Brochure d’Education Nouvelle Populaire n°53-54 / juin-juillet 1950 G.BOUCHE instituteur à Bordes (Htes‑Pyr.) J. GOURDEAU instituteur à Les Parrichets par Mouroux (Seine-et-Marne) LES OISEAUX |
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L'Etude des oiseaux dans notre activité pédagogiqueL'étude des oiseaux passionne les enfantsNous en avons encore eu la preuve un mois d'octobre, lors de notre changement. Un matin, un élève porte en classe une chouette hulotte trouvée morte sur le bord de la route. Nous l'observons avec précision : mensurations, examen complet du plumage, détails caractéristiques (bec, patte, queue...), puis nous nous documentons sur la vie de l'oiseau, comportements, nidification, utilité, déplacements. Un compte rendu où l'illustration tient une grande place est rédigé au fur et à mesure. En fin de journée, nous proposons aux élèves de naturaliser l'oiseau. L'opération ne suscita pas un grand enthousiasme et même, avouons-le, des mouvements de répulsion. Quelques jours plus tard, à la vue de la chouette juchée sur son support, des cris d'admiration jaillissaient, et depuis l'intérêt ne s’est pas ralenti. A la fin du premier trimestre, nous avions déjà une trentaine de spécimens naturalisés. Mais cette collection n'était qu'un point de départ qui devait inciter les élèves à apprendre davantage sur les oiseaux et surtout, le plus intéressant, sur l'oiseau vivant : sa vie, ses mœurs, ses réactions devant le danger... Et par la suite nos enfants ont appris à observer, à observer sur le vif. Maintenant, c'est à qui apportera le détail caractéristique, c'est à qui protègera le plus efficacement les petits oiseaux. Cet engouement pour les oiseaux, pas toujours appliqué et exploité avec bonheur, est commun à tous les enfants voyez, dans nos collections de journaux scolaires, les textes se rapportant à ce sujet. Et que d'observations précises, de détails minutieux. Quel magnifique recueil ornithologique n’aurions-nous pas, si nous réunissions toutes ces pages !... Pourquoi cet intérêt pour la « gent ailée » ? C'est que, parmi les créatures vivantes, l'oiseau est pour l'enfant une des plus attirantes, justement parce qu'elle se dérobe facilement à ses velléités de possession. La fleur, le cloporte, le ver, l'animal domestique sont faciles à saisir, à observer. L'oiseau se cache ou s'envole et quand l'enfant peut le saisir, jeune, blessé ou accidenté, qu'il le tient captif 'ou mort, l'oiseau n'est déjà plus l'oiseau. L'oiseau, c'est l'espace, la liberté, l'agitation perpétuelle ! On ne l'étudiera bien que dans son milieu ; le reste, la collection, la dissection, la classification seront des compléments indispensables, certes, mais motivés par les observations faites en pleine nature... |
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L'enfant vit en dehors de la nature En sortant de l'école primaire, l'enfant sait bien des choses, mais cette mince couche de savoir verbal tombe toute seule devant la complexe réalité. C'est là un des premiers résultats de la scolastique. Nous voulons, nous, au contraire, par les techniques de la C.E.L., le préparer à cette réalité. L'étude des oiseaux fait tout naturellement partie de ces techniques, car non seulement elle traduit un besoin des individus, mais elle les met en présence du réel. « C'est s'instruire à l'école de l'expérience ». Or, les enfants paraissent de moins en moins attirés par la nature. Ils sont poursuivis par des préoccupations en dehors de leur âge ou de' leur niveau : certains par la force d'événements malheureux qui les ont vieillis avant l'âge, d'autres par la pression pas toujours très heureuse, hélas ! qu'exercent le cinéma, la radio, les journaux illustrés. Nous devons redonner à nos élèves le goût de la nature. Les créations de l'art ou de la technique humaine sont souvent mal goûtées ou comprises par l'enfant. Il n'a pas les moyens pratiques ou intellectuels de les apprécier. Elles sont, par leurs caractères « adultes », trop loin de lui : pour l'amener à la curiosité, à la finesse d'observation, nécessaires à l'étude, commençons par l'éduquer dans la vivante nature. C'est là qu'ils apprendront vraiment à observer, que se fera vraiment l'éducation de l'esprit et aussi du caractère. « Les lois de la vie ne s'acquièrent que par l'incessante expérimentation, base de la culture scientifique » (Freinet). L’étude des oiseaux et le milieuNous ne traiterons point ici la question du milieu, mais nous constatons que « lorsqu'on ramène l'enfant dans son milieu local, on est étonné de le voir s'accroupir passionné autour de la mare, patauger dans la rivière, s'enthousiasmer au spectacle de la vie des bêtes comme à la culture de son petit jardin ou à l'exploration d'une grotte » (Freinet) Et ce milieu, « cette taupinière, c'est la porte ouverte sur le vaste monde ». Dans ce milieu, il y a des oiseaux, c'est même l'association, avec celle des insectes, la plus importante. Elle ne constitue pas un monde à part, isolé, mystérieux à pénétrer, non, elle s'intègre à la complexe nature où vit l'enfant : à l'association humaine dont elle est parfois l'auxiliaire ou l'ennemi, dont elle subit l'influence heureuse ou dangereuse, à l'association des plantes qu'elle combat ou qu'elle protège, et enfin à l'association des autres animaux avec qui le plus souvent elle est en lutte. C'est pourquoi l'étude des oiseaux est indispensable ; elle amènera l'enfant à une connaissance plus sûre du milieu, car il ne l'étudiera pas à l'école entre quatre murs, dans les livres, mais en pleine nature, dans cette nature résultant de l'association des hommes, des plantes, des bêtes ; tous ses sens seront en éveil et aussi sa réflexion : « Pourquoi ? Quand ? Comment ? » Et bientôt il aura une notion très nette de son pays, il verra les rapports, les origines, les conséquences... Et puis, le monde des oiseaux est un monde charmant. Certes, il a ses indésirables, ses voleurs, ses criminels, mais il n'en reste pas moins « un océan de sympathie dont nous ne buvons qu'une goutte, quand nous pourrions en absorber par torrents »... Cette citation de Lamartine nous fait entrevoir en même temps le côté artistique de l'étude... Elle déborde son simple cadre d'activité et sert d'introduction à d'autres connaissancesDu fait que les oiseaux dépendent intimement de l'ensemble du milieu, leur étude nous amènera à des considérations très variées, géographiques, historiques, etc... C'est ainsi que l'observation du régime alimentaire des oiseaux nous incitera à faire de la botanique, en observant les plantes, en les situant sur le territoire communal : plantes de la plaine, des coteaux, etc... L'observation des grimpeurs nous habituera à distinguer les essences forestières, la recherche des nids nous fera observer la campagne, quels matériaux l'oiseau a-t-il ernployés ? Situons-les, etc... Les connaissances ne se borneront pas au milieu local, elles le déborderont pour gagner le vaste monde... « Tiens, les hirondelles sont arrivées. D'où viennent-elles ? Quelles mers ont-elles traversé ? Quels horizons, quels paysages ont-elles vu ? Que de dangers pour de si petites ailes : les phénomènes atmosphériques, l'homme et ses pièges, la lumière des phares et c'est ainsi que l'on parle des phares... On cherche des images, on lit, on se documente et on apprend d'une façon vivante... |
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Voici quelques
plans de travail interprètes LES
OISEAUX A.F..- Nous observons
les oiseaux. CHASSE
AUX MOTS LES OISEAUX VOLENT... A.
F. - Observations d'oiseaux en plein vol. |
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LA CHASSEA.
F. ‑ Le retour des chasseurs... Une belle prise... J'accompagne
papa à la chasse... etc... LA NIDIFICATIONA.
