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J'ai vu l'étoile
tomber
dans l'eau
Et je veux m'effacer
dans le cri
d'un orage inapaisé
Que sera demain
Bleu ou rouge
Comme une vie qui se voit
trembler de doute
Valérie
CHALMET
Les adultes
Les adultes
je ne les aime pas
et pourtant je suis obligée de les
aimer
« par respect »
Je les déteste
de tout mon cœur car tous les jours
il faut me battre contre eux.
Je ne suis pas d'accord avec leurs
injustices
Ils ne voient que les faits
et sont aveugles pour les raisons
Ce qui est le plus révoltant
est de se soumettre :
ne peut-on pas être égaux ?
Et il ne faut pas leur répondre
devant eux
même si on les traite de tous les
noms après
J'en ai marre de répondre!
Angela BARBERIO
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Le printemps
de velours
tombe dans les décors
de sable où dort
le silence de la pluie
N'avance plus toi la pluie
d'une ombre
Tu ne sais pas ce que sera
Demain
Je veux rêver
Et jaillir entre
Tes mots doux
Et tes sourires
Pour embrasser notre vie
Et vivre notre espoir
Valérie CHALMET
CEG St-Sever - 4° A
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Personne ne
me comprendra.
Personne ne saura retirer de mon
cœur
La haine que j'ai contre tous.
Personne ne m'aimera
Comme je l'aime.
Personne ne me sortira de l'amour
pour toi.
Personne
Sauf moi,
CEG Meulan
Rien à signaler
Monsieur l'officier tout est en
ordre
Mon général
Les prisonniers se sont évadés
Le camp est en feu
Les gardes assassinés sont à leurs
postes
c'est 1e déluge
la marée noire
la fuite
vers la nausée
Rien à signaler
tout est en ordre mon général
nous avons triomphé
D.GAULTIER
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Comme un oiseau
libre dans le ciel, tu pars seul
à l'aventure
où tu dis trouver le bonheur et
l'amour que tu attends.
Mais le bonheur est aussi où tu
es. TON bonheur, tu peux le construire,
il te suffit de le vouloir.
Le bonheur et l'amour sont là où
tu le veux, Ils
ne t'attendent pas ailleurs, mais
là où sont tes amis, là où
tu as vécu et là où tu dois vivre.
L'oiseau part, mais l'oiseau est
solitaire.
Il est seul dans un ciel immense,
tandis que
toi, tu aimes, tu es aimé.
TON bonheur est ici, où tu pleures,
où tu
souffres, où parfois tu te sens
seul mais où
tu vis, où tu es aimé même si tu
ne le sais pas.
Sylvie LAURENT
3e CEG de Douvres
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Mon père
Tu me regardes
froidement
Tu ne peux me comprendre
Car tu n'as pas vécu gaiement.
Maintenant tu vas me perdre
 cause de ton esprit arriéré
Et de ta dureté.
Tu ne sais pas ce qu'est la liberté
Tu ne connais que ta fierté
Tu gâches mon bonheur
Pour ton honneur.
SMAHANE
5e CES Pasteur, Gennevilliers
Grandis
un peu, comprends-moi...
J'imaginais
un garçon compréhensif
violent
silencieux
fort
mûr.
Tu es venu, toi, qui ne dis rien
de toi
vulnérable
gai
enfant.
J'imaginais l'amour
le bonheur
tu es venu, toi, avec la douleur
à m'offrir
des larmes
des déchirements.
Mais je t'aime
je t'aime tant
je t'en prie, grandis un peu, comprends-moi,
aime-moi.
Caroline
DUPECHER Cahors
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Je suis mal dans ma peau
Je suis mal dans ma peau.
Je me trouve moche.
Je voudrais ne pas être quelqu'un avec un corps.
Juste un esprit.
Une idée.
Un rêve.
Et pourtant, je voudrais ne pas être autrement que moi.
Je m'embrouille.
Je ne sais plus quoi faire pour me faire plaisir
et plaire comme avant.
Je m'étudie. Je me trouve horrible.
Personne ne m'aime.
Personne ne m'aimera.
Et je sombre dans une mare de désespoir
sans trop y croire
malgré tout.
Caroline DUPECHER
Souhait
Je crois que
je n'oublierai jamais
Notre séjour à Maybes
Nous vivions professeurs et élèves
En toute liberté
Notre travail fut un plaisir
Nous avions le coeur à l'ouvrage
Nous voudrions la faire découvrir
Aux jeunes de tout âge
Cette façon de travailler
Qu'un homme inventait
Il y a déjà bien des années !...
La pédagogie Freinet.
Agnès PIERRON
Vrigne-au-bois
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Je ne savais
pas
Je ne t'ai
guère accordé l'attention de te comprendre
Je n'ai même pas pris la peine d'attendre
Tu m'apparaissais avec un coeur
ondoyant
Et ce défaut a suffi à mon jugement.
