|
GERBE ADOLESCENTS
En bas des pages sont indiqués les auteurs des graphismes.
Vivre, vivre
à n'en plus pouvoir…
Vivre, vivre à n'en plus pouvoir !
Je veux vivre pour cette voix dans le noir
vivre pour
ce regard d’espoir
Pour cette main qui me prend et
que je sens
Je veux vivre pour ce sourire qui
efface mes angoisses
Vivre pour ces paroles qui me laissent
toute drôle
Pour ce chagrin qui me fait oublier
le mien
vivre pour
ce charme qui fait naître mon émoi
je veux
vivre pour toi
Fabienne, 2°AB, lycée A.-Schweitzer, Mulhouse
|
|
|
|
Chanson
du temps
Le temps qui
passe si lentement
Le temps bleu et blanc comme le
ciel
Le temps si clair le temps vivant
Le temps qui soudain devient gris
Le temps qui soudain se calme
Le temps qui voudrait s’enfuir
Le temps seul et désemparé
Le temps qui voudrait vivre
Le temps qui voudrait chanter
Le temps qui voudrait crier
Le temps bleu et blanc comme le
ciel
Le temps qui passe si lentement
C’est ta vie le temps
La vie qui va si tristement
Contre ton silence dur et lent.
GÉRARD 3°
année CET Jean-Bart, Grenoble
|
La fin d'un
monde
Dans mes mains
prisons
J'ai enfermé
Une pleine poignée de souvenirs
Qui lentement s'enfonçaient
Dans le gouffre profond de l'oubli
De mes mains prisons
J'ai attrapé
Le vol d'oiseaux qui partaient pour
l’Italie
Et je les ai écoutés chanter
Agoniser
De mes mains prisons
J'ai broyé ta main
Ta main qui fuyait
Je l'ai laissée tomber, inerte
Sur !es oiseaux morts
Dans mes mains prisons
J'ai emprisonné
Le temps
Et je l'ai tué
Je suis restée là, immobile
Les poings serrés
Contemplant de mes yeux vitreux
L'horloge arrêtée
BARBARA,
4e A, CES. Vauban, Strasbourg
|
|
|
|
Tu as mauvais
caractère
Tu as mauvais
caractère et pourtant au fond de toi-même, tu es gentil. Tu voudrais être
aimable et être aimé de tous, mais quelqu'un dans ta vie t'empêche de
devenir ce que tu as envie d'être.
STELLA,
5e, Vrigne-aux-Bois
|
A sa rencontre
Je suis restée
longtemps devant cette porte
Que j'avais envie de forcer
La terre, les étoiles, le soleil,
les hommes
L'eau, le vent, les feuilles mortes
M'avaient toujours fait rêver
II manquait quelque chose
Je ne savais quoi
Alors j'ai cherché quelqu'un
Avec qui partager ce qu'en moi
Je ne pouvais plus porter
J'ai cru que ce serait toi seul
Pardonne-moi...
Et il est arrivé
En plein été
Alors tout simplement
Comme par enchantement
Je suis sortie hors de moi-même.
NADINE, 2e AB, lycée A.-Schweitzer, Mulhouse
|
|
|
|
Un désert qui
s'étend comme un champ d'orge,
un désert
qui s'allonge sous les plaintes du vent,
un désert
où les hommes ont creusé leurs sillons,
ont creusé
leur espoir comme on chante une chanson,
une terre
comme une feuille d'or où l'on grave son sang,
un désert
espérant comme un puits sec sous l'orage,
une terre
de sécheresse où le rire des femmes
calme tous
les malaises du soleil infernal,
un désert
d'avant, qui poursuit son chemin,
un voyage
lointain où le bruit de l'eau dans les cruches de terre
claque sous
les cheveux noirs du peuple des fêtes,
une terre
de levain où le cri du souvenir. monte
comme les
mains d'un enfant qui a faim,
un peuple
d'histoire longue et de force choisie,
un peuple
d'où est sortie la fraîcheur de la vie,
un désert
où le silence souffle le conte d'autrefois,
un désert
de souffrance et de mort et de soif,
mais aussi
une farandole de jeunesse
qui rappelle
que demain sera fait de jardin.
DOMINIQUE,
3e, CEG. de Douvres
|
|
|
|
Je porterai
en mon ventre
Le fruit d’un amour vivant.
Je porterai cet enfant
Au milieu d’un beau silence.
Je lui offrirai la vie comme présent
Je lui offrirai mes sourires,
Mes mains, mon sein, mon chant.
