POURQUOI ? COMMENT? CRÉER ET ANIMER UNE B.C.D. 


TEMOIGNAGES

Textes officiels

Adresses utiles

Bibliographie


- La B. C. D. de l'école d'Aizenay en 1984

- 300 recherches en B. C. D. en 83 – 84

- Les parents à la B. C. D

- Vers la B.C.D. ? Des parents prennent l'initiative

- Deux plans de B.C.D

- Un conseil de bibliothèque

- Ouverture de la B.C.D. sur le quartier


La bibliothèque centre documentaire de l'école d'Aizenay en 1984 

1. Mise en place:

Mise en place, il y a trois ans avec une aide financière minime de la municipalité, de l'association de parents d'élèves, et l'aide matérielle de tous les enseignants, des parents. 

2. Ce qu'on trouve à la B. C. D., ce qu'on vient y faire :

- Tous les livres de l'école (à lire sur place ou à emprunter pour la classe ou pour chez soi) : romans, albums, contes, coin poésie, B.D.
- Bac journaux scolaires, bac art, dictionnaires, encyclopédies, presse quotidienne.
- Magnéto avec casques pour écoute de chansons, musiques diverses, poésies, contes, livres enregistrés, cassettes documentaires, interviews, émissions de radio.
 Fiches recettes cuisine.
- Bac livres bricolage.

- Livres jeux.
- Documentation livres documentaires classés selon le « Pour tout classer » ; dossiers suspendus (avec documents légers : coupures de presse, livres découpés par thème, publicités... ) même classification ; collection B.T.J. complète ; collection B.T. complète pour les dix dernières années.
- Des revues pour enfants : J Magazine, Belles Histoires, J'aime lire, Jeunes années etc., collections auxquelles on est abonné.
- Des tables pour y travailler.
- Diapos classées selon le « Pour tout classer », possibilité permanente de projection.
- Disques, cassettes, possibilité permanente d'écoute (ceci pour pallier à la sous-exploitation de la doc. dans une école traditionnelle où combien de collections de diapos ou de disques ou de B.T. ou de B.T.J. sont entassées dans le fond de l'armoire d'une classe en toute ignorance pour les maîtres des autres classes, ou combien de classes possèdent les mêmes collections de Tout l'Univers ou de B.T.J. alors qu'une seule collection suffit dans une école).
- Tout le matériel collectif qu'on sait ainsi trouver sans avoir à faire le tour de l'école (grosse agrafeuse, clouteuse, globe, magnétos, micros, cassettes vierges, cordons de toutes sortes...

- Coin jeux de société.
- Bibliothèque pédagogique des maîtres. - Cafetière.
- Kiosque livres et revues d'éducation pour les adultes (parents, enseignants).
- Un micro-ordinateur avec le programme ELMO. - Des panneaux d'affichage : petites annonces, exposés.
- Un panneau où est présenté une nouvelle affiche chaque jour.
- Une exposition chaque semaine réalisée par une classe ou un groupe d'enfants (exemple : les loups, les trains, l'Amérique latine, peintures, la classe de neige, le pain, les gaulois ... )
- Des intervenants extérieurs à l'école : Amérique latine, Commission départementale pour le développement musical, postier, poètes, parents (leur métier).
- Des ateliers radio : atelier d'écoute le vendredi à 15 h 30 avec une maman,
club philatélie le lundi à 16 h,
écoute de disques le jeudi à 11 h avec une maman, cinéma d'animation,

photo,
divers le mardi avec des parents (B.D., musée),
- Un musée pédagogique.
 

3. Fonctionnement:

- Un instituteur en permanence (rotation chaque année, rendu disponible par l'éclatement de la classe d'adaptation),
- Au moins un parent en permanence (dix parents intervenants cette année de façon très inégale soit une heure, soit une demi-journée, soit une journée par semaine, ponctuellement ou régulièrement).
- Une institutrice de maternelle et/ou une femme de service l'après-midi.

- Stagiaires...
- Gestion quotidienne assurée par un conseil de « bibli », deux réunions par semaine (mardi et vendredi à 9 h), deux délégués par classe (de la grande section au C.M.2) + l'instit permanent à la « bibli » + les parents intervenants présents à ce moment-là. 
Qu'y fait-on ?
- Comptes rendus des avis émis en conseil de classe. Critiques et décisions concernant la vie à la « bibli ». Information de la « bibli » et des autres classes des projets d'une classe (recherche, exposés, visites, exposition... ). Information des classes des projets de la « bibli ». Projets et planification des expositions. Ouverture du courrier reçu.
 Libre accès à la « bibli » avec un système de passeports (quatre ou cinq par classe à partir de la Grande Section) en permanence, ceci uniquement pour limiter le nombre maximum d'élèves à la « bibli » en même temps.
- Autonomie des enfants pour l'emprunt des livres. Prêt libre à domicile. Chaque livre est doté d'une fiche sur laquelle l'enfant inscrit son nom, cette fiche est disposée dans une pochette correspondant au nom de l'enfant dans sa classe.
 

Fonctionnement financier :

Subvention municipale. Subvention Association
Parents élèves. Subvention Jeunesse et Sports pour ouverture au Centre de Loisirs. Fête du livre (expo-vente 15 % restant à la « bibli »). Subvention Amicale Laïque pour démarrage. Dons de livres (maisons d'éditions, quelques personnes, participation à des concours).
 

4. Lieu de rencontres et de communication :

- Entre enfants de tous âges de 2 à 12 ans, grands enfants lisant aux petits sans discrimination.
- Des enfants avec d'autres adultes : instituteurs, parents, intervenants extérieurs, personnel de service.
- Des adultes entre eux : nombreux sont les parents qui passent ou viennent faire un tour, chercher une information, un conseil, un livre à la « bibli ».

·         Coin « bibli » adultes : livres de pédagogie et revues d'éducation que les parents peuvent emprunter.