Je n'ai pas su t'aimer
Notre affection c'est moi qui l'ai brisée,
Sans scrupule ni regret
J'ai suivi mon amour-propre obstiné.
Oui, une scène de jalousie, une
rupture, et dès lors,
Mon cœur innocent ne vit que dans
le remords
J'ignorais que le pardon était inexistant,
Et qu'il fallait attendre que tu
reviennes inopinément.
Je ne savais pas, non, je ne savais
pas
Que la vie serait si difficile pour
moi,
Je ne connaissais pas ces obstacles
à affronter,
Si douloureux, si lourds à porter.
Il ne subsiste qu'une pluie intarissable
de larmes,
Et toi qui montres toujours autant
de charme.
Fréquemment, lorsqu'on se croise
dans la rue
Je voudrais te crier que c'est un
malentendu !
Mais je ne pense pas, je n'ose plus
Je comprends ta rancune, ta haine,
Mais toi, imagines-tu ma douleur,
ma peine ?
Maintenant que je différencie la
chance du hasard
Il est trop tard, bien trop tard...
tard... tard...
Pour avoir l'espoir,
De recommencer notre histoire.
Caroline
DUPECHER
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Je m'avance
nue, blanche
Sur le sable doré
Les bras ouverts pour respirer
La fraîcheur, le silence, la nuit.
Mince alors !
Dommage que la chambre soit si petite
Tout le charme est rompu.
J'avais les yeux fermés
et je me suis cognée contre le mur.
Que ma chambre semble minuscule
devant tant de bonheur, de calme.
Angela BARBERIO
Les yeux
J'ai vu les
yeux bleu tendre du nouveau-né,
J'ai vu le ciel se refléter dans
les yeux de mon amie,
J'ai vu les yeux brillant de convoitise
des enfants,
J'ai vu les regards étonnés des
petits devant le Père Noël,
Malheureusement je n'ai pas vu que
des regards heureux,
J'ai vu aussi le regard humide des
personnes qui se séparent,
J'ai vu les yeux légèrement voilés
des personnes âgées
Je n'ai pas vu les yeux d'un aveugle,
cachés derrière des lunettes
Noires et cependant il était heureux.
Sylvie MANGON
4e B - CES Paul-Bert Niort
Quand ils me
grondent je ne pleure plus.
Qu'ils parlent
Qu'ils sortent leur tricot,
Impétueux, révolté
Ça M'EST ÉGAL !
Je ferai ce que je voudrai
plus tard
personne ne m'en empêchera !
je me sauverai
je volerai
je serai...
Mais je ferai
ce que je voudrai
Angela BARBERIO
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Télévision
Elle danse
bouge
gesticule
se tord.
Ils meurent
agonisent lentement dans la poussière
crient
hurlent.
Elle gagne
reçoit les applaudissements
la joie.
Ils sont vaincus
tristes
Ils nagent dans la pitié.
Les images de la chanteuse
et celles des victimes du tremblement
de terre
déferlent tour à tour sur mon esprit
puis chutent
et plongent dans le passé.
Angela BARBERIO
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Amour
Le soleil brûle,
Comme brûle l'amour réciproque que
nous avons dans nos coeurs
Mes yeux se reflètent dans les tiens,
comme le soleil sur un lac.
Ton coeur brille,
Comme brille la première étoile
qui,
chaque soir est au rendez-vous dans
le ciel.
Ton ombre m'apparaît
comme le premier jour où tu m'as
dit que « tu m'aimais ».
Claude MAUGER
CEG Douvres - 3e
Rêve...
Ma peau se
tend, se craquelle.
Un voile passe devant mes yeux inconscients,
Une vague bleue-violette me recouvre.
Je me laisse noyer.
Puis, amèrement, je lèche les galets
pour bien faire pénétrer
le goût de vacances au fond de moi,
Ce goût de sel.
Un rayon d'étoile s'achemine vers
moi
et brûle mes paupières qui s'éveillent.
Le brouillard se saisit du rêve
et l'éloigne.
Ne pas trop rêver.
Dormir, dormir sur une plage de
galets.
Le rêve se rapproche. Oh, non !
Je me ferme à lui.
Inaccessible presque malgré moi.
De pitié, il s'enfuit.
À regret je reprends contact avec les
réalités.
Caroline
DUPECHER
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La porte
C'est une porte
d'argent
Qui donne sur la colline.
C'est une porte bleue.
Par-delà le rêve,
Sorte de portail défiant le temps,
Monstre de la préhistoire sortant
d'un long sommeil.
C'est une porte d'or
Dardée de vie
Grande porte de l'histoire,
Aventure des hommes
Grande montre du temps,
Grande ouverture des sentiments.
