DES CONTES...
Dans la collection «Vermeille» (Hachette
Jeunesse), parmi 17 titres «Contes de toutes les régions et de tous les pays»,
les derniers parus :
• Contes du Berry
(adaptés par J. Pelletier)
• Contes du Maine et d'Anjou
(adaptés par Th. de Castellanel
Des contes dans lesquels les héros tentent
de vaincre les peurs, les superstitions, la méchanceté. Les faibles et les humbles
trouvent leur revanche sur le malheur et la fatalité. Ces livres sont une occasion
de refaire connaissance avec les folklores des terroirs.
La présentation est agréable quoique simple.
Format 18,5 x 25,5, 160 pages, couverture cartonnée pelliculée couleurs, illustrations
en noir et en couleur.
Chez Hatier, dans la collection «Monde
en légendes» :
• Contes d'Amazonie
(par Huguette PEROL)
Un très beau livre, avec une mise en page
et une illustration très belle, qui raconte la création du monde (la naissance
de la nuit de la Lune, du Soleil, du fleuve Amazone, du feu, etc.) et des légendes
de la Grande Forêt. Les dessins, naïfs et lumineux, réalisés par Terry Maia,
Brésilienne, donnent beaucoup d'attrait à ce recueil.
• Contes du Missipi
(de Françoise MORA)
Des histoires de Gus Adam, «ce grand nègre célèbre dans toute la région
pour son goût des farces, ses jambes agiles et ses doigts crochus», d'autres
histoires encore, drôles, imprégnées de sorcellerie. Les histoires que se racontent
les esclaves noirs, planteurs en Amérique du Sud, qui nous montrent un peu leurs
conditions de vie. L'illustration, pleine d'humour est de Thierry Courtin.
Deux beaux livres cartonnés 22 x 28,5, 72 pages
environ, 40 F.
• Contes d'Andersen
(Renard Poche, École des loisirs)
Le volume 1 : Le briquet - La princesse un pois - Les fleurs
de la petite Ida - Le compagnon de voyage - La petite sirène - Les
habits neufs de l'empereur.
Le volume 2: L'intrépide soldat de plomb - Les cygnes sauvages - Le jardin
du paradis - Le coffre volant - Le rossignol - Le vilain petit canard.
La lecture de ces contes m'a ravie, ainsi que
mes auditeurs (9 ans). Rien à voir avec le souvenir de quelques-unes de ces
histoires que j'avais dû lire, enfant, dans des versions édulcorées. Les illustrations,
sobres, un peu «évaporées», sont en accord avec l'atmosphère des récits. On
est pris du début à la fin, ce sont des moments de bonheur, d'aventure et de
poésie... Un bain d'harmonie, de beauté pour le lecteur et les auditeurs. Quelle
que soit notre culture, ces contes résonnent en nous et nous touchent...
• Contes à l'envers,
par Philippe DUMAS et Boris MOlSSARD, L’ École des loisirs,
Joie de lire.
Ils sont bien différents. D'abord parce qu'ils se situent dans un contexte
socio-économique précis : le monde occidental du XX°- siècle et que l'auteur
utilise la technique du conte pour soulever, de manière humoristique, certains
aspects contestables de notre société (Blanche-Neige, dans un monde où les
femmes ont pris le pouvoir, devient le porte-parole des petits hommes qui ont
fui la domination féminine en se réfugiant dans la forêt où ils préparent une
rébellion pour reprendre leur pouvoir). Dans Conte à rebours, selon l'intérêt
du souverain, le bon peuple doit marcher à reculons ou sur la tête, la norme
en vigueur évoluant en fonction des intérêts des gouvernants.
Intéressante sur le plan du fond, cette tentative
ne m'apparaît pourtant pas comme une réussite : l'enfant de huit ans ne saisit
pas cette portée «politique» lorsqu'il écoute les contes. D'ailleurs, ceux-ci
accrochent peu son intérêt : ü y a des longueurs, le style est difficile avec
des subtilités qui sont du niveau d'un adulte... ce qui provoque chez les auditeurs
une certaine lassitude et l'intérêt fléchit. Je n'aime guère les illustrations,
traitées sur le mode humoristique, qui témoignent du même esprit que celui qui
préside au texte
En somme, ces contes sont bien à l'envers
: ils n'ont pas la «force», la puissance évocatrice des contes traditionnels.
Mais peut-être seraient-ils mieux «passés» s'ils avaient été traités sous forme
de bandes dessinées ?
S. CHARBONNIER -Mireille ROBERT
Nous avons vu...
• Extrait d'une lettre de Guy et Renée GOUPIL
«Nous avons profité des vacances pour aller voir les expositions Picasso et Dali à Paris.
Quel travail ces deux-là !
Picasso nous a confirmé dans notre pratique : tâtonnement, reprise du tâtonnement avec la même technique, te même outil, puis avec d'autres outils, d'autres techniques, d'autres matières ; recherche permanente d'amélioration puis dépassement vers un autre tâtonnement ; retour parfois au déjà «réussi» et reprise à parti de là de nouveaux tâtonnements. C'est une constante remise en question e constante recherche, tout à fait ce qui nous tentons de faire avec les enfants. E toujours ce carnet de croquis tout comme Miro, tout comme nous tentons de le faire.
Dali, c'est autre chose encore. C'est la perfection du dessin et une organisation de l'espace extraordinaire... »