F. ‑ Nous trouvons un nid, nous l'observons, etc... |
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CLASSIFICATION DES OISEAUX A. F ‑
On porte un oiseau. Un oiseau nouveau à la maison des oiseaux. Nous
naturalisons; etc... _______ Voici, groupés autour de quelques oiseaux particuliers,
qui peuvent se révéler en C.I. à la classe, les mots qui vous guideront
dans l'exploitation et orienteront les recherches : |
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Action sociale et moralisatrice de l'étude des oiseauxUn de nos collègues disait un jour : « Je ne vois pas ce que les enfants gagneront pour leur vie future, à observer un couple de mésanges ou à naturaliser une vingtaine d'oiseaux. » Réfléchissons un peu. Il y a, « au strict point de vue économique, un intérêt de premier ordre à la conservation des oiseaux. Il faut vivre d'abord avant de philosopher. Et pour vivre, il faut que le blé pousse, que le raisin mûrisse. Or, ce sont précisément les oiseaux qui mangent les insectes destructeurs des moissons, les papillons nuisibles à la vigne, et qui ingurgitent les larves dévastatrices ravageant nos jardins et nos prés... Dès qu'une propriété est fréquentée par un certain nombre d'oiseaux, la courtilière tremble dans ses tunnels le ver blanc se voit arraché à son festin, les pucerons sont décimés ou anéantis. Les chenilles n'ont pas le temps de grossir dans leurs amas de laine tissée au creux des branches, et nos poires juteuses, nos fruits succulents peuvent mûrir intacts et sains. L'oiseau fait la police : garde-champêtre vigilant, il met à l'ombre tous ceux qui prétendaient vivre en parasites aux dépens de notre travail et de nos récoltes. Si je voulais vous convaincre, j'emprunterais un exemple avec statistique à l'appui. J'aime mieux vous suggérer d'examiner de près au printemps, un humble couple, de mésanges qui élève chaque année deux nichées d'une douzaine de petits. Observez discrètement ce couple, comptez les allées et venues du père et de la mère apportant à cette famille affamée des milliers de petites proies chaque jour et vous arriverez aisément à vous convaincre qu'en une saison, ils détruisent un poids formidable de petites bestioles nuisibles ou dangereuses. Calculez maintenant ce qu'il faudrait dépenser en produits insecticides, souvent inefficaces et coûteux jusque dans leur application même, pour remplacer cette couvée qu'une main mal intentionnée peut anéantir d'un geste. Si nous sommes obligés, au XXe s. et beaucoup trop tard, à des mesures radicales, c'est que l'homme a rompu l'équilibre et l'harmonie qui existaient dans la nature entre les espèces animales. Il a perdu de vue une utilité lointaine pour ne voir qu'un plaisir actuel et passager, et la conséquence de l'extermination des petits passereaux, par exemple, a été le pullulement des insectes nuisibles dont ils purgeaient nos champs et nos bois. » A. Legros : « Pour les oiseaux » ; L.P.0., 129, boulevard Saint-Germain, Paris VIe ) Au cours de ces dernières années, des insectes jusqu'ici inconnus ou excessivement rares, se sont développés d'une façon inquiétante. C'est que le nombre des oiseaux insectivores diminue sans cesse et en raison de leur destruction et aussi parce que les cultivateurs suppriment de plus en plus les fourrés, bosquets, haies champêtres, tous lieux propices aux nichées. L'école se doit d'intervenir. |
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« C’est par l'école, en effet, qu'on fera pénétrer dans les masses le respect de l'oiseau. Pour que les adultes le respectent, il faut qu'ils aient commencé à le faire quand ils étaient enfants. En une génération, on peut obtenir des résultats définitifs... On peut dire que tout progrès humain, toute réforme économique ou sociale se ramènent à un problème d'instruction ou d'éducation. C'est à l'école que se forme le cerveau de l'humanité future ... » (C. Niclot : « L'école et la protection des oiseaux » ; L.P.O., 129, boulevard St-Germain, Paris VIe.). Comme nous l'avons déjà dit, l'enfant aime naturellement l'oiseau, mais cet amour le pousse parfois à des gestes malheureux. C'est ici que le maître doit intervenir. Car, comme dit M. Lazergue, Inspecteur Général de l'instruction publique, « lorsque les enfants auront pu admirer les merveilles d'ingéniosité et l'étonnante habileté dépensée par les oiseaux dans la construction de leurs nids, lorsqu'ils auront pu se rendre compte de la variété de leurs formes et ne leurs structures, lorsqu'ils auront été le témoin des soins attentifs avec lesquels sont élevés les petits, non seulement leur esprit aura reçu la plus belle des leçons de choses et y aura trouvé l'occasion de développer ses facultés d'observation, mais il n'est pas possible que leur cœur n'ait pas été touché et que le nid, précédemment pour eux objet de convoitise, ne leur devienne maintenant sacré comme un berceau. » Sous prétexte d'observation directe, certains maîtres se livrent à des expériences malheureuses ; tel cet essai d'élevage, tenté dans un but louable, mais mal conduit : « Vendredi, à midi, les garçons ont dressé une échelle contre le mur d'une grange. Armé d'un long bâton, Yves a fait tomber un nid de moineaux. Il contenait cinq oisillons. Josette en a demandé un, elle l'a apporté à l'école. Nous l'avons mis dans un nid de laine brute. Il tremblait et n'ouvrait pas les yeux... Nous avons essayé de lui faire manger des mouches, mais il n'était sans doute pas rassuré et n'en a pas voulu. Mais, le soir, il a mangé plusieurs fois des mouches, 6 petites sauterelles et une chenille. Il n'a pas voulu de pain trempé dans du lait... Samedi, quand nous arrivons, il piaille. Nous lui présentons une mouche, ses yeux noirs et ronds s'ouvrent, son cou s'allonge, ses ailes battent et, en même temps, son bec ourlé de jaune s'ouvre démesurément. Il avale la mouche et becquette notre doigt en piaillant toujours. Quand il est rassasié, il s'endort. Dans la journée, il a mangé environ 200 mouches. Le soir, il était tout triste. Dimanche matin il était mort. »... Texte riche en observations, mais à quel prix, alors qu'elles auraient pu être obtenues avec autant de précision. Nous n'insisterons pas là-dessus. La protection doit être notre but final, et dans cette brochure nous allons exposer les divers moyens qui s'offrent, à nous pour ramener l'enfant dans la nature, développer en lui l'amour de l'oiseau afin d'en faire un protecteur de ce « petit monde, trésor de grâce, de charme, l'une des plus élégantes parures de notre globe » et sans qui : Serait
vide le ciel où nous n'entendrions plus |
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De la fenêtre... Sans sortir de la classe, au moment même où les sorties sont rendues impossibles par l'humidité et le froid, on peut faire mille observations. Un exemple ? Durant cet hiver, nous avons eu quelques jours de neige. Ma classe donne sur un jardin. Un coin de neige balayé, quelques pommes pourries, un peu de menue paille répandue, 1'immobilité des petits observateurs derrière les vitres de la classe, nous voilà prêts. En quelques jours, nous avons fait les observations suivantes : Nous avons déterminé, sur la demande des élèves, de nombreuses espèces d'oiseaux, attirés par cette miraculeuse provende ; oiseaux communs au pays : moineaux, pinsons, chardonnerets, 4 espèces de mésanges, rouges-gorges, etc.... Oiseaux de passage rares, très rares même : pinson des Ardennes, merle Naumann (exceptionnel). Nous avons noté les dates d'arrivée, de départ probable, etc... Nombreuses observations qu'on pourrait appeler de classification : gros becs et becs fins, différences de nourriture, bons voiliers, etc... et valables pour tous les oiseaux : ouïe (acuité : le moindre mouvement derrière les vitres provoque la fuite), vol : manière de se poser, de s'envoler, protection contre le froid (gonflement des plumes), sociabilité (rouge-gorge entre dans la classe, mésange bleue bat ceux qui s'approchent de la pomme qu'elle mange). Nous les attrapons à la trappe (vivants) pour les baguer. Ces observations amènent de nombreuses questions, même assez délicates parfois ; un non spécialiste devrait faire des recherches pour y répondre... Naturellement elles sont sources d'utiles travaux : fiches, textes libres, dessins, enquêtes, etc... Exemples : Les oiseaux en hiver. Pauvres petits oiseaux ! Pauvres petits oiseaux ! Ce matin le jardin est figé sous une couette de gelée blanche, et toutes les plantes sont fripées et chiffonnées. Nous avons mis, à notre maison des oiseaux, des miettes de pain, du blé, une pomme, un bout de lard... Soudain, arrive un rouge-gorge, tout guilleret avec son plastron rouge... Il se pose sur la branche dénudée du pommier : un regard aux environs et le voilà sautillant au milieu des provisions. Cravatée de noir, bien emmitouflée sous son petit bonnet bleu, telle une petite fille sur le chemin de l'école, une mésange azurée vient lui tenir compagnie. Et celui-là qui descend le long des branches la tête en bas ! C'est une sittelle, dit le maître. Régalez-vous, petits oiseaux... L'hiver est dur, mais vous trouverez de bonnes choses chez nous. Quel dommage que vous ne rentriez pas en classe, vous chauffer près du poêle qui ronronne tout au long du jour… D'après M. C., 9 ans. |
