Actualités Actualités Actualités

Les suppléments à la revue

Quelquefois par an trente-deux pages, c’est en définitive un fort petit nombre au regard des nécessités de témoigner du pouvoir créateur de l’enfance et de l’adolescence et des possibilités que l’expression libre, généreuse et profuse nous offre en publications.
De plus, malgré nos efforts de réflexion, les raisons d’être de cette revue restent ambiguës : une revue didactique pour les enseignants, en faveur d’une propagande pédagogique pour l’art enfantin ? Une revue témoignage mais destinée aux adultes de tous bords ? Une revue pour les enfants et les adolescents eux-mêmes dans le cadre de leur propre expression ? Il faut qu’elle soit dans les limites péjoratives de nos moyens financiers – bien qu’ils soient coopératifs ! – tout cela à la fois.
En fait les suppléments que nous publions ne sont que purement et simplement d’autres chapitres de nos rubriques. Si la revue s’attache à témoigner de l’expression graphique, les suppléments, eux, témoignent de l’expression littéraire, poétique et musicale.
Cette année, respectant immuablement nos règles coopératives qui veulent qu’en dehors de tout profit ( !) nous servions aux abonnés ce à quoi ils ont droit pour la somme souscrite, nous avons calculé que nous pourrons sans doute effectuer la livraison de :
- Trois Gerbes de textes d’adolescents ;
- Deux Gerbes de textes libres ;
- Un disque 33 t., 17 cm.
La première Gerbe paraît dans ce numéro. Dans le prochain numéro paraîtront à la fois une Gerbe de textes libres et un disque Chants d’adolescents. Les autres parutions suivront régulièrement.
Rappelez-vous que plus les souscriptions sont nombreuses, plus nos possibilités sont grandes.
Vous pouvez souscrire aux suppléments seuls si vous êtres déjà abonné à la revue seule : adressez-nous la différence entre les deux sommes et vous recevrez Gerbes et disques dont maintenant vous et les enfants vous avez envie… et besoin !

MEB

   

Le gardien de joie (1)

Disque de la collection « Le Tamanoir » (30 cm), produit à Montréal par Bertrand Gauthier.

Le texte est « dit »… Personnellement je pense que l’ensemble manque d’émotion… Mais les enfants réagiront sans doute différemment : nous en ferons l’essai et nous en reparlerons encore la prochaine fois.

MEB

(1)     Le gardien de joie est un texte dicté à P. Delbasty par Dan, un de ses élèves et qui a été publié en supplément à L’Educateur, Ecole de Buzet-sur-Baïse (L. et G.), 1959.

La visite des musées

L’entrée dans les musées nationaux et les monuments historiques est désormais gratuite pour les moins de dix-huit ans, les artistes professionnels, le corps enseignant et les économiquement faibles ; le demi-tarif est accordé pour les visiteurs de 18-25 ans, les familles nombreuses et les « plus de 65 ans ». Ces heureuses mesures viennent d’être prises par le Secrétariat d’Etat à la Culture, avec l’accord du Ministère des Fiances.

Dans le Jura

A SAINT-CLAUDE, L’ESPACE D’UN APRES-MIDI, LA RUE MERCIERE EST DEVENUE LA RUE DES ENFANTS

Les mots sont insuffisants et le vocabulaire pauvre pour rendre avec précision le sentiment éprouvé en regardant ces gosses donner libre cours o leur imagination merveilleusement féconde. Sans doute, l’opinion de ce monsieur d’un âge certain, habitant du quartier, que l’on devinait ému derrière son sourire, traduit-elle avec le maximum de véracité l’impression de tous ceux qui n’ont plus tout à fait vingt ans : « Il nous faut des gamins pour nous rajeunir ! » M. Bernard Lorge adjoint au maire chargé des questions culturelles, abondait lui aussi dans ce sens : « C’est assurément une expérience à renouveler », ajouta-t-il.

J. -Y. MOREL

LE FESTIVAL, C’EST AUTRE CHOSE…

Il serait vain de vouloir à toute force porter un jugement de valeur en comparant la qualité éducative et l’utilité pratique de la fête des écoles, des centres aérés et du festival. Ce sont tris formes « d’entreprise » totalement différentes dans lesquelles des enfants sont impliquées.
Le festival c’est autre chose.
Certains adultes ont dit, en parcourant les 7 et 8 juin derniers toutes les vastes dépendances du théâtre envahies de gosses et devenues rûches bourdonnantes : « On dirait mai 68 ».
Sans doute parce que, effectivement, au cours de ces deux journées, les enfants cessaient d’être des individus encadrés par des adultes sourcilleux de leurs prérogatives.
Ils cessaient d’être des machins à obéir, que ce soit à l’école, à la maison ou au centre.
Ils devenaient tout d’un coup, et comme par miracle, vraiment autonomes et libres du choix de leurs activités. Ils étaient d’ailleurs libres de venir au théâtre ou de n’y pas venir, libres de participer ou seulement de regarder, enfin libres de s’attacher à un atelier particulier ou de papillonner entre les divers ateliers.
Les rapports entre les enfants et les adultes-animateurs devenaient out différents de ceux existant dans la vie courante :
- Plus de supériorité des uns sur les autres ;
- Plus de hiérarchies pesantes ;
- Plus de récriminations ;
- Un accueil simple et amical ;
- Des rapports détendus et confiants ;
- Des sourires complices ;
- Une aide bienveillante…
Certes on nous dira que si les enfants étaient détendus et intéressés, voire passionnés, c’est parce que nous leur offrions des activités attrayantes et inhabituelles pour eux. Disons que nous offrions du vrai travail, car peindre, graver, ciseler, coller, composer, fabriquer, chercher, imprimer, écrire, dessiner, imaginer, danser, se déguiser, inventer, créer, tout cela c’est du vrai travail.

R. BELPERRON

Télécharger ce texte en RTF

Retour au sommaire