·         Lieu où l'on vient prendre le café à 10 Il 45 (instituteurs + parents présents ou de passage à ce moment-là).

- Des adolescents qui sont au collège (surtout le samedi matin) qui reviennent faire un tour, ou chercher de la doc. qu'ils n'ont pas trouvée au C.D.I. de leur collège.
- Micro-ordinateur avec son programme d'entraînement à une lecture plus rapide et plus efficace ouvert en dehors des heures scolaires aux adolescents et aux adultes inscrits au cycle lecture.
- Ouverture au Centre de loisirs organisé l'été dans les locaux de l'école.
- En projets avancés : ouverture le matin et le soir aux enfants de la garderie, ouverture pendant l'interclasse après la cantine.
 

5. Lieu institutionnel :

- Gestion quotidienne assurée par le conseil de « bibli » (voir organisation).

classe      
   classes

 

 

                           

 

bibli 

- Lieu de réunion du conseil d'école (deux délégués par classe) une fois tous les quinze jours.
- Lieu de réunion du conseil des maîtres (tous les lundis à partir de 16 h 30).
- Lieu de réunion de l'Association Bibliobulle (composée pour moitié d'enseignants, pour moitié de parents) gérante de la bibliothèque (gestion financière, demandes de subvention, organisation de manifestations, décisions d'achats, comité de lecture, orientations, fête du livre... )
 

6. Lieu d'accueil des enfants en difficultés :

« Lieu » de la classe d'adaptation.
Accueil des enfants en difficulté par petits groupes pour un soutien pédagogique tout au long de la journée. 

7. Pas de B. C. D. sans équipe pédagogique :

Pour que la B.C.D. soit le véritable « poumon » de l'école il est impératif qu'il y ait :
- Mêmes attitudes des adultes face à la lecture.
- Mêmes attitudes des adultes face à la recherche documentaire, mêmes exigences aussi.
- La libre circulation dans l'école, le libre accès à la B.C.D., nécessité d'harmonisation, nécessité de concertation, nécessité de tout mettre en commun (doc., livres mais aussi enfants !), le vouloir mais aussi l'accepter...
- Accords sur les choix et les investissements nécessaires.
- Continuité éducative pour l'enfant qui, lui, reste le même face à plusieurs éducateurs.
- Acceptation par le maître d'une classe de l'existence d'activités concurrentes à la « bibli » pouvant « attirer » ses élèves.
- Participation de tous à la gestion financière, mais aussi aux sélections, au choix des livres à acquérir mais aussi aux tâches matérielles très importantes que sont la couverture, l'entretien, l'inventaire, le classement de la documentation, le rangement.

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300 recherches en bibliothèque centre documentaire

Année scolaire 1983-1984
B. C. D. du groupe scolaire Louis Buton

B. P. 12 - 85190 Aizenay

Nous appelons RECHERCHE le travail effectué par un enfant ou un groupe d'enfants pour essayer de trouver la réponse aux questions qu'il(s) se pose(nt) au travers de sources de documentation variées. Ce travail aboutit pratiquement toujours à une présentation au(x) groupe(s)-classe(s) sous des formes les plus diverses. 

Liste alphabétique des thèmes étudiés 

Abeilles
Afrique
Afrique du Sud (relief)
Agriculture
Aigle
Albatros
Algues
Amérique latine
Anglais (langue)
Animaux en hiver
Animaux du zoo
Apartheid
Apollinaire
Arabes
Arbres fruitiers
Australie
Automobile (histoire de l’)
Autruche
Avalanches
Avions
Aragon

Baleines
Banane
Banque
Bateaux
B. D.
Bébé (la vie du)
         (l'alimentation du)
Belette
Blé
Bois
Bombe atomique
Bonbons
Bouleau
Brochet
Buton (Louis)

Cactus
Canadairs
Carnavals (histoire des)
Castor
Celtes
Cervidés
Champignons
Chasse (animaux que l'on)
Chat
Châtaignes
Chêne
Chenilles
Cheval
Chèvres
Chien (naissance du)
Chine
Chocolat
Cinéma d'animation
Clarinette
Cochon d'Inde
Cocteau (Jean)
Cœur
Colomb (Christophe)
Commune (Histoire de la)
Continents (les différents)
Coquillages
Corail
Corps humain
Crocodiles
Cygne

Dauphins
Dents
Déportation
Desnos (Robert)
Digestion
Doryphores
Dromadaires
 
Eclipse
École laïque
Écureuil
Égypte antique
Égypte (géographie)
Électricité
Eléphants
Energie (l')
Énergies (les différentes)
Éponge (de mer)
Escargot
Étoiles
Europe (les pays d') 

Facteur (métier)
Farine
Far West

Fleurs
Fongicides
Fourmis
France (géographie)
Frise historique (1900 à 1983)
Frise historique (1800 à 1983)
Fruits
Fusées
 

Gare
Gaulois
Girafes
Gravitation (pourquoi ça tombe ?)
Grenouilles
Gois (Noirmoutier)

Hamster
Hanneton
Hélicoptère
Hérisson

Hibernation
Hibou
Hirondelles
Hiroshima

Hitler
Hiver (saison)

Hibernation (les animaux en)
Homards
Huile
Huîtres

Île d'Yeu
Incas
Indiens
Insectes
Islam
Italie 

Japon
Jazz 

Kangourous
Koalas 

Lait
Lapin
Léopard
Lézard
Liban
Libellules
Lions
Liquides (densité)
Loir
Loup

8 mai
Maître(sse)(le métier)
Maladie bleue
Mante religieuse
Marionnettes
Mayas
Miel
Migrations
Minéraux
Miró
Montagnes
Montgolfières
Moutarde
Moutons
Motos
Moyen Age
Muscles (pourquoi ça se déchire)