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Les oiseaux en hiver « Dans le jardin derrière l'école, une place et été dégagée de la neige. Nous avons mis de l'avoine, et quelques pommes a moitié pourries. Un rouge-gorge, deux mésanges charbonnières, une à tête bleue et une nonette viennent chercher leur nourriture. La mésange bleue est perchée sur le grillage et quand elle voit le rouge-gorge becqueter une pomme, elle se jette sur lui. Pendant ce temps, les autres mésanges arrivent pour manger. Au-dessus d'eux, les bouvreuils sont plus tranquilles. A un moment, un pinson des Ardennes est venu picorer et s'est renvolé. » LEJEUNE José, Quelquefois, le hasard favorise les observations : La bergeronnette « Hier, vers 1 heure, nous étions à table quand, tout à coup, nous avons entendu quelque chose taper contre les carreaux. C'était une bergeronnette. Depuis quelques temps, ma mère se plaignait d'avoir à laver les carreaux tous les jours, car il y avait de la terre et elle ne connaissait pas ces traces bizarres. Maintenant elle a compris. C'est la bergeronnette qui, après avoir mis ses pattes dans la terre, vient s'y poser pour attraper les mouches qu'elle voyait par transparence. De suite, mon grand-père a pensé à l'apprivoiser. J'ai ouvert la fenêtre et mis des miettes de pain, ou des mouches que j'attrapais moi-même. Elle est venue les prendre, mais elle n'a pas touché au pain. Elle allait, venait, rentrait un peu, puis sortait une mouche au bec. Tout à coup, elle est entrée, mais comme toute le monde a poussé une exclamation, elle est repartie. J'espère qu'à la longue, j'apprivoiserai cet oiseau joli et gracieux. » Guy IBOS, Avec un peu de patience, voici ce que l’on obtient : Les mésanges « Dans le jardin attenant à l'école, nous avons placé une petite cabane que nous avons fabriquée et que nous garnissons de nourriture pour les oiseaux. Nous avons tendu un fil de fer entre la cabane et la fenêtre de la classe; nous y accrochons de petits paquets de suif que nous approchons tous les jours de la fenêtre. Les mésanges, friandes de cette graisse, viennent picorer jusqu'au bord de la fenêtre ouverte. Lundi même, deux bleues se sont enhardies à pénétrer dans la classe où leur repas était préparé. Nous fermons la fenêtre et les voilà prisonnière. Nous les attrapons avec l'épuisette et les enfermons dans une cage de verre. Nous les baguons avec des bagues envoyées par le Muséum de Paris et nous leur rendons la liberté, parce que nous savons qu'il est cruel de les en priver. Depuis nous les avons revues, car nous ne leur faisons pas de mal, et nous en avons bagué bien d'autres. » Bernard PINSON 13 a. ½ Vous pouvez d'ailleurs, aménager une petite station permanente de nourrissage : A même le sol : Ou sur les arbres : Il existe de nombreux modèles, allant du grossier abri fait de branches ou de paille, à la mangeoire girouette telle qu'on peut la voir dans les refuges de la L.P.O. Et puis, ayez confiance en vos élèves, lâchez les brides : Si le problème les passionne, ils rivaliseront d'ingéniosité et vous obtiendrez non un humble refuge mais un magnifique palais. Clichés extraits de « La protection des oiseaux » par Mme A. Feuillée-Bollot, 129, boulevard Saint-Gerrnain, Paris (6e). |
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Ces abris sont permanents mais seront utilisés dans nos classes, surtout durant l'hiver. Au bout de quelques jours de persévérance et de tranquillité, vous aurez de nombreux petits pensionnaires attitrés : d'abord des hôtes habituels des jardins : moineaux, mésanges, (bleues, azurées, à tête noire, charbonnière, huppée, à longue queue, nonnettes...) Rouges-gorges, pinsons, troglodytes mignons (confondus trop souvent avec les roitelets), roitelets, bouvreuils, chardonnerets, pinsons, etc... ; oiseaux des haies, buissons, bosquets, bois ; fauvettes (à tête noire, babillarde…), merles, geais, pies, sansonnets, gros becs, jaseurs, grimpereaux, pics, sittelles, pouillots, linottes ; oiseaux des champs : bruants, pipits, bergeronnettes, hoche-queue, etc Et tout cela, de la fenêtre, accompagné de notations, de récits, de lectures, de dessins allant de la simple silhouette au dessin d'après nature : (V. p. 8). Exemple de calendrier des oiseaux pour 1948Parmi les oiseaux que nous avons remarqués au cours de l'année 1948, nous avons été surtout intéressés par : LES PINSONS D'ARDENNES Ecole des Parrichets. |
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L’étude en pleine nature « aidée »... Ce chapitre est synonyme en partie du chapitre « protection ». En effet, les moyens que nous préconisons pour étudier communément les oiseaux, sont en même temps ceux que nous utiliserons pour les protéger. Aussi seront-ils exposés plus longuement dans la partie protection. Que faut-il pour étudier commodément les mœurs et les habitudes des oiseaux ? Les voir facilement et, pour cela, les attirer, faire de l'école leur refuge, et leur faciliter tout près d'elle leur existence et leur reproduction. Beaucoup d'écoles ont un jardin attenant. Nous y installerons notre maison des oiseaux (voir chapitre précédent ‑ les éditions de la L.P.O., 129, Boulev. St Germain, Paris, 6e – « la Maison des Oiseaux » Le Petit Père Castor. Flammarion.) Si on veut regarder les oiseaux de plus près, on peut les prendre vivants pour les dessiner de près. Mais attention, nous ne conseillons ce moyen que dans une classe pratiquant l'observation des oiseaux depuis longtemps, avec des élèves chez qui l'amour des oiseaux s'est épanoui, ayant le désir profond le les protéger, de les défendre en toute circonstance. Voici un trébuchet-cage facile à construire et inoffensif. Au bout de quelques instants de captivité, on relâche les prisonniers après les avoir bagués (étude des migrations, de la longévité...). Trébuchet-cage à double fond. ‑ Le poids de l'oiseau fait basculer le fond mobile : la tige A étant déplacée, la porte tombe. ‑ Matériaux bois, verre : (cloisons) ou tamis métallique. Pour l'année 1949, nous avons procédé à 50 baguages. Demander les bagues au Service de recherches sur les migrations des oiseaux, Muséum d'H. N. de Paris, 55 rue de Buffon, Paris 5e (Professeur Bourdelle, chef du Service.) (Nous baguons également les petits au nid.) Les nichoirsLe but des nichoirs artificiels est de donner aux oiseaux, plus particulièrement aux petits passereaux, une demeure propice où ils pourront en toute sécurité pondre des oeufs et élever les petits. Les divers modèles et la façon de les construire seront exposés dans le chapitre « protection des oiseaux ». Ces nichoirs seront l'occasion de nombreuses observations : époque de la ponte, moment de la ponte, oeufs (couleur, dimensions...) incubation, élevage des petits, nourriture, éducation (Voir fiche . Observation d'un nid vivant.)
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La sortie exploration... Si on ne veut pas étudier spécialement les oiseaux au cours de la sortie, elle sera préparée comme l'indique J. Puget dans sa B.E.N.P. « La classe exploration ». On remarque que dans toutes les sorties, même en ville, on peut noter des choses intéressantes sur les oiseaux ; un élève sera chargé du carnet de notes : « oiseaux ». Mais le but de la sortie peut être uniquement l'étude des oiseaux : on peut s'occuper d’eux durant 2 ou 3 heures ou plus sans perdre son temps. EN HIVER : On se munit de musettes ou mieux d'un panier ou d'un carton rigide, d'une égoïne, d'un sécateur pour couper les branches porteuses de nids, de jumelles et, naturellement, du carnet et du crayon. On observe : les oiseaux qu’on voit au sol, en vol ; le peuplement d'hiver de la région... (voir vols) ; les gros nids haut perchés et inaccessibles des rapaces et gros passereaux... (voir nids). On recueille : les nids vides des petits oiseaux, facilement accessibles, et qu'on peut emporter pour le musée sans craindre de nuire à leurs habitants envolés depuis longtemps ; les plumes, etc... Exemple : Un vieux nid de moineaux Nous avons rapporté un vieux nid de moineaux trouvé au pied d'un mur en ruines. Quelle variété dans les matériaux employés : de la paille, du foin, des plumes de poulet, du coton hydrophile (qui sait de quelle boîte à pharmacie !), du fil de laine rouge, des bouts de toile coton, un morceau de vichy et un de lainage tricoté et enfin, bien incorporé dans le foin, un long morceau de raphia noué en rosette. Où ont-ils trouvé tout cela ? et que de voyages !... Ecole de Bordes. EN ETÉ : On observe : les oiseaux eux-mêmes (voir moeurs), peuplement d'été de la région ; classification par habitat : habitants des plaines, des haies, des bosquets, des bois, des marais, du bord de l'eau... ; les nids : (voir nids). Il faut un calme absolu : pas de gestes, pas de cris. Attention : danger grave : ne pas troubler les oiseaux dans leur travail, leur couvaison : grande « susceptibilité » de certaine espèces : Exemple : la sittelle. Voici quelques glanes : La sittelle Hier, nous sommes allés en promenade ; nous avons vu une sittelle qui grimpait au long d'un peuplier. La sittelle torchepot, qui est gris-bleu sur le dos et rose sous la gorge, est pourvue d'un long bec noir. Ecole de Parrichets (S.et-M.) Le pic Dans le bois, nous entendons très nettement le bruit que fait le bec du pic frappant l'écorce des vieux arbres, car les autres seraient trop résistants. Il détruit une quantité d'insectes et de larves qui rongent le bois. Peut-être aussi travaille-t-il à son nid car, lorsqu'il veut l'installer, il se livre à des sondages. C'est pourquoi nous trouvons des trous commencés qui n'ont pas été continués... Lorsque le pic trouve un tronc assez profondément vidé, il y perce une, quelquefois deux ouvertures rongées de 7 cm. de diamètre pour son passage. Nous avons voulu nous rendre compte de la profondeur du nid car, en mettant l'oreille le long du tronc, on entend crier les oisillons . Jean a pris des mesures sur un frêne vieux et gros. La partie creuse, à l'intérieur fait 55 cm de diam, et 1m.07 de profondeur... En introduisant le bras dedans on a une impression de chaleur, d'humidité et de malpropreté... Nous trouvons des nids abandonnés, mais nous ignorons la raison qui a fait partir les habitants. Les abeilles ou les frelons s’installent parfois dans la cavité délaissée par le grimpeur. Ecole de Cabariot (C.M.) |
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Exemple d'observation d'un nid LE NID DE MÉSANGE Au cours d'une promenade, j'ai découvert un nid de mésange abandonné au milieu d'un buisson d'épines longeant le chemin de Saint-Léger. Il était posé sur une branche fourchue. Les épines l'entouraient de tous côtés et il était très difficile de l'atteindre. Equipe Durand André. DescriptionFORME.
