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GERBE de
TEXTES LIBRES
Album réalisé
par la classe de Gisèle Devulder à La Gaude (Alpes Maritimes)
La petite
fleur des champs
Premier chapitre : La naissance
Longuement
elle pousse, cette petite fleur des champs.
Elle attend,
attend, mais rien ne lui arrive.
Tous les
hivers et tous les étés elle pense à son avenir qui viendra bientôt.
Enfin elle
sortit de terre...
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Mais que
vit-elle ? Les vagues tranquilles d’un étang !
Elle qui
croyait qu’elle serait bien arrosée par un agriculteur ou par un jardinier !
Elle était
vraiment désespérée !
Elle pensait
se faire engloutir par les grands flots de ce malheureux étang qui, cependant,
ne lui voulait aucun mal !
Un beau
cygne nageait sur l’eau et d’un coup brutal il lui enleva une grande feuille.
Elle en souffrit trois ans ! Des roseaux tristes l’entouraient de
leurs piquants.
Le soleil
brillait, à avoir soif.
Tout à coup,
un roseau se pencha et lui donna l’eau qu’il avait pris.
Un arbre
lui donna de l’engrais.
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Elle aperçut
un trou profond dans l’arbre ; elle voulait y aller mais ses racines
la retenaient.
Alors, elle
demanda à l’arbre :
« Puis-je
aller dans ton trou ? »
L’arbre
la prit par une feuille et la déposa dans le petit trou.
Ce trou
était si étroit qu’elle se tamponnait. Ensuite, elle demanda à l’arbre
si elle pouvait retourner, mais l’arbre restait muet.
« Est-ce
un piège ? » se demandait la fleur.
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Avec ses
pétales, elle s’accrocha à une écore, puis à deux, puis à trois et elle
parvint jusqu’au bord mais un roseau la repoussa dans le trou sombre et
étroit.
Elle comprit
qu’on avait prévu sa naissance pour la massacrer.
Alors elle
partit…
Elle coucha
une nuit dans une vieille maison et elle repartit…
Elle arriva
près d’une feuille de nénuphar mais des poissons mangèrent cette feuille…
Alors elle
partit à l’étranger…
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Deuxième chapitre : L’usine
Elle passa
la frontière.
Elle rencontra
une rivière ; elle essaya de la traverser mais le courant l’emporta
jusqu’à un tuyau où elle s’introduisit.
Elle arriva
dans une usine mais elle avait peur de rester coincée dans le filtre qui
retenait les déchets.
Elle essaya
d’éviter le tuyau mais sa main glissa et elle tomba dedans.
Elle resta
sur une grille.
Une heure
après, une ouvrière prit une brosse : elle essaya de l’enlever mais
elle resta collée sur la brosse.
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Puis on
la mit à la poubelle.
Le lendemain
les camions poubelles emportèrent la pauvre fleur à la décharge.
Mais la
nuit, le vent soufflait ; alors elle s’envola
Elle partit
loin, loin, elle s’envola par-dessus l’Océan, elle le traversa.
Arrivée sur la plage, elle se dit :
« Que puis-je faire maintenant ? »
Elle réfléchit
et dit :
« C’est
vrai, je suis en Amérique »
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Troisième chapitre : Le pays merveilleux
Des jours
passèrent…
La petite
fleur des champs était heureuse.
Mais un
jour un pépiniériste la déplanta et la mit en pot.
Il la vendit
…
Dans le
camion qui l’emportait, le pot bascula et il se cassa.
Par une
fente du camion, la fleur sauta dans la terre fraîche.
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Là, vivaient
des fleurs majestueuses : des tulipes, des jacinthes et beaucoup
d’arbres qui formaient une forêt.
Parmi tous
ces arbres, il y en avait un qui était différent. C’ÉTAIT LE ROI
et la REINE était une fleur.
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La petite
fleur des champs aperçut des animaux. Tous ces animaux étaient différents.
Dans ce
pays, les hommes et les animaux étaient très gentils avec les plantes.
L’automne
arrivait mais aucune feuille ne tombait. »Est-ce toujours l’été dans
ce pays ? » se demandait la fleur.
Le château
du Roi et de la Reine était recouvert de buissons .
Les gardes
étaient vingt-cinq fleurs, un chien, une poule et trente-deux arbres qui
menaçaient les passants et leur interdisaient de rentrer chez le Roi et
la Reine.
La fleur
des champs se plaisait beaucoup dans ce pays. C’était le Pays des Rêves.
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Quatrième chapitre : Les animaux sauvages.
Un jour,
des animaux féroces vinrent dans ce pays et ils mangèrent toutes les plantes.
Mais la
petite fleur des champs s’élança dans un fleuve et le courant l’emporta
jusqu’à l’Océan.
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Elle arriva
en Tunisie.
Elle s’installe
dans le petit coin d’une ruine, sans ami, sans compagnie.
Puis un
jour la ruine allait s’écrouler … une pierre tomba.
Vite, des
sauveteurs vinrent réparer le mur avec du ciment.
Puis quelqu’un
acheta la ruine.
Les travaux
commencèrent.
Un maçon
prit une hache pour couper les plantes, mais eu lieu de couper la petite
fleur des champs, il la déracina d’un mouvement brutal et la petite fleur
s’envola et atterrit sur un arbre qu’un bûcheron avait taillé.
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Cinquième chapitre : Visite à ses premières
amies.
Puis elle
partit pour un long voyage.
Elle voulait
aller de la Tunisie à la France en passant par l’Équateur.
Elle marcha
jusqu’à la gare ; elle se plaça sur un pont et sauta dans le premier
train qui passait …
Mais elle
arriva en Russie et là, il n’y avait pas d’avion.
Elle demanda
à un ami oiseau s’il pouvait l’emmener en Équateur.
L’oiseau
lui répondit : « oui , mais il me faudrait une toile, tu
te mettras dedans et avec tous mes amis nous te porterons jusqu’en Équateur. »
L’oiseau
rassembla ses amis et tout le monde s’envola.
Quand ils
arrivèrent en Équateur, les oiseaux s’en allèrent.
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La fleur
resta toute seule.
Elle marcha,
marcha jusqu’en France, pays où elle était née.
Elle arriva
enfin et tous ses amis plongèrent sur elle pour lui dire bonjour.
Elle était
entourée de cadeaux. Le soir, la fleur et ses amis célébrèrent une fête
en son honneur.
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