Napoléon
Natation
Neige
Nids
Noix de coco
Nougat

Oeil
Oeuf
Opéra
Orvets
Os
Otaries
Ours

Pain
Paix
Paludisme
Panda

Panthère
Papier
Papillons
Paris Dakar (pays traversés)
Pasteur
Peinture (différents styles)
Pétrole
Photo
Phoques
Piaf (Édith)
Pierres
Pigeon
Pirates
Poissons d'eau douce de mer (respiration)
Pollution (qu'est-ce que c'est)
Pompiers
Poste
Poule d'eau
Poumons
Poussin (naissance du)
Préhistoire
Pression atmosphérique
Prévert (Jacques)
Puits
Pyramides
Planètes
Primates

Queneau

Racisme
Requin
Ragondin
Rallyes
Rapaces
Recyclage du papier
Renards
Requin
Résistance (39-45)
Respiration
Rêve (le)
Rhinocéros
Robin des Bois
Roches
Rois de France
Rage

Sahel
Sang (circulation)
Sang chaud - sang froid
Satellites
Sauterelles
Science-fiction
Sel
Serpents
Singe
S. N. C. F.
Soleil
Sonar
Souris
Steinbeck
Serin

Tabac (culture)
Tapisserie de Bayeux
Taupe
Tennis
Terre (planète)
Têtards
T. G. V.
Timbres
Tortues
Toucan
Tourterelle
Toutankhamon
Train
Transports de 1920 à 1940
Tremblements de terre

Vache
Vêlage
Vendanges
Vent
Voitures
Volcans

Zèbre
Zoos (les)

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Origine des recherches

LIÉES

 

 

 

A l'actualité

Aux saisons

Aux apports des enfants

Aux propositions des adultes

A des motivations extérieures

Gaulois (thème du)

Carnaval (histoire)

École laïque

Europe (élections)

Islam

Liban

8 mai

Miró (mort de)

Paix

Paris Dakar

Sahel

Rage

Éclipse

Apollinaire

Clarinette

Avalanches

Canadairs

Champignons

Châtaignes

Fleurs

Fruits

Hibernation

Hiver

Migrations

Neige

Têtards

Vendanges

Mante religieuse

Belette

Blé

Bonbons

Chat

Chien

Cochon d'Inde

Coquillages

Escargot

Farine

Hamster

Hanneton

Hérisson

Huile

Insectes

Libellules

Loir

Miel

Moutarde

Noix de coco

Orvets

 

B. D.

Continents

France (géographie)

Frise historique

Science-fiction

Chine (concours sur)

Dauphins (visite)

Énergies

Neige (classe de)

Carnaval

Résistance (radio)

 

Pour effectuer ces recherches les enfants ont aussi : 

Téléphoné :
-          Pour avoir des renseignements.
-          Pour prendre des rendez-vous.

Écrit :
Aux     
docteurs (paludisme, coeur, rage...

pépiniériste (arbre)
Comité Anti-Outspan (Afrique du Sud)
Banques Ambassades (Chine, Liban...)
Facteur
Gares S.N.C.F. (Aizenay, La Roche-sur-Yon)
O.N.U.
Anciens résistants
Comité France Amérique latine

Visité :
·         Des entreprises (labo-photo professionnel, boulangerie... )
·         Des services publics (poste, gares S.N.C.F., radio... )
·         Des musées (La Roche-sur-Yon, La Rochelle, Nantes ... )

Invité :
un facteur, le receveur des postes (philatélie), un ancien déporté...

300 recherches effectuées par 150 enfants (du C.P. au C.M.2) par groupes d'une moyenne de 4 enfants (de 1 à 10), ce qui fait :
- Une moyenne de 8 thèmes de recherches complètes par enfant pour l'année.
- Une moyenne d'une soixantaine de recherches présentées par un ou des enfants dans SON groupe-classe.
- Environ une centaine de recherches présentées dans chaque classe (avec les présentations des recherches faites par des enfants des autres classes).
- Une trentaine d'expositions que chaque enfant a eu la possibilité de voir.

Oui, on a fait de la géographie

L'Afrique
Le relief de l'Afrique du Sud£
L'Amérique latine
L'Australie
La Chine
Les continents
L'Égypte
Les sources d'énergie
L'Europe
La géographie de la France
Le Far West
L'île d'Yeu
L'Italie
Le Japon

Le Liban
Montagnes
Paris à Dakar
Le pétrole (où)
Le Sahel
La planète Terre
Les volcans

Oui, on a fait de l'histoire, beaucoup d'histoire

Apollinaire
Histoire de l'automobile
Louis Buton (déporté)
Histoire des carnavals
Les Celtes
Jean Cocteau
Christophe Colomb
La Commune
La déportation
Robert Desnos
L'école laïque
L'Égypte antique
Le Far West
Frise historique 1800 à 1983
Les Gaulois
Hiroshima
Hitler
Les Incas
Les Indiens
L'Islam
Histoire du jazz
Histoire du Liban
Le 8 mai
Les Mayas
Miró
La montgolfière
Le Moyen Âge
Napoléon
La paix
Pasteur
Piaf
Les pirates
La préhistoire
Prévert
Les pyramides
Queneau
La résistance
Robin des Bois
Les rois de France
Steinbeck
Tapisserie de Bayeux
Toutankhamon
Les transports de 1920 à 1940 

Oui, on a fait de l'économie
La banque
Énergie
Papier recyclé

Oui, on a fait de la biologie
La vie du bébé
Le corps humain
Les muscles 

Oui, on a fait de la technologie
De l'électricité
De la photo
Du papier recyclé

Oui, on a fait des sciences physiques
La gravitation
Les liquides (densité)
Pression atmosphérique 

Oui, on a fait des sciences naturelles
Les fleurs
Le cheval
Les insectes
... 

 Présentation des recherches effectuées

                             l'album
                            l'exposé
                            la présentation aux classes
                            le panneau
                            l'affichage à la B.C.D.
RECHERCHE     la réalisation d'une exposition
                            un montage audiovisuel

                            une enquête
                            une maquette
                            la rencontre avec quelqu'un (invité)
                            la visite
                            l'émission de radio

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Les parents à la B. C. D. 