Je lui donnerai du temps
Pour ouvrir les yeux,
Pour sentir sa peau
S’épanouir au toucher des fleurs.
Je lui donnerai de l’air pour respirer
Les parfums du printemps.
Je porterai un jour la vie en moi
Comme une douce brise
Et l’absence du grand froid.
Je porterai cet enfant jusqu’aux portes
Du monde où je lui montrerai
Le chemin de la beauté.
DOMINIQUE,
3° CEG, Douvres
|
|
|
|
Je rêve de
rivages dorés
De cascades douces et fraîches
De mers houleuses et argentées
D’immenses champs
Où les fleurs et le blé
Pousseraient pêle-mêle
En longues tresses nattées.
Je rêve de visages hâlés
De longs cheveux blonds
De profonds regards heureux
D’enfants ayant dans les yeux
Tout le soleil
De ceux qui vivent au jour le jour
Dans une communauté d’amour.
LAURETTE, 2°AB, lycée A.Schweitzer, Mulhouse
C’est notre
force de sortir le blé de la terre ;
C’est notre chaleur de nous unir
pour un fruit clair ;
C’est notre puissance de peupler
la terre, d’ouvrir des chemins et d’en fermer ;
C’est notre folie de construire
des barrières que d’autres ne voudront plus, que d’autres reconstruiront ;
C’est notre chanson de croire et
de faire des lois, de ne plus croire et de démolir les lois, de tendre
la main vers l’amour, vers un ami, de lui offrir un enfant au nom de la
vie.
C’est notre renouveau.
Nous sommes éternels
Par notre mouvement continu.
La mort n’arrête plus, nous sommes
ensemble.
DOMINIQUE,
3° CEG, Douvres
|
|
|
|
Futur
Je ne serai
plus rien pour toi
Je n'existerai même plus
Rien ne nous rapprochera désormais
Nos mains ne se reconnaîtront plus
Nos yeux n'auront plus rien à se
dire
Nos lèvres ne frémiront plus en
commun
Nos joies seront devenues peines
L'ivresse ne viendra plus me troubler
Mon corps ne sera plus tien
Et l'amour qui nous a unis
Deviendra sombre comme la mort
Les étoiles brilleront sous d'autres
cieux
Et la nôtre tout doucement s'éteindra
Notre feu de joie deviendra braise.
Vois-tu tout ce qui nous attend
?
Si nous cédons devant la vie
Alors luttons côte à côte
Pour que j'existe
Pour nos yeux, pour nos mains
Pour notre étoile et notre feu
Pour notre amour.
DANIELLE,
1reG, Lycée de Mulhouse
|
|
|
|
Un homme passe
Un chien hurle
L’oiseau s’envole
Ici l’amour
Là-bas la guerre
L’horloge tourne
Les heures passent
Il y a de cela trois mille ans.
PHILIPPE,
4°, lycée de Fort-de-France, Martinique
|
|
|
|
Un bonheur
Sur un rayon
de lune lumineux, j'ai aperçu un bonheur, un bonheur pas comme les autres.
II était rayonnant de lumière chaude, un bonheur si réel que j'ai fermé
les yeux quelques instants. Peu à peu, je les ai ouverts et je me suis
aperçue que la lune avait disparu Elle avait vraiment disparu et je me
suis rappelé le bonheur aussi. Elle s’est transformée en une petite étoile
qui brillera jusqu'à la fin du monde.
OLIVIA,
6°, CEG de Douvres
|
Je sais
que tu existes
Je sais que
tu existes,
Je t'ai vue cette nuit dans mes
rêves.
Tes yeux bridés et tes pommettes
saillantes
ont blessé
mon cœur.
Le sang coulait sur ta main meurtrie
Je sais, tu as mon âge,
mais toi tu souffres
Ce n'est pas le soleil que tu vois se lever
chaque matin
mais un
bombardier
Tu es là, tu erres seule sur les
chemins de l’infortune
Tu n'as plus ni père ni mère ;
ton seul
soutien, c’est ce petit bonhomme
que tu tiens
par la main et qui ne comprend rien à la vie.
Je t'ai entend tu lui parlais,
tu lui disais
:
« La terre est un gouffre,
elle veut tous nous ensevelir. »
Mais soudain, une fumée noire a
éclos devant vous,
tu as pris
l'enfant dans tes bras
et tu as
couru loin, loin de la mort.
L'enfant pleurait,
ton sang
carmin se mêlait à ses larmes.
