LImprimerie à L'Ecole
au Congrès de Clermont-Ferrand
Disons
tout de suite que notre exposition a obtenu un beau succès, un succès dépassant nos
prévisions.
La section
du Puy-de-Dôme et plus particulièrement le camarade Sénèze avaient bien voulu mettre
à notre disposition tout ce qui nous était nécessaire.
Notre
matériel était exposé dans une sallecouloir que traversaient obligatoirement les
auditeurs (et ils furent nombreux) se rendant au Congrès et dans laquelle vinrent aussi
beaucoup de délégués.
Comme nous
étions peu nombreux pour préparer l'exposition (dois-je dire qu'en 3 jours je n'assistai
pas à plus de 2 heures de Congrès) nous n'avions pu fixer au mur, comme tous les ans,
quelques panneaux de nos réalisations attirant l'oeil du passant. C'était plutôt sobre
comme indications mais les quelques titres qu'on lisait sur du papier noir furent
suffisants pour susciter l'intérêt on tout au moins la curiosité bienveillante.
On peut
affirmer que tout notre matériel d'imprimerie : presses tout métal ou automatique,
casse, clichés... est connu désormais de nombreux camarades et si la plupart ne
l'utilisent encore pas, ça n'est pas pour des raisons d'ordre pédagogique, c'est
uniquement pour des raisons d'ordre matériel (emploi d'adjoints par exemple). Peu de
camarades nous font encore de sérieuses objections, que je ne veux d'ailleurs pas
réfuter dans ce bref compte-rendu, l'ayant fait verbalement le cas échéant. Ces
objections : perte de temps, classes trop chargées, etc...
Les livres
de vie, résultat incontestable du travail personnel spontané de nos petits, les cahiers
de vie manuscrits, illustrés parfois si artistiquement furent lus, relus, admirés même.
On devinera
facilement que tous les numéros de la Gerbe ou des Extraits que nous avions apportés
s'écoulèrent sans trop de peine. Il manque un bon journal pour enfants comme nous le
souhaiterions ; aussi beaucoup de camarades suivent-ils avec intérêt les efforts que
nous faisons pour que la Gerbe devienne ce journal.
Quant aux
autres réalisations, l'Imprimerie à l'Ecole par exemple, il faut dire que les 5 ou 600
numéros que nous avions, furent emportés un par un sans avoir à les distribuer. Il
serait vraiment curieux que le chiffre des abonnés ne s'en ressente pas.
Le Fichier
de français n'est pas encore très connu et son utilisation n'en est pas très comprise.
Le Fichier
de calcul présenté un peu comme matériel autodidactique permettant à l'élève en
retard de travailler seul eut plus de succès, peut-être à cause du prix, malgré ses
imperfections.
Les
brochures de travail de Carlier intéressèrent vivement de nombreux camarades à cause de
leur présentation si nette et de la valeur incontestable de la documentation.
En somme
beaucoup d'intérêt, aussi bien du côté imprimerie technique scolaire que du côté
réalisations.
Déjà, l'an
dernier, au Congrès de Paris, nous avions été heureux de constater qu'un grand nombre
de camarades avaient remarqué nos efforts et étaient désireux de voir de près notre
technique.
Cette
année, après le nombre encore plus important de camarades qui se sont arrêtés devant
notre table à cause de leurs demandes si précises d'explications montrant un désir
marqué de nous suivre dans l'utilisation de techniques nouvelles - condamnation
réconfortante de certains procédés périmés - nous pouvons affirmer que la partie
militante du personnel est avec nous ou nous observe avec sympathie.
Serait-ce un
signe des temps qui nous ait valu de pouvoir exposer complètement notre technique à
l'Inspecteur d'Académie, M. Pomot ? Et surtout d'être arrivé à lui faire
approuver entièrement notre façon de procéder.
Nous sommes
sur la bonne voie, camarades.
Petit à
petit, il semble que le personnel de plus en plus nombreux abandonne des méthodes et
procédés plus ou moins rétrogrades, plus ou moins adéquats - malgré et peut-être
même à cause de la logique -.
Et si nous
sommes heureux de le souligner, ce n'est pas à cause des résultats matériels dont
pourrait en bénéficier notre coopérative, ce serait bien mal nous connaître, c'est
uniquement, uniquement je le répète, à cause du profit que pourront en tirer le nombre
de plus en plus grand des petits qui nous sont confiés.
G. CAZANAVE,
Bellegarde-en -Forez (Loire).