« Chaque parent qui intervient à la B.C.D. doit rechercher à travers ses propres désirs les activités qui lui conviennent le mieux.

Nous ne pouvons pas présenter le rôle des parents à la B.C.D. mais quelques expériences de parents. Je ne peux parler que de ma propre démarche que je considère sans cesse en évolution.

Ma première année d'animation a été très orientée vers une meilleure connaissance de la littérature dite pour enfants. Ainsi j'ai participé à quelques stages organisés par l'École des parents et La Joie par les livres. Parallèlement à cette recherche, j'ai fréquenté la B.C.D. quelques heures par semaine. Je lisais des livres, essentiellement des albums sur proposition des enfants. J'ai très vite découvert que ma participation dépassait la simple action de lire un livre à un enfant ou un groupe d'enfants. C'est tout un échange qui s'établit entre le parent et les enfants.

A plusieurs reprises je me suis aperçue que l'enfant, tout imprégné de l'ambiance chaleureuse qu'il trouve dans ce moment de lecture se met à parler de lui, en oubliant complètement qu'il fait part de ses préoccupations familiales souvent à une mère ou un père. Il s'adresse à cet instant en toute confiance à un adulte qui l'écoute presque entièrement disponible.

L'échange se fait non seulement avec l'adulte présent mais également avec le groupe d'enfants qui écoute l'histoire.

Au cours des mois j'ai remarqué que quelques enfants choisissaient le parent pour leur raconter l'histoire.

Au bout d'un an de cette pratique j'ai eu envie de faire d'autres activités avec les enfants beaucoup plus orientées vers la documentation. J'ai découvert alors d'autres richesses et des difficultés :

- des richesses à travers tout le cheminement que l'on peut faire avec les enfants lors de la construction et de la présentation d'un exposé ou d'une exposition. C'est encore un partage, une connaissance d'enfants qui ne sont pas les nôtres et pour les enfants un autre aspect de ce qu'ils peuvent faire avec des parents.

- ce sont aussi des difficultés car ces activités demandent une certaine rigueur au parent et à l'équipe enseignante.

Les concertations sont indispensables, le lien se fait par l'intermédiaire de l'enseignant détaché en permanence à la B.C.D. J'ai ressenti cet enseignant comme formateur pour le parent que je suis. A la fin de chaque réalisation importante que j'ai faite avec les enfants, le travail de critique que nous effectuons me paraît constructif pour d'autres projets. Après trois années d'animation à la B.C.D. je m'aperçois que mon implication dépasse le cadre de la B.C.D.

Lorsque je vais dans une librairie ou une bibliothèque j'ai beaucoup moins de difficulté pour choisir un livre, je suis plus exigeante sur mon choix. Je suis devenue passionnée des albums.

La prochaine étape que j'aimerais franchir à la B.C.D. serait de pouvoir conter des histoires, mais cela demande un autre investissement ! »

                                                  Françoise H.
                                                  mère d'élève
Aizenay

Et puis c'est FORMATEUR... 

« Y a-t-il des parents disponibles une ou plusieurs heures par semaine pour accompagner des petits à la bibliothèque ? »

Tout a commencé à partir de ce mot.

Disponible, je l'étais puisque j'avais arrêté mon travail à la naissance de mes enfants et que maintenant ils étaient scolarisés en maternelle. Le lundi suivant, je me retrouvais donc le matin avec un petit groupe de maternelle pour raconter des histoires.

De la bonne volonté, j'en débordais, j'étais prête à leur raconter des tas d'histoires. Mais d'histoires, il n'en a pas été question le premier jour.

 « Tu t'appelles comment toi ?
- Tu es la maman d'Audrey et Jonathan ?
- Pourquoi tu as un gros ventre ? »

Et vlan... « Mais qu'est-ce que je fais là, ils ne me ratent pas. Ah, ça commence bien... »

Que faire devant une avalanche de questions embarrassantes. On est loin de l'activité lecture. J'étais venue pour leur lire des histoires, moi.

Il n'était pourtant pas question de se dérober, ils attendaient une réponse. Nous avons donc passé une grande partie de la matinée en discussion. Les livres, je n'en ai pas touché un seul ce premier jour.

A 10 h 30, je suis sortie de la bibliothèque épuisée, avec l'impression d'avoir passé un examen. L'avais-je réussi ou non ? Je n'en savais rien ce jour-là.

Les trois semaines suivantes ont été tout aussi éprouvantes. Les petits désiraient que je leur lise des livres parlant du « zizi », du « pipi-caca »... Ils me les ont tous sortis. Ils attendaient ma réaction, mais lorsque je racontais, j'essayais de paraître naturelle. Avais-je réussi ?

Au début, on se pose beaucoup de questions on se demande comment on est perçue par les petits. Un jour, j'ai été surprise de constater qu'ils m'appelaient par mon prénom (avant c'était « la dame ») et qu'ils venaient m'embrasser. Ouf, examen réussi. Le courant est passé. J'avais bien fait de m'accrocher et de ne pas abandonner comme j'en avais eu envie plusieurs fois.

Mais pourquoi cela a-t-il marché ? Eh bien, en y réfléchissant, je me suis aperçue que les enfants attendaient de moi que je sois spontanée et non embarrassée, que j'emploie un langage qui leur soit familier, que je réponde à leurs questions sans détour, bref que je réagisse comme avec mes propres enfants.

Ces petits bambins ont réussi à m'apprendre quelque chose : la simplicité, la spontanéité, la patience... Dire que j'étais venue avec mon expérience d'adulte et voilà que ce sont eux qui me donnent des leçons.

La B.C.D. du groupe scolaire est ouverte aussi bien aux maternelles qu'aux primaires. C'est un lieu de rencontres privilégié pour les petits et les plus grands.

Nous étions deux mamans à intervenir le lundi matin. Geneviève prenait aussi, en début de matinée, un groupe de petits, mais elle était souvent sollicitée par les grands du primaire pour lire des histoires.

