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SCULPTURES
En béton cellulaire ou ciporex
Élèves du L.E.P du Castel
à Dijon
Professeur Annie FRANCOIS
Le béton cellulaire
est un matériau de construction que les lecteurs d'Art enfantin
connaissent puisque divers travaux présentés dans cette revue étaient
faits dans ce matériau. Je l'ai découvert moi-même dans le numéro de novembre
1973 et je l'utilise toujours (1). C'est un matériau tendre, facile à
entamer avec des outils simples : clous de charpentier taillés en
biseau, massettes faites d'un morceau de bois un peu long, râpes à bois,
papier de verre. Néanmoins si l'on veut pouvoir travailler plus facilement
en volume, il est intéressant d'avoir quelques outils plus spécialisés :
gradines, ciseaux à pierre, vieilles gouges à bois, massettes en fer ou
en bois (en juin 1977 j'ai acheté un lot d'une vingtaine d'outils de grosseurs
et de formes diverses et trois massettes en fer pour moins de 70 francs.)
Si le béton
cellulaire offre un grand intérêt pour permettre aux élèves d'aborder
la sculpture, il y a quelques inconvénients : principalement la fragilité.
II s'effrite ou se casse facilement. II oblige donc à faire des formes
assez trapues. On doit s'en tenir à des volumes tels que têtes d'hommes
ou d'animaux, corps d'hommes ou d'animaux ramassés sur eux-mêmes... ou
encore des formes abstraites pas trop évidées.
(1) Voir aussi le livre Sculptures
d'enfants, Collection albums Art enfantin, Édition C. E. L.
Françoise, 16 ans - Seconde de B.E.P. sanitaire et sociale). Travail inspiré d’ une sculpture
aztèque.
Vincent, 16 ans,1° année de C.A.P. (pâtissier,
confiseur, glacier).
Ce travail n'est pas terminé. Ce sera une licorne. Depuis la prise de la photo
le cou a été retravaillé ainsi que l'aplomb de la tête. La corne a été
faite en bois recouvert de pâte à bois.
Vincent a un sens étonnant du volume et des formes. II a très vite dégrossi
sa tête de cheval sans faire une seule erreur (et je n'avais que de médiocres
documents à lui fournir).
Ma part a été vraiment peu importante.
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Véronique, 17 ans, première de B.E.P.
(section sanitaire). Travail sans support de document
Christian, 15 ans 1/2, 1° année
de C.A.P. (pâtissier, confiseur, glacier).
Travail inspiré d'une tête égyptienne (une
sculpture a été faite par un autre élève ce cette classe en partant du
même document). Elles sont totalement différentes de caractère mais aussi
intéressantes.
Là aussi, le dégrossissage a été très rapide,
même un peu trop rapide et j'ai dû intervenir quelquefois pour que certains
volumes ne soient pas irrémédiablement défoncés.
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Il est d'ailleurs à remarquer que a plupart
des garçons entament la matière avec plus de hardiesse que les filles,
ce qui entraîne parfois des dégâts irréparables. Faut-il voir là le résultat
d'une différence d'éducation. ? Je le pense. Mais une chose est certaine
c'est que la sculpture intéresse autant !es filles que les garçons même
si la façon de aborder est différente.
Catherine, 17 ans 1/2, première de
B. E.P (Sanitaire). Inspiration très libre de masques africains.
Françoise, 16 ans, seconde de B.E.P.
(sanitaire et sociale). Travail inspiré de l'art du Mexique.
En couverture, sculpture de Sylvie, 16-17
ans, commencée en seconde de B.E.P. et terminée en première
Gestation lente mais sûre. Intérêt personnel.
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Sculpture abstraite de Myriam, 17 ans, seconde
de B.E.P. (sanitaire et sociale).
Sculpture
en bougie
Christine, 18 ans, 1re B. E. P. (sociale).
La forme a été modelée en argile. On en a tiré un moule en plâtre dans
lequel a été coulée la bougie. Attention ! vernir le moule pour éviter
que la bougie n'attache et encore, comme cela, c'est délicat. Les formes
doivent être si possible en dépouille.
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Bas-relief en plâtre
Travail de Christine B., 16 ans, seconde de
B.E.P. (sanitaire et sociale).
Technique : une planche, des chiffons froissés,
mis en boule et fixés sur la planche, du plâtre léger passé au pinceau
ou au couteau, de la gouache passée au pinceau ou à la brosse à dents
(projection).
Mamouchkas
Travaux de Fatima C. et Corinne A., 16 ans,
seconde de B.E.P. (sanitaire et sociale).
Les mamouchkas sont très populaires parmi
mes élèves car il en reste toujours quelques-unes de l'année précédente
et que cela semble (à tort) facile à faire.
Elles sont montées directement en plâtre pour
les plus petites. Pour les plus grandes on utilise une base (bouteille
plastique, boîte de conserve...) que l'on recouvre de plâtre. La forme
réalisée est ensuite poncée à la râpe puis au papier de verre avant d'être
peinte et vernie.
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Kangourou de Nicole, 15 ans, 2e année
de C.A.P. (employé technique de collectivités).
Sculptures en plâtre sur fil de fer
Main faite par une élève de 3e année de C.A.P.
(employé technique de collectivités).
La main est un sujet délicat à travailler
en raison de la fragilité des doigts. II demande une certaine patience.
La sculpture
en plâtre sur fil de fer offre d'autres possibilités que la sculpture
sur béton cellulaire. L'esprit en est différent puisqu'au lieu d'enlever
de la matière, on en ajoute. L'ossature du sujet est faite en fil de fer
épais renforcé par du fer à béton pour assurer une certaine rigidité à
l'ensemble. Sur cette armature, on pose par petites touches du plâtre
assez consistant. Dès que le plâtre est un peu ferme, il faut le lisser
le mieux possible, même si l'on doit en ajouter par-dessus. Progressivement
les volumes se mettent en place. Si certains volumes doivent être importants,
on les fait avec du grillage fin (accroché à l'ossature) qui sera ensuite
recouvert de filasse et de plâtre. Cette technique permet de faire toutes
sortes de formes en volume (personnages assis, debout, en mouvement, animaux...
). Elle est peu chère et ne demande pas d'outillage spécialisé si ce n'est
une pince et une scie à métaux et pour les finitions une râpe et du papier
de verre. Le plâtre peut être peint et verni. Inconvénients : la fragilité
si l'armature est trop souple et la difficulté pour certains élèves à
tordre et couper le fil de fer.
Personnage de Élisabeth, 16 ans 112, seconde
de B. E. P. (sanitaire et sociale).
Ce personnage a été ensuite peint.
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