Il était une fois, à Peurville, un enfant, Félix, (affreusement peureux), qui alla à l'école, "L'école des bons enfants". Là-bas, tout le monde se moquait de lui pour sa peur. Il passa à côté de quelques garçons de sa classe et entendit:
"Il paraît que la bibliothèque est hantée!
- Encore des bobards! dit un autre.
- Ouais! reprit le premier. »
Pendant qu'il parlait, un des enfants distingua Félix et dit: "J'espère ça va mal Mauviette!" (c'est comme ça qu'ils le surnommaient). Félix ne dit rien et partit, tout abattu, tandis qu'une fille de la classe avait assisté à toute la scène. Félix eut de grands frissons dans le dos à cause de ce qu'il venait d'entendre.
Le soir, la mère de Félix, vu qu'elle était malade, lui demanda d'aller chercher un livre. Félix obéit à sa mère, avec crainte. Quand il fut arrivé à "La Bibliothèque Noire", il sentit un frisson le parcourir tout le long du dos. Il entra, mais les quelques personnes et la lumière le rassurèrent. Puis, Félix partit à la recherche du livre. Quand il le trouva, il retourna à l'accueil, ne voyant personne dans la bibliothèque même. Pour essayer de se rassurer, il alla à la porte, tenta d 'ouvrir, mais elle était fermée à clé ! Soudain, la lumière s 'éteignit. A ce moment-là, Félix eut extrêmement peur !
Que va-t-il faire, seul dans le noir, coincé dans la bibliothèque ?

Félix, donc, dans le noir extrême, essaya d 'allumer la lumière, mais sans succès ! Il osait à peine bouger. Tout à coup, le malheureux Félix entendit une voix extrêmement douce. « Aaaah ! ». Félix, halluciné par cette voix, dit « Extra : » (c'était son mot fétiche). Mais, reprenant ses esprits, il crut reconnaître la voix. Dans cette bibliothèque obscure, il décida d 'aller au secours de cette voix sublime. Il se cogna sept fois contre une étagère, trois fois contre une table, onze fois contre le mur, mais il n'abandonna pas et continua sa route. Au bout de six minutes vingt-six secondes, il parvint enfin à l 'origine de cette mystérieuse voix.
Quand il eut distingué un peu le corps de la jeune fille, il regarda aux alentours et se rendit compte que la fille qui était à côté de lui était celle qui avait assisté à la scène du matin.
Félix demanda :
« Que fais-tu là ? Qu 'est-ce que tu as ? Tu n 'as rien, j 'espère ?
- Pour répondre à ta première question, je suis là pour la même raison que toi, pour la deuxième, j'ai vu une sorte de démon (mais ça doit être mon imagination), pour la troisième, je n 'ai rien. »
Elle fut interrompue à ce moment-là.
« Qu 'est-ce que tu dis, Amélie (c 'était son prénom) ? Un démon ! Tu crois ?! Mais c'est affreux ! Tu penses vraiment que nous avons affaire à un terrible démon terrifiant lançant du feu partout ?! »

Voyant l'air terrifié de Félix, Amélie commença elle même à s'inquiéter et lui répondit: "Hélas, j'ai bien peur que cet être soit véritablement un démon!" Félix et Amélie se fixèrent, oeil dans l'oeil. Soudain, Félix, en regardant le plus profond des magnifiques yeux bleu-vert d'Amélie, sentit une sensation à la fois émouvante, drôle, et heureuse. A ce moment-là, Félix ne put s'empêcher d'esquisser un sourire, puis il se roula par terre en rigolant. Amélie se mit alors dans l'ambiance et s'écroula par terre à son tour. Après une bonne dizaine de minutes, il s'arrétèrent en voyant trois fantômes, trois fantômes, mais pas n'importe lesquels car c'était des anciens élèves de la classe d'Amélie et de Félix. Ou plutôt, des anciennes élèves qui était mortes dans cette bibliothèque-ci, Julie, Eloïse et Marion étaient les copines d'Amélie, surtout Marion, sa meilleure copine. Julie et Eloïse, elles, étaient devenues des pestes, tandis que Marion était toujours aussi tendre, douce et joyeuse. Amélie, prenant ça pour un rêve, voulut se jeter sur Marion, ne pensant maintenant plus guère à Julie et Eloïse, les deux sales fillettes devenus fantômes. Elle se jeta donc ssur le plancher. Elle se réveilla alors et entendit Marion: " Je n'ai malheureusement pas beaucoup de temps! Je m'adresse donc juste à Félix en racontantce proverbe qu'on m'a confié:

"Le courage tu aura,

La vérité tu trouveras."

A ces mots, elle disparut, ainsi que les deux autres.

Amélie demanda: "Que veut elle dire ?"