Me sentant plus à l'aise à la bibliothèque, je décidais donc de rester le lundi jusqu'à midi et d'être disponible aussi pour les primaires.

Combien de fois, ai je attendu que les grands viennent me voir. Ils étaient moins réceptifs que les petits. Geneviève était toujours assaillie par eux et lorsque je faisais comprendre que j'étais libre pour lire des livres, ils partaient.

Pourquoi ?

Geneviève a des enfants en primaire et elle est donc connue.

Un jour, elle n'a pu venir. Des grands « tournaient » à la bibliothèque. J'ai été les voir :

« Voulez-vous que je vous lise un livre puisque Geneviève n'est pas là ?
- Euh, non merci, madame. »
Il me paraissait impossible d'insister lorsque j'entends un des gamins dire :
- « On ne la connaît pas cette dame. »
Je saute donc sur l'occasion et vais les rejoindre.

 « Je ne vous connais pas moi non plus, mais nous pouvons faire connaissance. Je m'appelle Haïa et vous ? »
Et voilà, la perche était tendue. Impossible de se dérober. Pas facile non plus les grands, mais j'avais réussi car ils avaient (me semble-t-il) apprécié que je fasse le premier pas.

Avec eux aussi, il a fallu que je m'accroche. Il n'était pas question de les décevoir.

Tout ce cheminement ne se fait pas du jour au lendemain. On a souvent envie de tout lâcher, on se remet souvent en question. On se demande pourquoi cela paraît si simple pour d'autres parents.

Malgré ces hésitations, j'ai continué car grâce aux réunions de bibliothèque, tous les parents intervenants pouvaient parler de leurs problèmes, de leurs expériences et aussi de leurs demandes.

Des demandes, beaucoup d'entre nous en avaient. En effet, le stade de la lecture était vite dépassé.

En ce qui me concerne, plusieurs enfants me sollicitaient pour la recherche de documentation ou la préparation d'exposés.

J'avais du mal à les renseigner, à trouver les documents désirés. Je sentais que je n'étais pas à la hauteur. Il me manquait une certaine formation.

Lors d'une réunion-bibliothèque, j'ai fait part de mon incompétence en matière de recherche de documentation. Il s'est avéré que plusieurs parents étaient dans le même cas. Joël (l'instituteur s'occupant de la bibliothèque) s'est proposé de nous expliquer le système de classement des documents. Nous nous sommes donc retrouvés une matinée pour nous familiariser avec cette documentation.

Quel travail intéressant. Nous avons, ce jour-là, appris beaucoup de choses. Nous avons été très rapidement en mesure de répondre aux demandes des enfants.

Plusieurs autres demandes ont pu, de la même manière, trouver une réponse.

J'avais le sentiment de bénéficier d'une formation sans que cela me semble fastidieux. En effet, lorsque l'on parle de formation, on imagine quelque chose d'assez rébarbatif, alors qu'en ce qui me concerne, cela se faisait d'une manière si naturelle, si spontanée que cela ne me « coûtait » pas. J'étais très réceptive, je n'avais pas l'impression de faire un effort important.

J'interviens cette année le vendredi toute la journée à la bibliothèque. Je m'y sens tout à fait à l'aise.

Je ne peux que remercier les enseignants qui nous permettent de participer ainsi à la vie scolaire. Quel enrichissement ! Je crois qu'ils vont avoir du mal à se débarrasser de nous autres les parents.

 

Haïa C.
bibliomère B. C. D.

Aizenay

Vers la B. C. D. ?

Des parents prennent l'initiative... 

Saint-Pavace : des pionniers de la B. C. D. 

Lorsque les parents d'élèves F.C.P.E. de Saint-Pavace ont, en mars 1981, mis à la disposition des enfants de l'école (primaire et maternelle) 300 livres pour 8 jours, pendant et en dehors du temps scolaire - profitant de la bibliothèque itinérante de Loisirs-Jeunes du Mans -, ils ne soupçonnaient pas les retombées de cette opération.

En effet, ouverte en permanence, cette exposition a recueilli un succès total : sans interruption, les classes se sont succédées autour des malles de livres, véritable trésor d'Ali-Baba. Des parents se relayaient en permanence pour animer la bibliothèque. Le mercredi et le samedi, les enfants ont circulé, parfois se sont installés tant que la bibliothèque était ouverte.

Pas de doute, il fallait prendre en considération

- Ce besoin de livres dans un village mi-rural/ mi-banlieue - à 4 km du Mans - où rien ne favorisait la lecture : pas de librairie, pas de bibliothèque, pas de bus pour se rendre dans les bibliothèques voisines.

- L'intérêt porté par les enseignants sur un moyen supplémentaire mis à leur disposition pour intéresser les enfants à la lecture. 

Les parents d'élèves F.C.P.E. s'organisent.

Ils contactent la municipalité qui leur accorde une classe préfabriquée et du matériel, rendus disponibles par la création du nouveau Groupe primaire. Moquettes, coussins, posters, plantes rendent le local accueillant.

Ils contactent Loisirs-Jeunes et conviennent d'emprunter 300 livres toutes les 6 semaines. La rotation sera ralentie par la suite. Ils contactent les enseignants de primaire et de maternelle et leur proposent d'ouvrir la bibliothèque pendant les heures de classe.

Finalement, la bibliothèque est ouverte :

Au public (de 2 à 14 ans)

le mardi de 16 h 30 à 17 h 30

le samedi de 14 h 30 à 15 h 30 

Aux élèves de maternelle :

le mardi de 13 h 45 à 15 h 15 : les enfants de moyenne section qui ne font pas la sieste et de grande section y viennent en deux demi groupes décloisonnés,

le vendredi de 9 h 15 à 9 h 45 : pour la section des tout-petits, avec l'aide des assistantes maternelles, de parents disponibles, de 6 élèves de C.E,11, pour faire de tous petits groupes de lecture,

le vendredi de 9 h 45 à 10 h 15 : pour les enfants de moyenne section qui ne sont pas venus le mardi. 