- Il est rond et gros comme deux poings. Equipe Antoine. CompositionIl est bâti avec de la mousse d'arbre, de la fine mousse qui recouvre les pierres, des flocons de laine que la mésange a glanés sur les fils de fer de pâture, cette laine a été laissée par les moutons se rendant au pâturage ; de quelques brindilles et d'herbes sèches. Equipe
Lavalette. Fiche pour l'observation d'un nid vivant1°
Quels nids peux-tu, observer facilement ? 2°
Comment repérer un nid. |
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3°
Construction du nid. 4° Ponte. 5° Couvaison ou incubation. 6°
Elevage des petits. 7° Education des petits. |
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8° Réfléchis. Observation d'un nid vivant : les oisillonsSamedi
19 avril 1947. - Les mésanges ont bâti un nid dans le mur de notre école,
un oeuf est pondu. Il est blanc, piqueté de roux. Coopérative scolaire de « Les Piquards » (Hte-Saône). On peut recueillir : les oeufs des nuisibles bien nets (pies corbeaux). Danger : le dénichage d'autres espèces, dont le maître pourrait devenir l'instigateur à son insu. Choisir les espèces nuisibles sans discussion (certaines autres le sont à certains moments seulement : moineau, geai ; on doit les respecter). Pour les classes dont on est sûr, opérer comme il est indiqué dans le chapitre « les collections : œufs ». Le bois et la plaine seront visites avec fruit, mais n'oublions pas les oiseaux faciles à observer dans les rues ou même les maisons : hirondelles, moineaux, oiseaux de la ferme, qu'on verra travailler et nourrir leurs petits, sans gêne, devant les observateurs calmes... Sorties particulières par petits groupesEnfin, voici quelques sorties, réalisables seulement par petits groupes, une classe entière étant difficile à dissimuler ; la vue est le sens le plus développe chez les oiseaux. « A leurs yeux éminemment perçants, la blancheur d'un faux-col, l'éclair d'un bouton poli décèlent facilement la présence d'un observateur. Les corbeaux sont, à cet égard, étonnants. L'aigle, qui a seulement vu un chasseur se mettre en embuscade, reste deux heures et plus sur ses gardes » (« La destruction des rapaces aux grands duc ». Manufrance, Saint-Etienne.). Il est donc indispensable de prendre certaines précautions. Le matérielUn périscope. Il sera constitué par un tube de carton de 60 cm. que l'on pourra se procurer à la mairie (expédition d'affiches) ; 2 miroirs de sacs à main de dame, fixés à 450 d'inclinaison et parallèlement aux extrémités du tube. Un leurre. Il sera constitué par des oiseaux naturalisés : grand-duc, hibou, chouette, oiseaux divers. Principe« L'impression des oiseaux à la vue du hibou, paraît être un mélange de curiosité, de haine et de crainte. La curiosité les pousse à s'approcher, la haine leur fait pousser des cris violents... La chasse à la hutte au moyen des oiseaux de nuit est devenue d'un exercice facile. » C'est cette chasse que nous avons adoptée, sans armes évidemment, pour l'observation des oiseaux. |
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PréparatifsQuelques jours avant la sortie, on prépare, à proximité d'un bosquet une petite hutte, suffisamment grande pour 4 ou 5 élèves : des branches plantées dans le sol, et recouvertes de verdure. Le camouflage doit être impeccable, les ouvertures minuscules, on utilisera surtout le périscope. SortieAprès la classe, ou le matin de préférence vers 8 heures, on amène un petit groupe à la hutte. On fixe le leurre sur une, souche, on se camoufle et on attend. La fin du printemps et l'été sont les meilleures saisons. Les oiseaux viennent tournoyer autour du rapace nocturne naturalisé. Lesquels pouvons-nous surtout observer ? Les pies, geais, corbeaux ; les rapaces : faucons, busards, milans, autours, buses, cresserelles ; les petits passereaux : alouettes, hirondelles. Pour ceux qui voudraient approfondir la question, nous les renvoyons à la brochure : « Destruction des rapaces au grand duc » éditée par la manufacture française d'armes et cycles de St Etienne. Pour observer certains oiseaux particuliers, les migrateurs par exemple, nous changeons de leurre : geais, en novembre - décembre, une peau de lapin bourrée de paille, posée sur une haie : grive naturalisée fixée sur un pommier, etc… N'oublions pas, au cours de ces. sorties, de faire jouer les appelants... et remarquons, pour terminer, que ces observations sont, avant tout, une école de patience, de calme absolument nécessaires si l'on veut étudier les oiseaux qui sont parmi les plus méfiants des animaux. En dehors des heures de classe, les enfants continueront leurs observations et c'est avec joie qu'ils en feront, pour le lendemain, le compte rendu : Une bataille « Dimanche dernier, dans l'après-midi je jouais aux billes dans la cour devant la maison. J'étais baissé, instinctivement j’ai regardé devant moi . : j'ai aperçu un corbeau qui passait derrière un peuplier élancé aux feuilles jaunies. L'oiseau portait fièrement, dans son bec robuste, quelque chose qui ressemblait à un grand lombric recourbé. Je suivais son vol du regard. Après une vingtaine de mètres, un corbeau jaloux arrive sournoisement derrière le premier et l'attaque dans l'espoir de ravir la proie convoitée. L'oiseau, surpris, s'affaisse sous le choc, laisse tomber sa trouvaille et la bataille s'engage. Des coups de bec s’échangent, des croassements se font entendre. Les adversaires s'en vont, reviennent et s'affrontent. L'un d'eux faiblit, l'autre en profite pour lui donner le coup suprême ; le vaincu tombe à terre en battant lourdement des ailes. Le corbeau victorieux lance un cri triomphant et s'envole vers l'horizon lointain. Je m'approche de l'oiseau abattu, mais il part avant que je l'atteigne. » Jean BRANGER, 13 ans. L'intrus délogé L'an dernier, en fin de saison un couple d'hirondelles a construit son nid sous une poutre de l'étable. Fin mars, en l'absence des hirondelles, deux troglodyte sont pénétré 'en intrus dans la grange et ont élu domicile dans l'habitat. A partir de ce moment, mon attention fut éveillée et je guettais en permanence pour assister à l'arrivée des migrateurs. Le 14 avril m’apporte la grande satisfaction que j'attendais ; je suis magnifiquement servi par le hasard :: pendant que je donnais à boire à la génisse, une hirondelle entre, tournoie en scrutant coins et recoins, puis s'agrippe au nid retrouvé. Après cette première reconnaissance, l'oiseau vient s'appuyer sur le ratelier, chante, gazouille, fait sa toilette. Tout-à-coup le troglodyte, qui s'est glissé au-dessus de la porte de la grange à foin, arrive au nid. L'hirondelle ébahie tend le cou, fixe le nid lance son cri de guerre et s'envole au dehors en jetant des appels pressants. Immédiatement elle revient avec sa compagne comme un trait par le chemin le plus court. Ensemble elles contournent le berceau ; l'une d'elles s'y accroche, tandis que l'autre s'est appuyée sur la porte pour prendre la garde. Alors, le « raborteau » s'enfuit. Le couple se rapproche, tient une conversation décisive et, sur-le-champ, les deux spoliés entrent en action pour démolir l’édifice accessoire construit par les troglodytes. « Le bien mal acquis ne profite jamais. » D'après Gilbert PÉTORIN, 13 a. ½. |
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L'élevage L'oiseau est fait pour vivre en pleine liberté : le triton, le poisson, la chenille s'accommodent beaucoup mieux que lui de la captivité. Il faut l’air à l'oiseau. Aussi ne conseillons-nous pas l'élevage en volière. Les oiseaux dont l'atavisme a fait des captifs de bonne composition sont des animaux de luxe dont la vie ne nous apprendra saris doute pas grand chose. Mais on peut élever des oiseaux, à l'état libre, dans le domaine de l'école. Pour cela, il s'agit de les apprivoiser. Nous avons commencé avec un couple de pigeons. Avec un fil, on attache solidement 4 rémiges d'un côté et 5 ou 6 à l'autre aile. L'équilibre étant rompu, l'oiseau ne peut accomplir de grands vols. Au bout de quelques jours, on les libère. Nous avons eu aussi des tourterelles. 15 jours ont suffi pour en faire des hôtes familiers. Elles volaient dans le jardin et la cour, venaient se baigner dans la cuvette posée sur la fenêtre, entraient en classe souvent et atterrissaient sur la tête des élèves. Cela est arrivé même un jour d'inspection. Si, par hasard, nous oubliions de leur donner la nourriture ou l'eau, elles avaient une façon particulière de nous le faire comprendre... Elles venaient se poser sur l'épaule, nous donnaient 3 ou 4 coups de bec sur la joue, puis, rejoignaient la cuvette. Nous comprenions... Le matin, lorsque je sortais, le bol à la main, l'une venait toujours se poser sur le bol. Nous les avons gardées quatre mois, puis, l'une a disparu pendant une semaine et est revenue. Pendant cette absence , sa compagne s'ennuyait et ne quittait pas la classe. Elle est repartie à nouveau, puis, l'autre a suivi. Nous les regrettions, mais, nous n'avons rien fait pour les retenir, les ayant suffisamment observées... Un jour, un élève irons apporta un corbeau blessé : il fut soigné et bien nourri durant une quinzaine dans la classe, puis lâché dans la cour. Va-t-il partir ?... Non, il demeura avec nous... Le jour, il accomplissait de longues randonnées, mais revenait toujours nous rendre visite. Il était connu de toutes les fermes voisines et allait picorer avec les poules. Confiant, il en fit de même au village voisin. Le propriétaire, non averti le tua, Comme l'oiseau était bagué, il nous le rapporta avec des excuses... J'ai connu un chasseur, à Tarbes, qui avait aussi un corbeau apprivoisé. Un jour qu'il partait à son travail, la bête l'a rejoint, en pleine ville, et s’est osée sur le guidon du vélo... Il a eu son petit succès. Nous avons gardé un geai plus d'un an. Les jours de congé, il s'ennuyait, se posait sur la cime d'un arbre, inspectait l'horizon et s'il apercevait quelque élève dans les champs, en train de garder les brebis, il allait le rejoindre... Certains de mes élèves ont eu aussi des cailles (gardées 6 mois), des merles (facile à apprivoiser), des pies (vous pourrez ainsi vérifier sa renommée de voleuse...) Malheureusement, presque toutes ont subi le même sort : le chat de la maison les a dévorées. Dernièrement, nous avons élevé une grive. Un enfant avait repéré et observé un nid de grive qui, à la suite d'un violent orage, fut détruit ; impossible de réparer les dégâts, et nous n'avons retrouvé qu'un seul petit que nous avons essayé de sauver. Nous le transportons en classe et l'installons douillettement. Il prend la nourriture facilement, grossit et s'apprivoise. Bientôt, il suffit de l'appeler et il vient prendre les provisions sur la main. Puis, ce sont les premières sorties au jardin. La grive ne tente pas de s'enfuir et rentre fidèlement en classe. Nous sommes contents, mais, malheureusement, un accident survient. Durant les récréations, les enfants vont jouer sur la place et l'oiseau a pris l'habitude de les suivre, volant au milieu d'eux, se perchant sur l'épaule de l'un d'eux ou se posant à terre ; et, un beau jour, sans aucune intention des joueurs, un violent coup de ballon a tué net notre pauvre grive... Voici un autre exemple. La caille« Jeudi,
comme il faisait beau, je suis allée sarcler des betteraves avec maman
et deux de mes voisines. Arrivées au champ, nous nous sommes reposées,
car, il faisait chaud. Je posais la houe quand je vis, près de moi, un
petit oiseau. J'appelais maman qui était à quelques pas de moi. Eliette
COUDERC, 14 ans.