Félix ne répondit pas, pris dans ses pensées par ce mystèrieux proverbes.

Après ce silence pensif, le démon indénichable revint. Félix et Amélie se relevèrent en même temps, et reculèrent, effrayés. Félix recula alors, et entra, sans s'en rendre compte, dans les toilettes des filles. La créature maléfique sauta sur Félix, pendant que le préadolescent essayait de se protéger en ouvrant en le robinet et en mettant un doigt dans le trou, ce qui éclaboussa le démon. Sur ce, il découvrit que celui-ci fuyait l 'eau. Il partit donc prendre un seau et le remplit, le temps que l 'autre se relève, pendant qu 'Amélie avait affaire à un squelette vivant. Celle-ci jeta, au jugé, le livre qu 'il y avait sur la table, et celui-ci arriva juste au point faible du squelette, l 'auriculaire de la main gauche. Le démon et le squelette partirent alors ensemble en poussière.
« Ouf ! soupira Félix.
- Hé, mais c 'est Magelune, dit la jeune fille en examinant son livre d 'enfance. »
Pour se rappeler son livre d 'enfance. Pour se rappeler de l 'histoire, elle voulut l 'ouvrir, mais à peine l 'eut-elle fait que Magelune en personne sortit.
« Ahh ! encore des personnes qui cherchent à abattre ma forêt ! »
Après ces mots, il lança deux trous noirs pour chaque enfant. Tous deux, pour se tenir, se serrèrent fortement les mains.
« Magelune, cria Amélie. Mon père me disait toujours pour des cas comme ça :

Malheur tu auras,
Moral il faudra,
Pour retrouver ton bonheur
Ta joie et ta bonne humeur »

Magelune comprit alors ce qu 'il faisait et sauta pour récupérer les deux enfants. Mais, ce faisant, il fit un autre trou noir et fut aspiré dedans. Le trou se referma alors. Les deux enfants se demandèrent pourquoi ils ne se faisaient pas aspirer, mais ils savaient que le grand moment était venu. Le trou noir gagna en puissance et Félix dit avant de disparaître :

« Amélie, je voulais te dire que je »


Je je voulais te dire que, que ». il baissa sa tête, laissa tomber une larme, et, énervé, cria :
« JE VOULAIS TE
DIRE QUE JE T 'AIME ! »
Amélie fit un sourire puis elle dit :
« Moi aussi, Félix ! Moi aussi ! Tu as fait preuve de tellement de courage que je ne te reconnais plus ! »
A ces mots, tous deux ne purent s 'empêcher de s 'embrasser. Dès cette seconde, une magie jaune et blanche explosa dans toute la bibliothèque. Ils entendirent la voix de Marion dire :
« Bravo, Félix ! Tu as réussi ! La substance qui vous retenait était le pouvoir de votre amour. »
Quand l 'explosion fut finie, Marion, Julie et Eloïse redevinrent vivantes, ayant tout oublié de ce qui s 'était passé. Les deux petites pestes redevinrent gentilles. Evidemment, l 'explosion avait détruit les trous noirs et tout arrangé dans la bibliothèque, mais il y avait autre chose & Un livre flottait dans l 'air, comme un oiseau. Les deux amoureux le prirent en même temps, et virent le livre « la bibliothèque hantée, écrit par Magelune Magedeforêt, illustré par Marion Beaulac ». Ils remarquèrent aussi que « la bibliothèque noire » était devenue « la joyeuse bibliothèque », et que « Peurville » était devenue « Bonheurville ». Le couple vit alors la porte s 'ouvrir ainsi que les volets. Les enfants, qui étaient fatigués et qui avaient cru passer des heures et des heures dans cette bibliothèque furent étonnés de voir sur l 'horloge qu 'il n 'était que huit heures du matin. Etait-ce du à leur impatience de rentrer chez eux ou à un autre pouvoir de cette étrange bibliothèque ? »
En tout cas, Félix, lui, est devenu très courageux. On ne le « traita » plus jamais à l 'école, et il se maria avec Amélie. Marion fut la demoiselle d 'honneur et Eloïse et Julie, invitées d 'honneur. Ils eurent trois filles : l 'aînée, Marion et les deux petites jumelles, Julie et Eloïse. Quand il y avait pour invités Julie, Eloïse ou Marion, on disait : « la petite Julie et la grande Julie », « la petite Eloïse ou la grande Eloïse », et enfin « la petite Marion ou la grande Marion ».
Mais, la grande Julie, la grande Eloïse et la grande Marion n 'avaient pas tout à fait oublié leur mort à la fin de cette histoire de la bibliothèque hantée.
D 'ailleurs, la grande Marion a toujours dans son tiroir le livre de « la bibliothèque hantée ».