Aux élèves de primaire :

le mardi de 15 h 30 à 16 h 30 : chaque unité de classe vient avec son maître à tour de rôle. Pendant que les uns lisent, le maître fait du soutien en lecture avec d'autres et l'animatrice fait la lecture ou guide les enfants dans leur choix de livres, le jeudi de 15 h 30 à 16 h 30 : à cette heure-là, les classes sont éclatées entre plusieurs ateliers. La bibliothèque reçoit un atelier de 25 enfants (5 par niveau) pendant 5 semaines consécutives qui recopient poèmes ou dessins, recettes de cuisine, lisent, écoutent les histoires racontées par l'animatrice, font leurs recherches de documentation, etc. Grâce à ce brassage de classes, ceux qui savent lire racontent à ceux du C.P., des frères et sœurs se retrouvent.

Au terme de trois ans de fonctionnement, pendant lesquels le système s'est peu à peu affiné pour répondre aux besoins - par exemple ce sont les enseignantes de Petite Section de maternelle et de C.E.1 qui ont proposé la présence de six élèves de C.E.1 pour faire la lecture aux tout-petits, pour le profit de chacun -, les résultats peuvent être appréciés à deux niveaux : évaluation de l'activité bibliothèque et intérêt pour les parents. 

Constatations pour l'activité bibliothèque

A Saint-Pavace, la population est jeune, de milieu socioculturel assez aisé et vit en habitat pavillonnaire. On peut dire que presque tous les enfants ont des livres chez eux.

Les « mordus » de la lecture viennent en prendre à la bibliothèque et des coins-bibliothèques existent dans toutes les classes, maternelles et primaires. Comme partout, la lecture est concurrencée par le temps consacré à la télévision et celui à jouer avec les copains dans les squares : on vit beaucoup dehors. En tout cas, on constate que :

- En atelier, les élèves de primaire se jettent sur les B.D., les « J'aime lire », les documentaires. Rares sont ceux qui emportent un roman commencé.
- Par contre, ce sont de plus en plus des enfants de maternelle qui viennent chercher des livres, ce qui prouve qu'il y a quelqu'un de disponible chez eux pour les leur raconter et que les parents prennent conscience de l'importance du contact avec le livre avant l'âge de la lecture.
- Aux séances de maternelle viennent régulièrement participer trois ou quatre parents, il y a même des pères !£
- La bibliothèque s'autofinance. Peu à peu un fonds propre de livres se constitue (actuellement 500 titres, achats et dons).
Tous les deux mois, sont empruntés à Loisirs Jeunes 200 livres (1,20 F par livre). Tous ces livres sont prêtés à 1,20 F. Sortent en moyenne 300 livres tous les deux mois, ce qui laisse un petit bénéfice pour payer une assurance annuelle et faire quelques achats de livres.
- Deux cahiers sont tenus, l'un pour enregistrer la constitution du fonds propre, l'autre pour enregistrer la location des livres. Celui-ci est parfois tenu par un enfant.

Intérêt pour les parents

- Avant tout, les parents souhaitaient participer à la vie de l'école. Créer cette bibliothèque était un choix rêvé puisqu'à cheval sur une activité scolaire et de loisir, favorisant le contact avec le livre, pour le plaisir, par une approche qui ne soit pas scolaire, même - surtout - avant l'apprentissage de la lecture.

Une coopération s'instaure entre parents pour les permanences, pour les séances de lecture en maternelle, pour le changement des livres, etc.

- Une coopération s'instaure avec les enseignants pour organiser les séances puisque chaque séance est sous la responsabilité d'un parent F.C.P.E., et pour le choix des livres. Lors du renouvellement du stock, chaque instituteur peut indiquer le thème de ses activités du moment « on travaille le champignon, le rail, etc. »
- Les parents se sont mis à suivre l'évolution de la littérature enfantine. Ils sont à l'affût des modes, ça va du Schtroumf à Victor Hugo, pour proposer aux enfants le bon livre au bon moment et persistent dans cet effort pour les accrocher à la lecture.

- Les parents découvrent les enfants en milieu scolaire : comment les intéresser tous en même temps, comment s'y prendre avec des enfants différents des siens, etc.
- Les parents, par le canal de Loisirs Jeunes, ont pu suivre des stages, des congrès, des rencontres pour mieux cerner certains aspects de la lecture. Il faut dire qu'au Mans, depuis quelques années, il est beaucoup fait pour la lecture. Plusieurs fois, ils ont été sollicités pour présenter leur bibliothèque.
- Conscients d'être un peu mieux structurés dans leur approche de la lecture, les parents F.C.P.E. organisent l'année du livre un débat sur la lecture avec une présentation de la littérature enfantine par une maman bibliothécaire.

Quel réconfort, pour les parents de Saint-Pavace, de retrouver, dans les dispositions prises par deux ministres dans la circulaire sur les B.C.D., de nombreux éléments existant à leur bibliothèque : faire aimer lire, lieu de soutien pour la lecture, activité scolaire et périscolaire, lieu de décloisonnement, animations sur la lecture, moyen d'ouvrir l'école aux parents, et bien d'autres...

Leur formule présente un avantage, celui de pouvoir proposer aux enfants, sans aucun moyen financier, les 18 000 livres de Loisirs Jeunes, régulièrement renouvelés et réactualisés.

Véronique Lebas

 

Deux plans de B.C.D.

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Conseil de bibliothèque du 14 mai 1985

B. C. D. Groupe scolaire Louis Buton - Aizenay 

Présents :

Charles, Emmanuelle (G.S.), Nicolas, Fabien (C.P.), Antony et Karl (C.E.1), Hélène et Géraldine (C.E.2), Laurence et Mickaël (C.M.1-C.M.2), Aude et Daisy (C.M.1-C.M.2), Joël (instituteur), Françoise (bibliomère).