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Elevage des oiseaux de volièreOn trouvera les indications nécessaires dans le journal des oiseaux, 30, bd Voltaire, Paris, 11e (abonnement 1 an 180 f.) Description des espèces à élever, soins, etc... Je signale une série d'articles intéressants de M. Lesserveur, dans les n° de juillet-août... « L'élevage est-il profitable ? » Certains d'entre nous pourraient peut-être tenter l'expérience et l'adapter à nos classes. La chasse, moyen d'observation des oiseauxLa majorité des enfants porte un intérêt inné à la chasse. Il suffit, pour s'en rendre compte, de voir l'admiration qui se dessine sur leur visage lorsque les chasseurs reviennent avec une belle prise. Avec quelle joie et quelque fierté ils suivent ceux-ci dans le village. Ils admirent les armes, se communiquent leurs impressions, leurs rêves, écoutent de toutes leurs oreilles les récits des chasseurs. Et les langues vont bon train. Ils vivent la chasse dans leur imagination féconde. Ils la miment. Que de fois n'avons-nous pas vu nos jeunes élèves jouer au chasseur ! Il y a les chiens, les chasseurs et, le plus souvent, le lièvre, le sanglier ou le chevreuil ; et ça court, ça aboie, ça tue… N'est-il pas possible de tirer parti pédagogiquement parlant, de cette admiration des enfants pour la chasse ? Ce qui importe avant tout, c'est de susciter l'intérêt en classe, de le révéler. Souvent cela est facile. Après le jeu décrit précédemment, il est presque impossible de l'éclipser. Au lendemain d'une belle prise par les chasseurs du village, autorisez les bavardages au début de la classe. Les enfants parleront certainement de cette belle chasse. Prêtez l'oreille. Montrez-vous curieux de savoir. Alors les langues tourneront, et peut-être 'même devrez-vous modérer l'ardeur. Qu'importe, le coup de pouce sera donné. Reste à exploiter l'intérêt. Passons sur la chasse aux mots et autres exploitations et arrivons tout le suite à ce qui nous intéresse ici : l'observation des oiseaux. Il est évident que tous les enfants ne peuvent pas accompagner les chasseurs au cours de leur sortie. Mais peut-être en est-il un qui aura assisté à la passée de la bécasse, à la chasse au canard... C'est celui-là qui expliquera à ses camarades ce qu'il a vu, ce qu'il a entendu. Ses camarades le questionneront et l'écouteront. D'autres iront enquêter muni d'une fiche guide, chez des chasseurs qui leur donneront les renseignements demandés. Mais, direz-vous, les chasseurs ne sont pas à la disposition des élèves. Ceux-ci sauront bien trouver le moment propice pour les questionner. Il n'est pas d'enfants plus malins que les curieux et les gourmands. Vos élèves ont soif de connaissances ? ils iront réclamer à boire où il faudra et quand il faudra. Si vous êtes chasseur, la chose est plus facile ; amenez-les à tour de rôle. Les chasses à l'affût se prêtent particulièrement à toute une série d'observations parfois inédites. Dans les palombières par exemple, on a la joie d'observer les oiseaux de très près : roitelets, mésanges, viennent se poser à 1 mètre de vous. C'est là que nous avons eu l'occasion de voir de près un pie épeichette, et encore plus rare, un pic noir. Dans les abris ménagés au ras du sol, munissez vos élèves du petit périscope dont nous parlions au sujet de la sortie... Et surtout n'oubliez pas de noter les observations au fur et à mesure.... les souvenirs s'évadent vite.
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Qu'est-ce que la chasse
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Recherches à faireLes textes
littéraires concernant les instincts de l'oiseau. LES COLLECTIONSDans le domaine des oiseaux, il nous est permis d'établir de riches collections qui seront le trait d'union entre la nature et l'élève. Collection d'oiseaux naturalisésa) Naturalisation des oiseaux Nous ne reviendrons pas sur la façon de naturaliser les oiseaux. Les précisions fournies par Puget dans la B.E.N.P. N°12 : « Technique d’étude du milieu local », pages 11, 12, 13, sont suffisantes et donnent de très bons résultats. En deux ans, nous avons naturalisé une soixantaine de spécimens, et les résultats ont toujours été plus que convenables. Nous ne conseillons pas la méthode classique, réalisable seulement pour quelques spécialistes. Nous avons essayé avec succès, le procédé au formol pour les gros oiseaux, héron, vautour, et si le bourrage est correctement fait, les animaux ne sont pas étriqués. (Il est nécessaire de passer le fil de fer avant de bourrer). Signalons en passant, que le procédé au formol réussit, très bien avec les petits mammifères et autres belette, putois, écureuil, taupe, etc.. |
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b) Présentation et conservation de la collection Nous avons adopté le montage sur socle décrit par Puget. Pour les oiseaux, vivant sur le sol, caille, perdrix, râle, etc.., nous les montons sur de petites planchettes rectangulaires, garnies de mousse, de fougères, etc.... suivant le milieu propre à l'oiseau. La vitrine murale : Revoir la B.E.N.P. N°11 de Puget : « La classe-exploration », pages 12 et 13. Cette vitrine, que nous avons adoptée à l'origine, comme le montre la photo ci-dessus, est très bien comprise, mais s'est révélée trop petite, d'abord pour le nombre d'oiseaux qu'elle contient, et surtout pour les oiseaux de grande taille : héron, grue, cigogne etc... Pour le moment, nous utilisons l'armoire vitrée que l'on trouve dans toutes les classes, débarrassée de ses étagères. Nous envisageons la construction du meuble suivant, où prendrons place aisément les oiseaux naturalisés, de toutes tailles, les nids, les oeufs, les pièces osseuses, et aussi toutes les autres collections mammifères, rongeurs, roches, etc... |
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Certains trouveront ce meuble trop imposant pour nos modestes classes que l'on veut transformer en musée. On pourrait aussi envisager le modèle suivant : c) Observation des spécimens Avant la naturalisation, nous notons : la taille, l'envergure, les dimensions des ailes, des pages, du bec, de la queue... L'oiseau étant naturalisé, nous le dessinons, puis passons à une description minutieuse : Observation de la tête : le bec : forme, couleur. Y a-t-il des oiseaux de la collection au bec semblable ? En quoi diffère-t-il des autres ? Les yeux : couleur (dès que l'oiseau est mort, il est bon, si c'est possible de noter la couleur, car les yeux artificiels ne sont pas toujours une reproduction fidèle du naturel. Observation du corps : Forme générale. Noter la couleur avec précision pour chaque partie : gorge, cou, nuque, croupion, région anale, etc… disposition des plumes, la queue : forme droite, échancrée, fourchue, arrondie, uniformité, etc... Observation des pattes : couleur, disposition des doigts. |
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L'oiseau étant décrit, nous le déterminons et le rangeons en collection, avec les oiseaux qui lui ressemblent, après y avoir joint une étiquette. Les observations sont mises au propre sur une fiche portant un No correspondant (voir : « Bel oiseau qui es-tu ? ». Cette fiche sera complétée par d'autres, fiches où seront notées des observations fournies par le moyen décrit précédemment : vol, mœurs, etc... Ainsi, peu à peu, se formera, sous les yeux des enfants, une collection d'oiseaux groupés par ressemblance et, nous arriverons à une classification basée sur le bec et les pattes. Elle sera l'œuvre des enfants eux-mêmes, approfondira la connaissance du milieu et permettra « une grosse économie de salive ». Collection de nidsDisons tout de suite qu'il s'agit d'une collection de nids abandonnés ; si vos enfants ont retrouvé le goût de la nature, ils se garderont bien de détériorer par plaisir une œuvre aussi belle que le nid. Le lent travail d'observation patiente de la nidification, des soins minutieux qui entourent les petits, des aventures heureuses ou malheureuses de chaque nid suscitera chez vos élèves une admiration respectueuse et, il n'y aura pas de dénicheur... Pour l'utilité
de la collection et afin de ne pas tirer des conclusions erronées, il
importe de ne recueillir que des nids bien déterminés : nous ne prenons
jamais un nid dont nous n'avons pas observé la construction (voir chapitre
les nids). Les observations sont consignées sur une fiche : a) Présentation de la collection On pourra se contenter de poser simplement le nid sur une étagère, accompagné d'une étiquette numérotée (le numéro est celui de l'oiseau propriétaire du nid (voir pour cela la B.T. : « Bel ,oiseau »). Il est nécessaire, à cause de la poussière, que cette étagère soit à l'intérieur d'une vitrine. Nous adopterons cette façon de présenter pour les nids édifiés sur le sol : alouette, caille, etc... Autour du nid, on pourra disposer de la mousse, des fougères, des tiges de céréales, etc.... suivant le milieu où a, été trouvé le nid... Présentation sur socle : On présentera sur socle les nids construits sur les arbres. ou dans les buissons : pinson, mésange, chardonneret, merle, etc... Lorsque c'est possible, on coupe la fourche on les branchettes qui supportent le nid et on fixe le tout sur une planchette circulaire. Si l'élève a enlevé le nid, on le replace sur une branchette se rapprochant le plus près possible de l'original. Nous avons ainsi monté des nids de troglodytes, mésanges, merles, etc... Cette présentation exige une place considérable et c'est là, peut-être, un assez gros inconvénient. Aussi, peut-on conserver les nids, comme on le voit dans de nombreux musées, dans des boîtes à fenêtres transparentes. |
