MAQUILLAGES
Séance
de maquillage dans une classe de l ère année de C.A.P.
industrie de l'habillement, composée uniquement de filles âgées de 14
à 15 ans. (Photos 1, 3, 4).
Un jour,
vers la fin février, je proposais à la classe l'idée d'une séance de maquillage.
Un bon nombre accueillirent l'idée avec enthousiasme ;
aussi la fois suivante, j'apportais le nécessaire. Je donnai quelques
indications, succinctes car le désir était de passer à l'action. Deux
ou trois ne voulaient pas se maquiller mais regardaient les
autres faire, et parfois même les aidaient. Et puis petit à petit,
dans l'ambiance de fête et de rire qui s'était créée et aussi sous la
pression de leurs camarades elles s'y sont mises.
Une seule n'a mis qu'un peu d'ombre sur
les paupières et du rouge sur ses lèvres.
Au bout d'un moment, le maquillage étant terminé, certaines
ont voulu le compléter, en changeant de coiffure. Elles m'ont demandé
si j'avais des rubans. J'ai sorti mes réserves de bouts de tissus et elles
se sont improvisé des bandeaux, des ceintures,
des noeuds...
Quelques-unes
voulaient sortir de la classe pour se montrer à l'extérieur, d'autres
hésitaient. En définitive elles se sont décidées en prenant le prétexte
qu'ainsi, je pourrais prendre tout le groupe en photo.
Elles reparlaient
encore de cette séance cette année, car je les ai eues à nouveau en troisième
année de C.A.P.
D'autres
photos ont été prises lors d'une séance de maquillage dans une classe
de 1ère, section de B.E.P., Option sociale.
Là, l'ambiance fut totalement différente sans doute parce que ces élèves
étaient plus âgées (17-18 ans) que les premières années de C.A.P.
et moins expansives dans l'ensemble.
Par contre le travail de maquillage a été
beaucoup plus recherché fignolé. Certains étaient même bien en rapport
avec le visage (peu se sont maquillées seules).
Hélas le temps que je prenne mon appareil photo, quelques-unes étaient
déjà parties l'enlever. Le jeune homme dont on voit le visage maquillé
n'était pas de cette classe-là mais comme ce que l'on faisait l'intéressait,
il es venu avec nous. (Photo 2).
Dans cette
classe, la séance d maquillage a plu mais ne s'es pas transformée en une
sorte d fête comme cela s'est fait dan l'autre.
Annie François
Du maquillage à la grimace en passant par le grimage
Point de
départ : un jeune et beau prof de math fait une remarque péjorative sur
le maquillage outrancier d'une élève de C.A.
P.
SCANDALE
!
Des adolescentes
surexcitées et piquées au vif me prennent à partie. Je donne mon avis
: «Certains maquillages ne sont pas très réussis, vraiment !».
- Et
si on faisait des essais pendant le cours de dessin, dans cette salle
où un grand miroir au-dessus du lavabo, témoigne encore de son ancienne
fonction de chambrette ?
Aussitôt
quelques enthousiastes s'agglutinent devant et se maquillent elles-mêmes
ou entre elles. Les appréciations sont abondantes, étonnamment exigeantes
et s'enrichissent au cours des échanges.
L’'excitation
enthousiaste se communique à quelques-unes jusque là restées réservées,
ce type d'exploration leur inspirant une crainte d'être révélée et cachée
à la fois ? transformée ?
Rapidement
le maquillage classique se transforme en grimage, prend de l'ampleur,
et devient recherche expressive entraînant la surprise, des rigolades,
devenant provocation.
Et j'ai
dû rnoi-rnême me prêter au jeu, me laisser grimer.
Nous avons
eu des visiteurs : quelques 6e et 5e en promenade dans les couloirs après
le repas. Les «petits» se sont précipités pour offrir leur frimousse aux
fantaisies des «grandes», devenues d'une activité et d'une imagination
inattendues.
Des ateliers
de recherche de grimage ont fleuri dans toutes les classes de 6e et 5e
; les grimages ont parfois été prolongés de grimaces et de comportements
singuliers
Bernadette
Main
Un moment
de vécu en Bo... La Bo...
? Une salle qui ressemble à une autre dans laquelle on se réfugierait
pour voler quelques instants de joie à la triste quotidienneté d'un lycée
technique ...
Le groupe
des TB22 (12 membres) est particulièrement friand de ces créneaux où le
simple désir de vivre et d'être heureux peut s'exprimer... Le groupe a
décidé de consacrer une séance au plaisir de manger... des crêpes ...
Rires autour d'un camping gaz et d'un verre de cidre...
Quelques
élèves décident d'aller plus loin sur le chemin de la fête et commencent
à se maquiller. Elles sortiront de la Bo en
montrant sur leurs visages colorés leur volonté d'exister pleinement malgré
les murs et les cloisons... Ces élèves participent activement également
aux activités de la coopérative (le GACAP) : une fois par trimestre est
organisée une «BOUM», occasion rêvée pour de nouveaux jeux de maquillage.
Les TB22
participent aussi aux activités du groupe POÉSIE-CRÉATION
qui aboutissent à la présentation d'un spectacle multi media (utilisation
de divers moyens d'expression). Nous voyons ici un simple jeu à fond blanc
de clown. Une étude plus approfondie sur le maquillage se fera sans doute
peu à peu...
Lise Lesca
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