On fait l'ordre du jour avec les idées venues des classes :

- le vivarium
- l'aménagement de la bibliothèque - les B. D.
- les expositions.

*

Le vivarium :

Les C.E.2 demandent à ce qu'on enlève les tritons qui sont morts car cela entraîne une pollution de l'eau. Après discussion on décide que chaque classe désignera un responsable, ces responsables se répartiront les tâches d'entretien des deux aquariums et du vivarium de la bibliothèque.

 

*

L'aménagement de la bibliothèque :

En effet des livres, les albums en particulier n'ont plus de place, toutes les étagères débordent. Il est proposé d'agrandir les meubles, mais où les mettra-t-on ?

De faire des étagères plus haut, mais les petits ne pourront plus attraper les livres (Laurence dit qu'ils pourraient demander aux grands), c'est un problème à revoir, les classes pourront faire des propositions pour un aménagement possible, ceci au prochain conseil, puis Joël proposera ces aménagements au prochain conseil d'administration de bibliobulle.

 

*

Les B. D. :

Certains disent qu'il n'y a pas assez de B.D.
- Il n'y a plus d'argent pour les achats cette année.
- Plusieurs propositions ont été faites dans les classes :
- chacun pourrait donner une B.D. à la bibliothèque,

- on pourrait s'en prêter si on ne veut pas les donner, 
- on pourrait faire une foire à la B.D. un matin à l'école (échanges, ventes, achat d'occasion, prêt), un petit comité va étudier l'organisation d'une telle foire.
- L'an prochain, il faudrait envisager l'achat de B.D. Proposition à faire au conseil d'administration.

*

Les expositions :

Actuellement il y a une exposition sur le tabac (C.M.1). Les C.E.2 feront une exposition sur les bébés et la naissance la semaine prochaine. Les C.M.1- C.M.2 informent le conseil et les autres classes qu'ils envisagent une grande exposition sur Aizenay et la Vendée la semaine suivante à l'occasion de la venue de leurs correspondants de Marly. 

*

Questions diverses :

- Les petits de la maternelle ne rangent pas les livres, les C.P. se plaignent de ce fait. Proposition de Mickaël : ne pas les disputer mais leur montrer comment on range les livres.
- Joël demande qui serait intéressé pour ranger le musée : deux élèves dans les trois classes de grands seraient les bienvenus.
Françoise se propose de construire un herbier, il faudrait demander dans les classes ceux qui sont intéressés et qu'ils prennent contact avec elle avant midi.
 

* 

Le courrier :

Comme à chaque conseil on ouvre ensemble le courrier arrivé à la bibliothèque cette semaine. On a reçu :
Belles Histoires : « Une drôle de petite fille ».
B.T. n° 964 : « Les cosmonautes ».
B.T.J. n° 265 : « Nous sommes montés à cheval ».
T.D.C. n° 382 : « L'orchestre symphonique ».
Des documents de l'ambassade du Canada.

Ouverture sur le quartier,

B. C. D. de l'école Elsa Triolet à Oyonnax 

Les partenaires actuels du projet :

- Le comité de parents de l'école Elsa Triolet.
- La bibliothèque municipale d'Oyonnax sous la responsabilité de la bibliothécaire et avec la participation plus appuyée de l'antenne de la Z. U. P.
- Les éducateurs de la sauvegarde de l'enfance : ils agissent sur le quartier de l'école.
- L'A.G.L.C.R. du quartier dans un cadre à définir.
- Des adolescents (surtout anciens élèves) et habitants du quartier.

* 

Éléments du projet

Compte tenu de la proximité de la bibliothèque « Jeune » de la Z.U.P. du quartier et de la bibliothèque adulte municipale, le projet d'ouverture au quartier de la B.C.D. ne s'étendra pas au prêt de livres pour adultes.

Cette décision prise par les partenaires concernés fixe les limites de l'action bibliothèque de la B.C.D. de l'école.

L'axe principal d'ouverture de la B.C.D. demeure le fait que ce lieu par ailleurs assez central dans le quartier, sera le centre d'activités de quartier, avec comme point de départ la lecture et l'écriture, mais également de rencontre et d'animation.

Dans un premier temps, deux possibilités sont retenues pour mettre en place la B.C.D. dans l'action d'ouverture sur le quartier :

- Un journal de quartier dont les colonnes sont ouvertes à tous les habitants ou travailleurs du secteur et qui est réalisé à la bibliothèque de l'école par des volontaires des différentes organisations partenaires.

Ce journal est réalisé par des enfants, des adolescents et des adultes. Il est un des plus sûrs angles d'attaque pour un futur comité de gestion de la B. C. D.

- Une bourse échange de revues ou journaux entre enfants et adultes, dont le dépôt serait à la B.C.D. La gestion pourrait être affectée aux volontaires du quartier et, peut-être dans un second temps, à un jeune sans-emploi du quartier dans le cadre des Travaux d'Utilité Collective (T.U.C.). La possibilité d'un personnel T.U.C. offrirait de nouvelles et réelles possibilités pour ce fonctionnement B.C.D., dans et hors le temps scolaire : animation et gestion, projets... seront davantage possibles.

Ce personnel T.U.C. pourrait fort bien fonctionner à temps partiel sur le quartier et être affecté le reste du temps à la bibliothèque municipale par exemple. Des vacataires actuellement sans emploi seraient intéressés par ce projet. 

* 

Actions de formation

Des séances régulières entre parents et enseignants ont déjà eu lieu, et se poursuivent actuellement, sur le thème de la lecture et de l'écriture : méthodes, apprentissage, « goût de lire », réflexions théoriques...

Ces séances, réalisées le samedi, ont permis à de nombreux parents d'échanger avec des enseignants et de mieux connaître l'enseignement de la lecture à l'école.

Cela participe de la formation et de l'information quant à notre projet, Déjà une petite équipe de parents fonctionne dans la B.C.D. après des travaux communs avec des enfants, sous la responsabilité pédagogique de l'instituteur Z.E.P.