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Tracer sur du carton de 2 mm d'épaisseur le développement du cube. A 2mm des arêtes, tracer un trait (indiquer sur la figure 1 par un pointillé). Entailler au canif, à 450 (fig. 2) la partie comprise entre le pointillé et l’arête, sans arriver tout à fait à la face inférieure du carton. Tracer à 1 cm. des arêtes, sur les faces de la surface latérale, des carrés. Evider ces carrés et coller de la cellophane ou du rhodoïd. Enduire la partie hachurée de la figure 1 de colle forte, et replier les faces pour obtenir le cube. Le maintenir en place pendant quelques jours avec des ficelles. Recouvrir le carton extérieur avec du papier marbré. b) Observation de la collection Les
nids étant étiquetés, nous grouperons nos observations et nous tirerons
nos conclusions sur : Les
matériaux indiquent les besoins des espèces : caractères physiques,
endroit où ils vivent, climat... (Exemple : le merle, qui bâtit son
nid de très bonne heure, au début du printemps, plâtre l'inférieur du
nid avec de l’argile pour empêcher l'humidité de pénétrer... Le chardonneret,
fragile, choisit le fin duvet et les mousses lisses, etc...) |
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Collection d’œufsIl est défendu, par la loi, de prendre les oeufs de nombreux oiseaux. Nous n'avions jamais songé à collectionner des oeufs d'oiseaux si, un jour, au hasard des lectures, nous n'avions trouvé le passage suivant : « Si quelque maraudeur enlève dans un nid un ou deux œufs, la femelle continue sa ponte jusqu’à ce que le nombre voulu soit atteint. On a fait des expériences à ce sujet. N'a-t-on pas vu une bergeronnette à longue queue pondre jusqu'à trente oeufs parce qu'une main en dérobait quelques-uns chaque jour dans le nid ! » Nous n'avons pas fait part de cela aux enfants avant de l'avoir vérifié nous-même. Un rouge-gorge a construit son nid sous le préau de l'école. Lorsqu'il y a eu 3 œufs, nous en avons pris un, puis, deux jours plus tard un autre. La femelle les a repondus. Mêmes résultats avec des œufs de pinsons. Les enfants se sont mis alors à chercher des oeufs, et l'expérience a été concluante avec le troglodyte mignon, la mésange à longue queue, le chardonneret. Cependant, nous avons observé que lorsque la période d'incubation était commencée l’oiseau ne repondait pas l'œuf dérobé. Donc, il serait nécessaire de prendre les œufs au début de la ponte. Que de nombreux collègues nous fassent part de leurs observations et nous arriverons alors à des conclusions sûres. « Il y a une quantité énorme de traits, de mœurs à découvrir, de remarques à faire chez les oiseaux, même des espèces les plus communes... Presque toutes les découvertes intéressantes ont été faites par des gens qui n'étaient pas des spécialistes, mais s'en occupaient simplement pour se distraire... » (Les oiseaux du village, F. Nathan, éditeur). Présentation de la collectionLa plupart des oeufs sont très fragiles, aussi est-il nécessaire, pour les conserver, de prendre quelques précautions. Présentation sur une table-vitrine (voir la B.E.N.P. N°11, « La chasse-exploration, page 12). Nous avons utilisé, pour les oeufs d'assez grosse taille (pie, rameau, hibou, canard sauvage, etc...), les boîtes d'allumettes gitanes. Chaque boîte est revêtue de papier bleu foncé. Sur la plus grande face rectangulaire, un évidement ovale est pratiqué, de la taille de l’œuf à conserver. On pose l’œuf sur cet évidement et on joint une étiquette : nom de l'oiseau, N° du fichier, nom du donateur. Pour les oeufs de petite taille, nous avons utilisé des boites pharmaceutiques contenant des ampoules genre tréphonyl. Les enfants se les procurent facilement. Certaines de ces boîtes sont divisées en compartiments. Il suffit alors de mettre un peu de ouate au fond de chaque case et d'y déposer les oeufs, avec une petite étiquette. Lorsque les boîtes ne sont pas divisées en compartiments, on découpe de petites réglettes en contre-plaqué ou en carton et on les assemble comme l'indique la figure ci-dessous. Construction d'une boîte à oeufsPour ceux qui n'ont pas de table-vitrine, il est nécessaire de conserver les oeufs dans des boîtes fermées. Voici comment
nous avons procédé pour la construction d’une de ces boîtes : |
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Mise en place des oeufs : Lorsque l'enfant porte un oeuf, il pratique sur le carton un évidement ovale de la taille de l’œuf. Avec la pointe des ciseaux, écarter la ouate qui se trouve dessous et poser l’œuf. Observation de la collection : On retrouve avec les œufs la même variété que l'on a observée chez les oiseaux. Variété dans les dimensions : Il y a des œufs de toutes les tailles, les uns, gros comme des noisettes, les autres, d'un volume convenable. Variété dans les couleurs: Même dans les oeufs d'une même couvée, il y a des différences. Chez certaines espèces, il y a correspondance entre la coloration des œufs et le plumage des petits. Les œufs blancs paraissent produire des oiseaux au plumage varié. La nourriture parait avoir une certaine influence. Enfin, il y a là toute une série d'observations à faire, encore imprévues. Les élèves sauront identifier avec certitude les œufs et la protection de certaines espèces en sera d'autant plus facilitée. Collection de plumesCollection
de plantes : Nous avons déjà 25 oiseaux. Qui s'intéresse à une collection semblable et voudrait faire des échanges ? Nous ferions deux planches pour chaque oiseau et nous enverrions nos doubles contre les vôtres. » J. CARBERE et M. MARTY, Cette initiative est intéressante mais, nous préférons, avec la C.F.E., la naturalisation. Nous l'utiliserons pour les pièces rares (gibier) que les chasseurs. ne donneront pas... |
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CONSTRUCTION DE LA BOITE A ŒUFS 1° Tracer le développement de la boîte (fig. 1). Entailler à 45°, au canif, comme pour la boîte à nids (partie hachurée), mettre colle. – 2° Relever les quatre côtés et consolider les arêtes par des bandelettes de toile ou de carton fin (fig. 2). –3° Construire un deuxième élément semblable qui servira de couvercle. Coller sur le fond de ce dernier une couche de ouate de 1 cm. environ d'épaisseur. 4° Découper la bande de carton (fig. 3) qui servira de gorge (carton 1 m/m). Marquer les arêtes par une légère incision. Enduire de colle les quatre côtés intérieurs de la boîte. Introduire la gorge en la faisant bien adhérer (fig. 4). 5° Préparer six réglettes de contreplaqué de 5 m/m d'épaisseur (fig. 5). Les fixer verticalement à l'intérieur de la boîte avec des pointes fines, de façon à réaliser cinq compartiments de 3 cm. de profondeur (fig. 6). Garnir ces cases de ouate. |
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Collection de pièces osseuses Préparation des pièces osseuses Faire bouillir la pièce dans de l'eau additionnée le cristaux. Détacher les chairs au couteau. Placer ensuite la pièce dans l'eau oxygénée pendant 24 heures et, ensuite, 2 heures dans l'alcool à brûler. Pièces osseuses à préparerPrésentation - Observation Les têtes : La pièce étant préparée, on peut la monter sur un petit socle de bois dans lequel est enfoncée une tige métallique (bout de rayon de vélo). Nous verrons que le bec est formé par un étui corné recouvrant 2 mâchoires. La mâchoire inférieure s'articule avec le crâne par l'os carré. Préparer un crâne de très jeune oiseau afin de voir la mobilité de l'os carré. Comparer différentes sortes de becs : ceux qui se ressemblent, ceux qui sont différents. Squelettes de membres : on pourra collectionner quelques humérus afin d'observer les saillies osseuses et les trous aériens. Reconstituer des squelettes d'ailes : Les diverses parties seront nettoyées, préparées : le bras (avec l'humérus), l'avant-bras (radius, cubitus), la main. En général, les 3 parties restent soudées pendant la préparation et on peut les fixer avec un peu de fil de fer sur une planchette rectangulaire de contre-plaqué. On y fixera aussi, dans le prolongement l'omoplate, la clavicule et l'os, coracoïde. On pourra ainsi comparer facilement différentes sortes d'ailes et en particulier la forme des clavicules, la longueur de l'humérus par rapport aux autres parties du squelette ou les mains. On comparera ces observations avec celles de plein vol, etc... Reconstitution de squelettesN'avant jamais essayé, nous ne pouvons traiter ce point. |
