Delbasty par Dan, un de ses élèves et qui a été publié en supplément à L’Educateur, Ecole de Buzet-sur-Baïse (L. et G.), 1959.
La visite des musées
L’entrée dans les musées nationaux et les monuments historiques est désormais gratuite pour les moins de dix-huit ans, les artistes professionnels, le corps enseignant et les économiquement faibles ; le demi-tarif est accordé pour les visiteurs de 18-25 ans, les familles nombreuses et les « plus de 65 ans ». Ces heureuses mesures viennent d’être prises par le Secrétariat d’Etat à la Culture, avec l’accord du Ministère des Fiances.
Dans le Jura
A SAINT-CLAUDE, L’ESPACE D’UN APRES-MIDI, LA RUE MERCIERE EST DEVENUE LA RUE DES ENFANTS
Les mots sont insuffisants et le vocabulaire pauvre pour rendre avec précision le sentiment éprouvé en regardant ces gosses donner libre cours o leur imagination merveilleusement féconde. Sans doute, l’opinion de ce monsieur d’un âge certain, habitant du quartier, que l’on devinait ému derrière son sourire, traduit-elle avec le maximum de véracité l’impression de tous ceux qui n’ont plus tout à fait vingt ans : « Il nous faut des gamins pour nous rajeunir ! » M. Bernard Lorge adjoint au maire chargé des questions culturelles, abondait lui aussi dans ce sens : « C’est assurément une expérience à renouveler », ajouta-t-il.
J. -Y. MOREL
LE FESTIVAL, C’EST AUTRE CHOSE…
Il serait vain de vouloir à toute force porter un
jugement de valeur en comparant la qualité éducative et l’utilité pratique de
la fête des écoles, des centres aérés et du festival. Ce sont tris formes « d’entreprise »
totalement différentes dans lesquelles des enfants sont impliquées.
Le festival c’est autre chose.
Certains adultes ont dit, en parcourant les 7 et 8 juin derniers toutes les
vastes dépendances du théâtre envahies de gosses et devenues rûches
bourdonnantes : « On dirait mai 68 ».
Sans doute parce que, effectivement, au cours de ces deux journées, les
enfants cessaient d’être des individus encadrés par des adultes sourcilleux
de leurs prérogatives.
Ils cessaient d’être des machins à obéir, que ce soit à l’école, à la maison
ou au centre.
Ils devenaient tout d’un coup, et comme par miracle,
vraiment autonomes et libres du choix de leurs activités. Ils étaient d’ailleurs
libres de venir au théâtre ou de n’y pas venir, libres de participer ou seulement
de regarder, enfin libres de s’attacher à un atelier particulier ou de papillonner
entre les divers ateliers.
Les rapports entre les enfants et les adultes-animateurs devenaient out différents de ceux existant
dans la vie courante :
- Plus de supériorité des uns sur les autres ;
- Plus de hiérarchies pesantes ;
- Plus de récriminations ;
- Un accueil simple et amical ;
- Des rapports détendus et confiants ;
- Des sourires complices ;
- Une aide bienveillante…
Certes on nous dira que si les enfants étaient détendus et intéressés, voire
passionnés, c’est parce que nous leur offrions des activités attrayantes et
inhabituelles pour eux. Disons que nous offrions du vrai travail, car peindre,
graver, ciseler, coller, composer, fabriquer, chercher, imprimer, écrire, dessiner,
imaginer, danser, se déguiser, inventer, créer, tout cela c’est du vrai travail.
R. BELPERRON