Vous avez couru, couru, couru
puis, tous
les deux, vous vous êtes enfoncés dans la profondeur glacée d'un abri
;
vous dormirez
là ce soir.
Lycée La
Bastide, Bordeaux
|
Réflexions
Dans ce monde
acheté
Ce monde sali
Dégradé
Nous sommes devenus esclaves.
La vie dans ce monde jalousé
Ce monde de révolte
Et de haine
Nous a rendus
belliqueux.
Dans ce monde effrayé
Ce monde désemparé
Torturé
Nous sommes craintifs.
Et pourtant la terre tourne
La vie se poursuit
Et les hommes pensent être heureux
Dans leur monde acheté
sali
dégradé
jalousé
révolté
haineux
effrayé
désemparé
torturé.
FABIENNE,
2°C, lycée Steuret-Restner, Thann
|
|
Paix
Quand éclatera
comme un soleil sur toutes les lèvres le mot paix,
Quand l'amour semblable à l'arc-en-ciel sera vainqueur à tout jamais,
Quand les hommes auront compris
enfin que tuer son prochain ne sert à rien,
Quand ils auront appris que le jaune, le blanc, le noir vont très bien
ensemble et annoncent l'espoir,
Quand ils sauront dénoncer l'hypocrisie
au nom de
laquelle on dit :
« Si tu veux la paix, prépare
la guerre »,
Quand ils n'auront pour unique idéal
que celui
d'embellir la terre
en faisant
triompher le bien du mal,
Quand ils refuseront les castes,
les sectes,
Quand l'amitié, l'amour seront leurs
seuls dieux,
Quand ils suivront tous ces préceptes,
Alors les hommes seront heureux.
Quand ils vivront pour la nature
Quand ils n'existeront que par la
nature,
Quand il n'y aura plus que des faiseurs
de tours,
des fous,
des poètes, des troubadours,
Quand ils confondront justice, joie
et fraternité, Alors ils connaîtront la paix.
CHRISTINE,
2e AB2, lycée La Bastide, Bordeaux
|
II fait beau
et il faut que je travaille
Le temps est contre moi
II pleut et je n'ai rien à faire
Le temps est contre moi
J'ai envie de crier ce que j'ai
sur le coeur
Mais les gens sont sourds
J'aimerais les aider
mais ils
ne veulent pas de moi
Le monde est contre moi
J'ai envie de sourire à la vie
Mais elle ne me voit pas
Je la recherche en vain
je ne la
trouve pas
La vie est contre moi
Je voudrais aimer
Je voudrais être aimée
mais personne
ne me voit
et je suis
seule
l'amour
est contre moi
Je voudrais mourir
pour que
les autres aient la paix
Je voudrais m'effacer du monde
Mais même cela m'est impossible
Que puis-je faire
si tout
est contre moi ?
Texte collectif
de BRIGITTE, CARINE, BRIGITTE et CHRISTIAN
2e AB2, lycée A.-Schweitzer,
Mulhouse
|
|
|
Image ?
J'ai parcouru
l'infini,
J'ai cherché toute ma vie,
Sans jamais trouver l'image lointaine.
Je la voyais quelquefois
Dans le désert brûlant,
Mais elle disparaissait déjà.
Je la cherche depuis des centaines
d'années.
J’en ai trouvé beaucoup d'autres
pourtant
L'image des rêves,
L'image des pensées,
L'image de la poésie,
L'image de l'insolite aussi,
L'image, l'image.
L'image de la liberté,
L'image de la vie et de la mort,
et l'image
du soleil.
Mais je n'ai pas trouvé l'image
lointaine.
J'ai dû la laisser passer,
quelque
part dans mon imagination,
et tout
est à recommencer.
Je reprends en arrière
mon chemin
effacé
et tout
doucement je disparais dans le brouillard des temps.
SERGE, 6e,
Cazalé Méngnac
|
|
|
|
Leste et grand
comme le vent
tu marches
vers la lumière.
Tu dessines tes rêves
Sur une terre où personne ne vient
Et tu as peur de la belle qui se
promène.
Fragile et pur comme la neige,
tu cours
sur les plages bleues
où les oiseaux
de la grande mer
se sont
posés.
Et tu caches ton visage
à l'homme
de la rue.
Mystérieux et fidèle,
tu cherches
un chemin.
Tu marches pieds nus
Sur les pierres que la pluie
comme le
lierre, recouvre.