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Comment se procurer les pièces de collection Les oiseaux Les chasseurs : De nombreux pères d'élèves sont chasseurs et, s'ils s'intéressent au travail de l'école,' ils se feront un plaisir d'offrir une pièce, même de choix. C'est ainsi que nous avons eu perdreau, caille... Ne pas oublier de mentionner le nom du donateur sur l'étiquette. L'amour propre des gens du village sera satisfait. Le hasard : oiseaux trouvés morts, accidentés, empoisonnés, volés à un chat… L'hiver dernier, nous avons trouvé, à la suite de fortes tempêtes, une douzaine de mouettes mortes de froid. Nous sommes cependant à 200 km. de la mer. Un élève nous a porté un troglodyte mignon pris dans une souricière. Le piégeage : il ne s'agit, évidemment, que de capturer des nuisibles et, en particulier : aigles, faucons, vautours, éperviers, corbeaux, freux, choucas, pies, geais. Rapaces diurnes : Contre les rapaces diurnes, les pièges à poteau donnent de très bons résultats. C'est un piège rond, a palette, que l'on trouve facilement dans le commerce et que l'on fixe sur un poteau de 2 m. de haut environ. Le poteau est articulé en son milieu. Le piège est tendu dans une plaine dénudée. Le rapace utilise le poteau comme perchoir et se fait prendre. Détendre le piège tous les soirs afin de ne pas capturer des rapaces nocturnes qui sont utiles. Pies ‑ Corbeaux ‑ Geais : Le poison est le moyen de destruction le plus sûr. (Nous n'avons jamais naturalisé d'animaux empoisonnés. Nous les ramassons pour obtenir les pièces osseuses). Comme appâts empoisonnés, on peut utiliser : le maïs empoisonné, que l'on trouve dans le commerce, ou l'omelette empoisonnée : faire cuire le mélange d'un oeuf battu, d'une cuillerée de farine et de 1 gr. de strychnine. (Ne pas laisser manipuler aux enfants. Poison extrêmement violent). Découper en petits carrés par le milieu, dans les endroits fréquentés par les nuisibles. Œufs et nidsLe ramassage des œufs et nids est effectué par les enfants au cours des sorties. Ne recueillir que des nids abandonnés et des oeufs non encore couvés (au début de la ponte). Les échanges scolaires Il serait possible d'échanger, tout comme pour les échantillons locaux, des oiseaux naturalisés : des oeufs, des nids, des pièces osseuses. La collection s'enrichirait de spécimens étrangers au milieu local, et les enfants auraient ainsi un aperçu plus complet du monde des oiseaux. Conclusion sur les collectionsAinsi peu à peu, les enfants établiront une riche collection répondant bien à la définition : « Des objets rassemblés pour l'instruction, l’utilité, le plaisir. » Instruction : Ces collections permettront des observations précises et donneront une connaissance sûre du monde si varié des oiseaux. Elles sont le complément indispensable de l'observation dans la nature ; Utilité : Les enfants reconnaîtront avec certitude les auxiliaires de l'homme, les ennemis de ces auxiliaires, et éprouveront le besoin de protéger les oiseaux utiles ; Plaisir : Vous verrez avec quelle joie les enfants parleront de leurs collections. Et, dans notre petit village reculé de montagne, lorsqu'un étranger arrive, il se présente presque toujours à l'école, accompagné d'un élève. « Il paraît que vous avez un magnifique musée ! Pourrions nous le visiter ?... » C'est ainsi que l'on fait aimer l'école et aux enfants et aux parents. |
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Fiche d'observation d'un oiseau mort 1° CARACTÉRISTIQUES Poids :............ Taille : Envergure : Compare sa grosseur à celle d'oiseaux plus communs (moineau, merle, poule...) . La tête. ‑ Le bec : dessine sa forme, sa couleur, longueur et largeur à la .base. Les yeux : couleur, dessine. Le plumage. ‑ Caractérise chaque partie du plumage en définissant les teintes. Donne la longueur de la queue et celle de la plus grande, rémige. Quel rang occupe-t-elle ? Pattes et pieds. ‑ Dessine. Mesure le tarse, un doigt et le pouce, une griffe. Nom de l'oiseau. – Réfère-toi aux ouvrages de la Bibliothèque de Travail. Comment l'appelle-t-on dans le pays ? En patois ? Famille à laquelle il appartient. ‑ A quel oiseau du musée ressemble-t-il ? Quels sont les traits communs ? En quoi est-il différent des autres ? Dessine tout l'oiseau. Mets au net tes observations. 2° MODE DE VIE Observe l'oiseau au dehors. Recherche sur les livres. a) Endroits fréquentés. ‑ Où voit-on cet oiseau souvent ? Où a-t-il été capturé ? Comment ? b) Migrations. ‑ Quand le voit-on ? Toute l'année ? A quelle saison ? D'où vient-il ? Où va-t-il ? c) Le vol. – Vole-t-il d'une façon particulière ? Voir fiche 772 : Les vols. d) Chants ou cris. – Chante-t-il ? Crie-t-il ? Quand ? A quelle saison ? A quel moment du jour ? Essaie de traduire ce chant ou ce cri. e) Reproduction. ‑ Le nid, les œufs (voir fiche 772 : La nidification). f) Régime alimentaire. ‑ De quoi se nourrit-il ? g) Utilité ou nocivité. ‑ Quelle est ton opinion ? Celle des gens du village ? Celle des auteurs spécialisés ? h) Protection ou destruction. ‑ Voir B.T. « La protection des oiseaux ». 3° TRAVAUX COMPLÉMENTAIRES Cherche dans les livres de lecture et note les passages relatifs à l'oiseau : l'oiseau vu par les écrivains, par les poètes, par les musiciens.
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« Ce n'est pas seulement au nom de l'universelle charité qui s'épanche dans tous les cœurs bien nés, sur tous les êtres vivants, que l'oiseau a besoin d'être protégé. Aux raisons sentimentales, qui nous poussent à supprimer le plus de souffrances possibles en ce monde viennent s'ajouter des raisons économiques auxquelles notre intérêt nous commande de ne pas rester étranger. Je sais bien que personne ne nie l'utilité des oiseaux et que tous les instructeurs les présentent comme de précieux auxiliaires de l'agriculteur, mais, peu, cependant, sont pénétrée du rôle extrêmement important que la gent ailée joue dans la nature ; et ce n’est que si le maître a conscience de ce rôle que la protection se pratiquera, avec enthousiasme, par les élèves. Du jour où l'homme est devenu agriculteur, il a rencontré comme ennemis implacables les Insectes et les Rongeurs qui, d’une manière invisible, compromettent déjà les récoltes alors qu'elles ne sont qu'à l'état d'espérances. Nous sommes entourés d'une armée d'invisibles ennemis qui s'attaquent à nos cultures, à nos jardins, à nos bois, à nos santés. Il suffit d'ailleurs d'un couple de ces malfaisants animaux pour qu'en peu de temps, tout un champ soit infesté : une seule femelle de pucerons, par exemple, donne en 6 mois la vie à 8 générations, soit à 30 milliards d'individus. Contre le fléau de l'insecte, qui est de nature à faire disparaître toute végétation du globe, il existe un autre monde qui s'applique à le détruire, d'autant plus efficacement que l'insecte est sa principale nourriture : c'est le monde des oiseaux. Il était respecté dans l'antiquité et l'on cite cette anecdote tirée de l'histoire de 'la Grèce. « Un membre de l'Aréopage fut exclu de cette illustre assemblée parce qu'il étouffa un petit oiseau qui s'était réfugié dans son sein en fuyant un épervier. » Les oiseaux ne sont plus respectés : on a vu en eux une capture facile, une chasse sans danger, une ressource alimentaire, faible d'ailleurs, et divers profits par l'utilisation des plumes par la mode..., et l'on s'est mis à tuer les oiseaux... L'homme a ainsi rompu l'équilibre et l'harmonie qui existaient dans la nature entre les espèces animales. Les résultats n'ont pas manqué de se faire sentir et, depuis un demi-siècle, les désastres vinicoles, agricoles, forestiers ont été courants. Depuis que les hirondelles sont moins nombreuses, l’atmosphère est envahie par pucerons et moustiques. Les souris et mulots (on a compté de ces derniers jusqu'à 20.000 par hectare en Charente) pullulent à la suite de la disparition , des chouettes et hiboux... On pourrait multiplier les exemples. En 1876, on estimait les pertes causées par les Insectes à 1 milliard annuellement. Que peut être ce chiffre actuellement ? On entend répéter dans nos pays : « la vigne coûtait moins cher et rapportait plus autrefois ; il n'y avait pas toutes ces maladies ». Oui, mais il y avait plus d'oiseaux, et c'est incroyable ce que les oiseaux détruisent. Veut-on quelques chiffres ? Un couple d'effraies peut s'emparer chaque jour de 150 rongeurs qui auraient dévorés 8 1. de blé par jour. La pyrale de la vigne pond environ 115 oeufs et chaque insecte nouveau occasionne une perte équivalente à une grappe de raisin. La fauvette qui dévore 10 pyrales par jour, nous donne donc 1150 grappes. Et le pauvre moineau, si critique, à l'époque de la nidification, se nourrit de hannetons et de chenilles. Les hannetons détruits par un seul de ces oiseaux, auraient fait périr 1.400 pieds de blé, soit 25 litres de blé. L'hirondelle consomme quotidiennement 1.000 mouches. La Mésange capture 15.000 chenilles pour élever sa couvée, etc..., etc.., Nous pourrions multiplier ces exemples, il vaut mieux observer avec les élèves les nids vivants, compter les allées et venues du couple apportant à la famille affamée des milliers de petites proies, calculer ce qu'il faudrait dépenser en produits insecticides pour obtenir les mêmes résultats. Notez, dans les abris, au cours des sorties, de la fenêtre et dressez un tableau. |
