Pour un groupe d'AMATEURS

PHOTOGRAPHES OUVRIERS (A.P.O.)

au sein de la coopé

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Notre ami Gauthier nous communique une feuille polycopiée, « Bulletin des A.P.O. adhérents à l'A.E.A.R. » (Association des artistes et écrivains révolutionnaires), 21, rue St-Fiacre à Paris.

Nous en reproduisons les passages essentiels :

« Les A.P.O. ont, en France, des groupes et des correspondants isolés et disséminés un peu partout. Jusqu'alors aucune liaison n'était établie entre les groupes ou correspondants si bien que seul, le groupe de Paris, était à peu près au courant du travail réalisé en province.

Ce bulletin aura pour but de coordonner les efforts de chacun, que chaque groupe ou correspondant nous adresse un compte-rendu de ce qui a été fait et ce qu'il se propose de réa­liser, alors nous serons forts. Beau­coup trop de camarades amateurs photographes ignorent les A.P.O., il faut que chaque groupe fasse la propagande nécessaire pour voir sans cesse grossir le nombre de ses adhérents, que chaque correspondant isolé essaie de se grouper d'abord avec un ou deux camarades et petit à petit le nombre grossira.

La technique manque peut-être beaucoup, mais il ne faut pas hésiter à nous demander des conseils, et, nous espérons arriver à un bon résultat.

 

Comment travaillons-nous à Paris

 

De nombreuses manifestations ouvrières ont lieu à Paris, que ce soient meeting, congrès, fêtes de solidarité, les A.P.O. sont présents, partout ils apportent leur concours.

Les photos prises sont ensuite proposées aux organisateurs et à la presse ouvrière. Un grand nombre de clichés sont utilisés de cette façon.

Dans les fêtes de solidarité les A.P.O. ont un bien modeste stand où sont exposées quelques modestes photos, des camarades sont désignés pour photographier les personnes qui en font la demande.

Ces diverses façons de procéder laissent en général un léger bénéfice. Cet argent est actuellement employé à l'aménagement d'un laboratoire. Bientôt nous espérons pouvoir aider pécuniairement les groupes régulièrement constitués, mais que chaque groupe essaie cette méthode et petit à petit, il pourra se constituer un laboratoire comprenant au moins un agrandisseur, car l'agrandissement en 13 X 18 est nécessaire pour les journaux et même pour la vente

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Et je repose volontiers à tous nos lecteurs cette question : Ne devrions-nous pas constituer au sein de notre coopé, un groupe d'A.P.O. ?

Il est certain que tôt ou tard, la coopérative devra réaliser soit dans le rayon photoscopie, soit dans le rayon stéréo. Nous aurons de plus en plus besoin de beaux documents photographiques pour notre bibliothèque de Travail, notre Fichier ou La Gerbe.

Et là comme ailleurs, nous devons pouvoir réaliser de belles choses - les travaux déjà reçus nous en donnent l'assurance.

La liaison avec l'A.P.O. et éventuellement avec l'A.E.A.R. nous permettra de profiter dès le début des efforts de camarades dont l'exemple nous sera précieux.

Quelles seront les tâches de notre groupe A.P.O. ? Il n'est pas dans nos habitudes de dicter des ordres ou de prévoir des programmes précis. Nous disons encore une fois : Camarades qui faites de la photo, qui vous intéressez à la photo, groupez-vous ! Nous trouverons dans notre groupe un camarade qui voudra bien accepter la responsabilité de ce nouveau rayon d'activité. Vous verrez alors ce que vous pourrez réaliser : achats d'appareils, développements de films, conseils aux photographes, etc... 

Donnez votre adhésion et nous verrons.

 

C. F.

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