Dominique
BLOUDEL
CEG Douvres - 3e
Je suis dans
la nuit. J'ai l'impression étrange d'être suivi par des yeux, mais je
ne vois personne. Une frayeur enveloppe mon corps de tremblements. Je
me mets à courir.
J'entends des pas derrière moi, qui est-ce ? Que me veuton ? Je cours
jusqu'à en perdre haleine. Je me retourne, toujours rien. Je me dépêche
d'aller dans un endroit éclairé.
Plus personne, on ne me poursuit plus. Ils ont peut-être peur de la lumière?
Je ne saurai jamais qui c'était,
Lionel VATINEL
CEG de Douvres - 3e
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Il y a des
jours où l'on n'a rien
envie de dire,
où les paroles des autres ne vous
atteignent pas
où l'on se sent aimé
par des milliers d'incompris.
Il y a des jours où il n'y a rien
à vivre,
où les rues sont vides
où le seul homme marchant sur la
terre
n'a qu'une ombre pour royaume.
D. GAULTIER
on est communiste
pour ne pas être socialiste
on se dit chrétien
et l'on ne croit pas en Dieu,
on dort, pour un jour se réveiller
on fait la guerre,
pour gagner la paix,
on vit pour un jour mourir, on est
ou l'on croit être le jour,
et la nuit...
D. GAULTIER
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Viaje a
Tahiti
A orillas del mar
Mar apacible y tranquilo
Se yerguen dos palmeras
Majestuosas y altivas
Paraisos de los monos,
Que mecen sus palmas magnificas
Al ritmo de la brisa
Al pie de estos ârboles exoticos
Estoy tendida y pienso
Pienso en todo y en nada
Mas bien en nada
Es la hora de la siesta
Ningun ruido. El silencio es de
oro
A veces unas moscas tenaces
Me cosquillean la nariz
Ruidos furtivos llegan hasta mi
Algunas senoritas bailan
Alrededor de un cesto de
Nueces de coco
Tez morena, collares de flores
Vestidos con flecos
Caras sonrientes de doncellitas
Que dormirân en una hamaca.
Me siento bien,
E1 tiempo borra el ruido
Y las preocupaciones
Es un sitio de ensueno
De luz, de amor, de paz
Pero no era m'as que un sueno ideal.
Gracieuse
BEDECARRASBURU
CES Dereure - 3e
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Écrire des
choses idiotes,
faire des choses interdites,
inventer des mots inutiles,
pour des livres sans pages,
condamner les honnêtes gens,
féliciter tous les assassins,
renverser le monde,
faire un coup d'état,
s'élever contre les bonnes actions,
manger les enfants
qui n'aiment pas la glace,
trahir les chiens,
empoisonner tous les tyrans,
écrire des choses
qui n'ont aucun sens,
pour dire qu'on s'en fout.
Dominique
GAULTIER
je rentre,
épuisée, de mauvaise humeur.
Personne encore à la maison.
Je m'abandonne aux pensées tristes.
Je ne peux pas rester comme ça.
Oh non !
Mais... bien sûr... danser !
Un disque de musique folle.
Je saute, je tourne, je tombe, je
me tends, j'oublie...
Je me drogue.
Je mets le son à fond.
Les soucis ? Envolés.
Ma tristesse ? Je ne la connais
plus.
J'oublie...
Je danse... danse à en perdre le
souffle.
Pour toi.
Contre toi.
Avec toi.
Près de toi.
Loin de toi.
Mais toujours, il y a TOI.
Caroline
DUPECHER
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Ton nom
- Comment t'appelles-tu
?
On m'appelle assassin,
- Mais comment t'appelles-tu ?
On m'appelle aussi égoïsme.
- Réponds à ma question !
On m'a souvent appelé haine.
- Quel est ton nom?
Je m'appelle orgueil.
- Dis-moi au moins ton prénom.
Racisme pour les intimes.
- Tu ne veux pas me répondre
je me nomme indifférence.
- Alors qui es-tu ?
JE SUIS UN HOMME.
Lycée François
Mauriac 2 AB2
Vivre sous
le joug
d'une société où l'on subit,
Est-ce cela, la véritable raison
d'exister ?
Pourquoi noir, le drapeau de l'anarchie
?
Dessous les pavés, la plage
Sur la plage, les pavés,
Les murs tachés de sang,
les matraques qui frappent dans
le vide de la foule,
et les cris de ceux que l'on écrase
;
impressions funèbres d un monopole
juste !
Et eux, du fond de leur fauteuil
capitonné,
rejettent ce flot de visages ensanglantés,
d'un geste de dédain,
Les cachots humides, domaine des
esprits noirs,
deviendront pour des mois,
l'Auberge des disparus.
Le peuple à genoux, aujourd'hui
s'est levé
brandissant vers le ciel de feu,
un drapeau noir,
dont j'ai oublié le sens.
D. GAULTIER
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