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Les oiseaux nous aident en mangeant La
bergeronnette, le traquet, l'ortolan : larves et papillons de cochylis
(vigne) ; Par l'observation directe, nous montrerons aussi les services rendus par les oiseaux ; par les enquêtes auprès des agriculteurs, des chasseurs nous feront constater la disparition des oiseaux et, ainsi naîtra chez l'enfant le désir de protéger l'oiseau. Les premiers résultats seront obtenus sans effort, par l'étude elle-même des oiseaux, si elle a été conduite telle que nous la suggérons : actes de dénichage, de mutilation, de capture, de destruction d’œufs et de petits disparaîtront... Des textes libres concrétiseront ces résultats : Vive la liberté Quel
beau temps ce matin... Ecole de Gabariot. Mais, il y a mieux : la protection directe : comment et que pouvons-nous faire à l'école ? Protection d'hiverConstruisez des abris tels que nous les avons décrits, mais pas seulement à l'école ; que chaque enfant en dispose dans les bois, les haies, les vergers... Si le jardin ne possède pas de haies-clôture, créer de petits buissons protecteurs de 1 m. 50 de haut environ... L'enfant veillera à ce que ses abris soient pourvus de nourriture : graines de tournesol, noix dépourvues de leur coque, dans des pochettes en filet. La graine est recherchée par les oiseaux ; y mettre aussi des débris de pain, de viande... Il existe divers types de mangeoires que l'on trouvera décrites dans les brochures de L.P.O. dont nous parlerons plus loin. Notons cependant, la mangeoire bouteille qui ne nécessite pas de visites fréquentes. C'est une bouteille supportant un dispositif ne laissant s'écouler que peu à peu les graines dont elle est garnie. Ces, mangeoires sont fixées sur un piquet ou suspendues. Dans le premier cas, il est nécessaire, pour éviter les visites des rongeurs, de recouvrir le piquet avec du fer blanc, zinc, etc... (vieilles boites de conserve, par exemple). Ne pas oublier la boisson. Disposer dans les abris des abreuvoirs-baignoires, en pente douce, pour que les oiseaux de, taille différente y trouvent la hauteur d'eau qui leur convient ; des assiettes creuses font très bien l'affaire. Protéger ces petits abreuvoirs par une clôture en grillage car l'oiseau, occupé à sa toilette, peut être facilement surpris par un rapace... A la fin de l'hiver, les appareils sont vidés, nettoyés, réparés et remisés pour servir l'année suivante. |
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Protection à pratiquer de février à septembreProtection à pratiquer de février à septembreC'est surtout à l'époque de la nidification que l'activité sera grande. Chacun aura noté l'emplacement des nids vivants et, tout en les observant, devra en prendre soin. Vérifier que le nid est placé hors d'atteinte des chats, des chiens ou autres animaux destructeurs. Dans le cas contraire prendre des mesures de protection : grillage (en particulier pour les nids faits à même le sol) buissons épineux, etc... La décision sera d'ailleurs discutée en classe et prise en commun. Vérifier l'état du nid après un orage, une grosse averse, un vent violent et prendre cri commun les mesures de conservation nécessaires ... Créer des buissons artificiels dans les endroits où ils ne gênent pas afin de multiplier les lieux où les oiseaux pourront nicher. Construire et poser des nichoirs artificiels, C'est là le travail le plus utile ; il est, en effet, indispensable, que des nichoirs soient mis à la disposition des oiseaux ;non pas qu'ils ne sachent plus faire leurs nids, mais, parce que les emplacements leur manquent : « L'agriculteur utilise maintenant les terres les plus pauvres, fait disparaître les friches et les landes, dessèche les marais, assainit les bois, remplace les haies par des fils de fer barbelé, etc... Bref, tout cela diminue considérablement les emplacements naturels qui conviennent aux oiseaux, à la jeune couvée qui assurera l'avenir de la race. Les ornithologistes ont solutionné cette difficulté en inventant les nichoirs artificiels. » |
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On peut utiliser des objets hors d'usage : pots, bidons, etc... Mais, nos élèves, nous l'avons constaté préfèrent les construire. Voici quelques plans : Voici
un nichoir-bûche simplifié et créé par les élèves de l'Ecole des Parrichets. Quelle joie, pour nos élèves et avec quelle fierté viendront-ils confier que leur nichoir est habité ! Les familles s'intéressent aux observations faites par l'enfant et, peu à peu, laisseront placer tous les nichoirs que l'on voudra dans les vergers, les bois qui deviendront bientôt des refuges dans lesquels on s'engagera à ne pas tuer les oiseaux. Fondez la Société Scolaire de Protection des oiseaux (S.S.P.O.) qui rayonnera tout autour d'elle, dont on suivra petit à petit les expériences et l'action. Communiquez vos observations à la Ligue de Protection des Oiseaux (L.P.O.) qui stimule, encourage, conseille, récompense chaque aimée les plus zélés protecteurs. Texte rédigé d'après : « Pour les oiseaux », A. Legros ; « 20 ans de protection », « La protection des oiseaux », Mme A. Feuillée-Billot ; « L'école et la protection des oiseaux », C. Nielot. D'ailleurs, les écoles désirant protéger les oiseaux auront intérêt à s'abonner aux publications de la L.P.O., 129, Bd St-Germain, Paris (6e). Cotisation :
membre titulaire, 150 fr. par an ; Voici la liste des publications en vente au siège de la L.P.O. D'ailleurs tous les efforts des petits protecteurs pourraient être consacrés par le : Brevet de protecteur des oiseauxPREMIÈRE SÉRIE. Chef-d’œuvre ::
Construction d'un nichoir et d'une mangeoire pour nourrissage hivernal. |
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DEUXIÈME SÉRIE. Chef-d’œuvre : Naturalisation d'un oiseau, nichoir et mangeoire. Faites-nous part de vos essais, de vos réussites, de vos échecs... Chaque fois que vous imprimerez, en classe, un texte sur les oiseaux, envoyer en un exemplaire à la C.E.L. Nous aurons ainsi un jour, un magnifique recueil ornithologique pris sur le vif. ______ LIGLE FRANCAISE POUR LA PROTECTIC)N DES OISEAUX Guide pratique pour la Protection des Oiseaux, par Magaud d'Aubusson. - Pour les membres de la L.P.O. : 100 francs, pour les non-membres : 120 francs. Abondamment illustré. Indispensable aux protecteurs. La Réserve Ornithologique des Sept-Iles, très belle brochure illustrée 100 francs. Conférences, illustrées de clichés. Livre I et II. Le livre, pour les membres, 25 francs. Pour les non-membres, 35 francs. Pour les Oiseaux, par Adrien Legros. La Protection des Oiseaux, par Mme A. Feuillée-Billot. Vingt ans de Protection, par C. Niclot. La Protection des Oiseaux en France, par le Comte Delamarre de Montchaux. Ce que j'ai vu dans les Landes, par Marie Albaret. La Protection des Vautours, par le Docteur Rochon-Duvigneaud. Les Cigognes de Rabat, par Louis Richard. Toutes ces brochures au prix de 15 francs pièce. Les Corbeaux et quelques Oiseaux de France, par le Comte Delamarre de Montchaux, avec planches en couleurs. 20 francs. Corbeaux et Corneilles de France, planches en couleur, par E. Mérite 30 francs. Grâce pour les Oiseaux, par Séverin Baudouy : 25 francs. Cartes postales, Edition Lesot, pour la propagande scolaire. La série de 24 cartes en couleurs, pour les membres : 46 francs. Pour les non-membres : 50 francs. La Réserve des Sept-Iles, série de dix clichés artistiques. Pour les membres : 50 francs. Pour les non-membres : 60 francs. - La carte, au choix : 6 francs. Le Macareux, en couleurs ; la carte : 10 francs. Oiseaux divers, en couleurs, par L. Delapchier, la carte : 8 francs. Bons points. Mêmes sujets que les cartes Lesot, en couleurs. La feuille de 24 points : pour les membres : 15 francs ; pour les non-membres : 20 francs. Affiches illustrées, par A. Millot, pour la propagande agricole et scolaire. Oiseaux utiles à l'Agriculture. Pour les membres, l'affiche 10 francs ; pour les non-membres : 15 francs. Ces prix doivent être majorés du prix d'expédition. |
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Bibliographie Encyclopédie par l'image (Hachette) : Les Oiseaux, à 100 fr. Atlas Boubée (en couleurs) : Les oiseaux, 4 fascicules à 300 fr. pièce ; Les oiseaux de France, 4 fascicules à 300 fr. pièce Quelques oiseaux de chez nous. Ed. Lechevallier (en couleurs) : Oiseaux de France, Ménégaux, 4 tomes à 450 fr. pièce. Ed. F. Nathan : Koch : Quel est cet oiseau ? (en couleurs), 250 fr. ; Albums du père Castor ; Albums du Chamois ; B.T ; Brochures, cartes postales L.P.O. Ed. Rustica : Oiseaux utiles et nuisible. Ed. Gedalge Au pays des oiseaux, E. Gillet. Bibliographie
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