Le but de l’expérience n’est pas le retour au figuratif… Mais une possibilité de choisir un mode d’expérience, dès qu’on en ressent l’envie ou la possibilité, même si on brûle des étapes |
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Sculptures Nous avons enrichi nos recherches dans le plan et dans l’espace à l’aide de matériaux tels que le bois, la terre, le métal, le béton cellulaire, le sable de fonderie, voire même la combinaison de matérieux divers, mais en les abordant toujours avec la démarche qui, sur le plan graphique, nous a paru si féconde. |
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une aventure de près de 10 ans ! Nous nous retrouvons une dizaine, environ deux fois par trimestre, et ceci depuis près de dix ans. La composition du groupe n'est plus celle du départ : des camarades nous ont quittés, d'autres sont venus nous rejoindre. Il est rare qu'il y ait des absents à ces rencontres, c'est dire que nous avons plaisir à nous retrouver ! Des liens affectifs existent entre les participants. Notre expérience repose sur le cheminement individuel : chacun de nous fait son dessin. Il ne nous a jamais paru possible de réaliser une oeuvre collective: la création collective est très contraignante, jusqu'à l'insupportable, s'il y a des personnalités fortes dans le groupe. Nous sommes convaincus que chacun est capable de créer à condition de trouver un milieu encourageant, stimulant. Si le groupe n'existait plus, il est très probable que la production de certains d'entre nous finirait par devenir inexistante. Nous avons besoin du regard des autres. C'est dans un réel climat de confiance que nous mettons en commun les productions réalisées à la maison, entre deux rencontres, ou au cours de la séance. Tout est mis en commun : les oeuvres achevées, mais aussi les ébauches, les recherches n'ayant pas encore abouti. C'est un moment essentiel ; le groupe accueille, encourage, suggère, conseille. Chacun dit ce qu'un dessin, une sculpture, une peinture évoquent en lui. Et si l'auteur le veut, il expose à son tout ce qui l'animait ou ce qu'il essayait de faire. Mais nous ne nous sommes jamais livrés à une lecture «psychanalytique» du message Nous n'en sommes pas capables et le serions-nous que nous nous garderions d'en prendre le chemin. De quel droit exprimerions-nous en clair ce que l'auteur nous livre dans un langage symbolique et qu'il ne peut ou ne veut communiquer autrement ? Les productions des uns et des autres se sont diversifiées au fil du temps autant au niveau du contenu qu'au niveau de la forme. Actuellement, chacun semble avoir trouvé une technique dans laquelle il est plus à l'aise pour s'exprimer. Cette diversité est féconde : il nous semble qu'elle enrichit chacun de nous. « ... C'est en voyant « le dessin lunaire » de Roland que j'ai eu la révélation de mon envie : la voie du « surréalisme » que je n'ai pas quittée depuis... » Mj |
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... le dessin évolue... ... le style s'affirme... J'ai délaissé peu à peu la couleur pour revenir au crayon en même temps que je cherchais à trouver un dessin sculptural qui soit en résonance avec ce que je ressens. L'élaboration de ces constructions m'est bienfaisante et j'y trouve du plaisir en dehors de toute considération esthétique. Lucien ... et nous ?... TOUT SE FORGE... Lucien |
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NOTRE MOI RÉEL
OSE SE MANIFESTER AU GRAND JOUR. ... Ceci
confère peu à peu une certaine aisance, une certaine assurance, une quiétude
qui se manifestent d'abord dans nos rapports avec les membres du groupe
et petit à petit, dans nos rapports avec les autres et qui nous les fait
accepter plus facilement dans leur pluralité, leur spécificité. Marthe IL ME PARAIT TOUT A FAIT SECONDAIRE DE SAVOIR QUELS FANTASMES, QUELLES NÉVROSES EXPRIMENT MES DESSINS. IL ME PARAIT TOUT A FAIT SECONDAIRE DE SAVOIR SI VOUS ÊTES CAPABLES DE LES DEVINER, DE LES DÉCHIFFRER... ... Mais par
contre, il me paraît important, primordial, que chacun ose faire un dessin,
sachant qu'il est peut-être porteur de ces fantasmes, de ces névroses
et il me paraît encore plus important que vous acceptiez ces dessins avec
ce qu'ils portent, avec ce que je suis ou ne suis pas. Lucien |
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le dessin me renvoie au mystère de celui qui l'a créé... Il suffit d'isoler l'arbre de la forêt... d'en cueillir l'impression. Dessiner a toujours été un moyen d'expression pour moi, mais j'avais besoin qu'il devienne moyen de communication ; être reconnue à travers ma créativité. Cela, je l'ai trouvé dans le groupe. Aucun de nous ne possède « la vérité », ni même de technique académique. Personne n'impose rien à l'autre. Nous sommes simplement en recherche de notre expression et de nous-mêmes. Et cela me convient et me plaît. Et puis, il s'est créé une sorte de connivence implicite, une connaissance intuitive des autres, qui passe en dehors des mots, à travers les productions que nous nous livrons. Agnès |
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