Parfois, perdu, ton visage mouillé
de larmes
et de pluie,
tu regardes
le ciel,
et tes cheveux
frémissent
à la danse
des vents.
Je ne veux rien de toi
excepté
te voir vivre,
seulement
vivre.
GENEVlEVE, 3e, C. E. G. Douvres
|
|
|
|
Chanson
pour la mère qui voit grandir et s'éloigner son enfant sans comprendre.
II faudra vous
y habituer ma mère ;
votre enfant
a appris à se débrouiller seule,
à travers
les embûches,
à travers
les déceptions,
à travers
les trahisons,
à dompter
ce coeur fou,
ces élans
passionnés,
à taire
ces mots d'amour,
qui pour
lui ne voulaient rien dire,
à passer
indifférente,
près de
lui qui riait avec d'autres,
près de
lui qui vivait avec d'autres,
près de
lui qui l'oubliait...
à sourire
quand même,
à présenter
au sien un visage heureux,
lorsque
par hasard il venait vers elle,
à se rappeler
longuement, vainement,
ces instants
passés,
ce bonheur
trop court.
A vivre de rêves et d'illusions,
son coeur
s'est usé doucement,
détruisant
l'espoir petit à petit, au fur et à mesure que l'amour mourait
II faudra vous y habituer ma mère,
votre enfant
a appris à souffrir,
votre enfant
a appris à aimer
ma mère,
ma mère, votre enfant a grandi
II faudra vous y habituer...
X
|
Si chaque jour,
ici, je raconte ma vie,
c'est pour
me libérer de mes soucis,
c'est pour
essayer de ne pas jouer le jeu de la vérité
qui vous
offre un visa sans retour,
un bonjour des heures dangereuses du petit matin,
un secours des gens du bien.
Si chaque fois je dis que j'aime
plusieurs personnes,
c'est le
temps d'une rage folle,
le temps
d'un ouragan.
J'ai cherché un juste drame,
j'ai cherché
une grande menace,
qui sème
la terreur dans le festival de l'amour.
Si chaque fois que je pleure je
racontais tout,
vous comprendriez
qu'il faut vraiment tuer la haine,
vous comprendriez
qu'il faut même plaider pour un assassin,
qu'il faut
aussi, du fond de la nuit, aider les gens aveuglément assassins,
qu'il faut
faire couler le sang de la glace,
qu'il faut
guerroyer les anges noirs avec les os des massacrés, qu'il faut accueillir
les émigrants le sang et la cendre,
et qu'il
faut, enfin, savoir attendre.
SILVANA, 5e, Sens
|
|
|
J’ai planté
une touffe de bonheur.
Dans son parfum se cachaient
Trois sourires roses
Pour la joie d’une amie,
Une mèche de cheveux,
Un horizon porté par le vent,
Un réveil de soleil
Sur une place d’été,
Deux ponts de fer
Menant vers les retrouvailles.
J’ai enterré le bonheur
Avec un reflet de soleil.
Il a souri,
Il a germé,
Tout a poussé
Et heureuse,
J’ai cueilli une goutte
De bonheur.
NAZIRA,
5°III, CEG d’Ottmarsheim
|
Dix-sept
ans ….
Dix-sept ans
dans un jardin clair
De midi ensoleillé
Sur la terre déjà humide et parfumée
Du suc des premiers fruits de l’été
Dix-sept ans sous la tonnelle
d’une vigne
folle
Dix-sept ans caressant les troncs
rugueux,
les branches noueuses
des vieux
arbres,
aspirant
l’odeur lourde
des fleurs
s’éblouissant de soleil
recherchant
le silence au fond
de ces après-midi
ensoleillés dans l’ombre
et la fraîcheur
des caves
où seule
filtre la dernière goutte
d’un astre
mourant
à cette
heure dans les villes
de là-haut
Dix-sept ans cherchent
dans les
eaux dormantes
des grands
bacs à linge,
les eaux
chaudes dont ils s’écartent
les miroirs
limpides mais
Dix-sept ans pour s’apercevoir
que cette
quête de vérité est illusion
et s’évanouit
dès qu’on les brise
Dix-sept ans pour mordre la grappe
précoce
ou tardive tombée de l’arbre
qu’importe
Dix-sept ans pour désirer faire l’amour
à la vie
dans le jardin des hommes
Dix-sept ans
te souviens-tu
de cette nuit ?
