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Dès octobre,
naissent les premières recherches sur papier, grandeur nature et en couleur.
Problèmes à
résoudre : sous le masque, il faut voir et respirer; il faut
donc prévoir son propre visage, dans le masque et l'y intégrer (orifices
des yeux, du nez, de la bouche).
Si la plupart
des enfants font des recherches sur papier, certains travaillent directement
et « au pif » sur le baril de lessive.
Il y a eu des
coups de ciseaux malheureux
Comment
on fait un masque
À partir
d'un bidon :
C'est un masque-tube.
- On « pèle » le bidon pour lui enlever son
brillant.
- On échancre à l'endroit des épaules
de telle façon que le bidon tienne droit sur le buste.
- On décalque son projet sur le
bidon.
- On perce les orifices de son visage
aux bons endroits.
- On peint le masque.
- On fixe tout ce qui est volume :
yeux, nez, bouche, oreilles.
- On essaye, on retouche, on fignole.
- Enfin on vernit. Cette opération
protégera le masque en cas de pluie et rehausse l'éclat des couleurs.
On peut aussi faire le masque
avec une grosse boîte de carton. Ça fait un masque-caisse.
On peut aussi faire un masque-boule
à partir d'un gros ballon de baudruche.
- On gonfle le ballon.
- On pose dessus des bandelettes
de papier journal trempées dans de la colle à tapisserie. Une fois dans
un sens, une fois dans l'autre. On met sécher. On remet une couche de
papier. Quand c'est bien sec, on perce la baudruche. Il reste une coque
dure, dont on perce le fond pour pouvoir y passer la tête. On se débrouille
pour qu'il tienne en équilibre sur les épaules.
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Pendant tout le trimestre la
salle de dessin a été transformée en « champ de bidons ». Il y
en avait dans tous les coins et gare à celui qui n'avait pas inscrit son
nom ! Il devait repartir en quête ! Chaque enfant a passé le temps
qu'il a voulu à la confection de son masque. Que de trouvailles ! Que
d'heures passées à brancher des ampoules clignotantes au bout d'un nez,
à la place des yeux, à fixer ampoules, piles, fils, interrupteurs, à les
camoufler !
A la fin janvier, 80 masques sont
en préparation dans la classe (ceci pose d'ailleurs des problèmes de rangement !).
Alors, l'idée de la FÊTE s'affine, on la voit mieux, on la sent mieux. On
pense à :
- Augmenter le nombre de masques.
Il faut donc inviter des gens extérieurs à l'école : les autres écoles,
le club du troisième âge, les parents.
- Trouver de la musique pour entraîner
le défilé. Le professeur de musique du collège qui avait promis de travailler
à cela avec les enfants est en long congé. Nous nous adressons donc à la
fanfare locale où de nombreux élèves sont musiciens.
- Se rassembler en un lieu pour danser,
boire et manger. Nous recherchons alors un accordéoniste connaissant bien
les danses d'autrefois et nous le trouvons : c'est le pépé de Patricia.
Il faudra prévoir la décoration de la halle.
- Attirer du monde : nous fabriquerons
une affiche qui sera tirée en sérigraphie et nous enverrons une invitation
à tous les parents, écoles du canton, élus municipaux. Corinne, propose
un dessin dans lequel j'inscris le texte. Il est tiré à la Gestetner du
collège. Nous décidons du texte de l'affiche, du nombre de couleurs et des
qualités qu'elle requiert. Les volontaires font des projets. Sur six, deux
sont retenus. Ces deux projets, soumis à la critique, sont retravaillés
par Pascale et Christine pour aboutir au projet définitif.
La presse vient à l'école et se fait
l'écho de nos préparatifs par des articles élogieux et des photos. En ville
on chuchote que les malles des greniers s'ouvrent...
L'organisation définitive de la fête
est arrêtée avec les professeurs du collège et le directeur dont nous sollicitons
aide et participation pour l'organisation d'un buffet-buvette. Eux se chargeront
de la confection des sandwiches et gâteaux avec les parents, les élèves
et moi de la décoration de la halle.
Deux groupes prennent en charge la
réalisation de deux grandes fresques sur papier de 1,10m x 4m.
Je prévois aussi un stand C.E.L. qui
sera tenu par les camarades du groupe départemental et dont les élèves participent
à la fête. |
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L’affiche est tirée en sérigraphie. C’est
notre première rencontre avec cette technique, tout se passe bien.
Et c'est
la fièvre des derniers jours
On donne les
derniers coups de pinceaux, on vernit, on vérifie les agrafes, on
recolle, on essaye, on modifie, on retouche.
On s'énerve, on se dispute, on se
bouscule, on essaie son déguisement, on se chuchote les trouvailles à
l'oreille.
On essaie et on se fait admirer,
on essaie mais on se cache dans la salle voisine, on rigole.
On est content !
Y'a de l'ambiance!
On s'interroge
:
- Vous croyez qu'il fera beau ?
- Et s'il pleut, qu'est-ce qu'on
fait ?
- Vous pensez que mon costume va
bien avec mon masque ?
- Et avec ça, qu'est-ce que je peux
mettre ?
- Vous n'auriez pas un jupon blanc
à me prêter ?
- Et chez les profs, qui se déguise
? Et vous, votre masque ? Est-ce qu'on va vous reconnaître ?
Enfin arrive le grand jour ! Les
enfants ont rendez-vous en classe pour s'habiller. A dix-sept heures,
les abords du collège sont envahis.
C'est plein de monde, plein de
masques inattendus et inconnus!
A dix-sept heures le cortège progresse dans les rues où stationne
une foule de badauds. La circulation est interrompue, c'est l'enthousiasme
! Le défilé se termine sous la halle où attend M. Bosaro avec son accordéon
et Spiro, notre musicien grec, avec son bouzouki. Hélas !!! il y a tellement
de monde que la sono se révèle insuffisante ! On n'entend presque rien !
Heureusement, buffet, buvette et stand C.E.L. sont là ! Devinez qui
a le plus de succès ? Des plus jeunes aux plus vieux, tout le monde
est content ! Ça durera cinq heures de temps et tout le monde pense
déjà à l'année prochaine !
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