Oui
Elle était belle elle était presque
ronde
je n’avais
jamais vu tant de soleil
J’avais mal aux yeux
j’ai voulu
m’enfuir
je suis
restée
X…. , 1re, Lycée de Montmorency
|
|
|
Un nouveau
jour
Derrière la
colline se levait !e soleil...
Quelques gouttes de rosée sur mon
visage...
J'entendais à nouveau le son des
guitares et des rires.
Tu dormais encore là, près de moi.
Ton souffle enfantin et innocent,
Je le devinais derrière le voile
de tes cheveux.
La tête contre ton corps empli de
soleil,
Je respirais profondément le bonheur,
Et je pleurais.
Je te cherchais depuis des années,
dans la nuit et dans la vie.
Je cherchais ton sourire et l'éclat
de tes yeux.
Tu marchais vers moi, les yeux pleins
de liberté,
Un oiseau sur l'épaule, une rose
à la main, les pieds nus.
Tu m'as pris la main...
Nous avons dévalé toutes les vertes
collines,
Nous avons couru les bras tendus
vers le ciel,
Le coeur plein d'espoir,
Nous avons sauté les barrières,
Nous avons embrassé les ruisseaux,
Puis nous nous sommes allongés sur
un matin clair.
J'ai senti malgré moi un refus de
mon corps
que le plaisir
infini m'a fait oublier.
Derrière la colline se levait le
soleil.
Mes doigts se crispaient, s'emmêlaient
dans tes cheveux,
Toi enfant qui joues timide et responsable,
moi anxieuse, mélancolique, émerveillée, nouvelle, différente...
Au-dessus de fa colline se dessinait
un nouveau jour.
CHRISTINE,
2e C, Pont de Beauvoisin
|
Dans ce monde
calme, absent,
Nous ferons naître l'amour...
le bonheur
nous pénètre comme une odeur.
Je te garde en moi et tes caresses
sur ma peau
me rendent absente
de mon corps.
Quand le soleil te touche, je connais tous
tes rêves,
mais tu es mystère.
Tu es là, nous existons.
Nous ne vivons vraiment que la nuit...
J'écoute ton souffle sur ma main.
Mais le soleil revient toujours
et je me noie doucement
dans tes
gestes et tes regards...
Dans ce monde sans regard,
Toi seul me vois,
Moi seule te vois...
ALINE, 3e
C.E.G., Douvres
|
|
|
Pourquoi
donc ai-je tant rêvé ?
Pourquoi donc
ai-je tant rêvé ?
Les hommes, les adultes m'avaient
bien dit,
la guerre,
la haine, la mort,
mais je
ne les avais pas crus.
Comme c'était simple, comme c'était
bon d'être heureux
Vraiment, je ne comprends pas comment
les hommes
s'arrangent
pour n'être pas heureux entre eux,
avec tout
ce qui leur est donné.
Je cherche, je cherche,
Je cherche la vérité, je cherche
mon idéal,
Je cherche comme une aveugle qui
trébuche à chaque pas.
Je cherche en vain les traces d'un
bonheur qui brûlera vif le désespoir,
mais plus
je cherche et plus j'écoute,
plus je
sème mon idéal.
Pourquoi donc ai-je tant rêvé ?
J'avais promis tant de choses...
Hommes! Hommes!
Aidez-moi à trouver la force dont
j'ai besoin,
La vie n'est point celle que je
croyais,
Le chemin n'est point celui que
je croyais,
La vie n'est plus la même.
Je cherche le coeur du monde
remué par
les mots d'amour.
Je cherche mon rêve,
mais mon
coeur meurt un peu plus à chaque pas.
Mais pourquoi donc ai-je tant rêvé
?
Ne m'en veuillez pas,
je cherchais
mon idéal,
j'ai trouvé
la réalité.
GHISLAINE,
Vizille
|
Quand on rit
pour rien
Quand on joue les médiums
Quand on chante à tue-tête
On se demande si on est libre, débile
ou réactionnaire
Mais quand on s'assourdit de musique pop
Quand on écrit des avalanches de
conneries
Quand on ne parle plus
Quand on fume à en cracher les boyaux
Quand on attend le lundi, qu'on
maudit les week-ends
Quand on voudrait se soûler à
mort
Quand on veut s'arracher les poumons
Quand on se sent encore plus seul
que d'habitude
Quand on a envie de le gueuler à
s'en faire éclater la gorge
Et qu'on ne le dit même pas
On sait ce qu'on a, ça ne se guérit
pas
Et en attendant qu'on le partage
Ça vous déchire
PASCAL,
2e, La Bastide, Bordeaux
|
|