Il demeure fondamental d'améliorer encore cette information/formation. La circulaire prévoit dans son quatrième paragraphe une procédure concernant cette formation.

Notons que sur le plan local, les bibliothécaires seraient favorables à assurer une partie de cette formation, à condition d'obtenir les moyens supplémentaires de la municipalité d'Oyonnax. Ceci trouvera peut-être un écho dans le dispositif conventionnel qui liera la commune et l'état. 

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Textes officiels

B, 0. E. N. n° 12 du 21.3.85 page 1031 :

Dix actions en faveur de la pratique de la lecture. 

B. 0. E. N. n ° 26 du 27 06.85; Page 1831 :

Projets d'actions éducatives des écoles. 

B. 0. E. N. n ° 36 du 11. 10. 84, page 3578:

Action conjointe Education nationale/Culture dans le domaine de la lecture,

Nous reproduisons ici, vue son importance, la deuxième partie de ce texte traitant plus directement de la B. C. D. 

Voir aussi tous les textes concernant la surveillance des élèves et l'entrée dans l'école d'intervenants extérieurs.

Extraits du B. 0. E. N. n ° 36 du 11. 10. 84 deuxième partie.

2 La bibliothèque centre documentaire d'école (B.C.D.)

La B.C.D. ne saurait être seulement un « équipement » supplémentaire dont serait dotée l'école ; sa mise en place doit s'insérer dans le projet pédagogique de l'école et dans le projet local de développement de la lecture. Elle se différencie à plusieurs égards de la classique bibliothèque d'école, a fortiori de la bibliothèque de classe ; elle se caractérise par une mise en situation autonome et active de l'enfant dans son rapport à l'écrit et par l'insertion de l'école dans la vie culturelle du quartier et de la ville. 

* 

2.1 La B.C.D., un lieu central de l'école

a) La B.C.D. est le lieu de l'école (du groupe scolaire, de l'ensemble école maternelle-école élémentaire), où sont disponibles les productions langagières, et en particulier l'écrit, sous les formes les plus variées. On y recueille, pour les mettre à disposition de tous, des productions d'élèves qui viennent diversifier et enrichir le fonds. La composition et la gestion de ce fonds sont capitales, et une grande attention doit être portée à sa constitution : rechercher, introduire à l'école, classer, travailler sur toutes les formes d'écrit est une démarche largement porteuse d'innovation. 

b) La B.C.D. est un lieu central de l'école où tous les enfants peuvent accéder seuls ou avec la classe. De nombreuses activités s'y déroulent : lecture sur place, moment poésie, heure du conte, auditions, gestion et choix des ouvrages, club lecture, exposés, recherches individuelle ou collective de documentation, présentation de livres, prêt à domicile, etc. 

c) La B.C.D. est le lieu privilégié pour accueillir les animations, avec la participation d'intervenants extérieurs (parents, bibliothécaires, écrivains, professionnels du livre) à destination des enfants et des adultes du quartier, autour des thèmes du livre et de la lecture. 

* 

2.2. La mise en place, la gestion et le fonctionnement quotidien d'une B.C.D. induisent, directement et indirectement, des modifications dans les pratiques et les comportements de l'ensemble des partenaires de l'équipe éducative : 

a) La B.C.D. rend nécessaire l'autonomie de l'élève dans ses mouvements et ses choix : l'élève peut se rendre seul à la B.C.D. afin d'y rechercher de la documentation ou d'y accomplir une tâche nécessaire à l'activité menée en classe ; de plus, les élèves peuvent participer à la constitution et à l'évolution du fonds, éventuellement à son classement, son entretien, voire même sa gestion. 

b) La B.C.D. implique un véritable travail d'équipe des maîtres qui peuvent organiser le décloisonnement effectif des classes pour des travaux en ateliers (conte, poésie, lecture, écriture, etc.), le soutien en lecture individualisé ou en petits groupes et diverses formes d'animation. Cette étroite collaboration des enseignants se conçoit, le cas échéant, au niveau du groupe scolaire ou du groupe d'écoles, en particulier école préélémentaire et élémentaire. 

c) La B.C.D. modifie l'enseignement de la lecture, car elle introduit une multiplicité d'écrits dans l'école, elle affirme l'existence des liens entre apprentissage et pratiques de lecture, elle off re à tous la possibilité non seulement de savoir lire mais d'aimer lire. 

d) La B.C.D. suppose de nouveaux rapports entre l'école et son environnement :

- par la présence des parents d'élèves et autres partenaires à l'action éducative, à différents moments de son fonctionnement (accueil, ateliers, animations...) ;

- par l'ouverture sur le quartier : fréquentation de la B.C.D. par les parents, pendant et/ou en dehors des horaires scolaires, « sortie » de la B.C.D. hors de l'école pour un certain nombre d'activités ;

- par l'existence d'un comité de gestion de la B. C. D. (voir ci-dessous en 3.3.) ;

- par les relations que la B.C.D. permet entre l'école et les bibliothèques de lecture publique. 

2.3 . Ce mode de fonctionnement n'implique pas qu'un membre de l'équipe éducative exerce des fonctions spécifiques de gestion de la B.C.D. 

3 Mise en œuvre d'une procédure expérimentale pour l'année scolaire 1984-1985 

3.1. De très nombreuses bibliothèques d'écoles ou B.C.D. existent déjà. Certaines de ces réalisations sont engagées dans le sens des objectifs et principes de fonctionnement énoncés ci-dessus : elles associent une pluralité de partenaires autour de dépôts de livres, de bibliothèques ou de « coins-lecture » dans les écoles, de projets d'action éducative, d'animations autour du livre et de l'écrit ; de même des rapports suivis s'instaurent entre bibliothèques municipales et écoles.

Ces initiatives doivent être soutenues, en particulier par des actions de formation privilégiant la participation conjointe d'enseignants, de professionnels du livre et de la lecture et de membres du secteur associatif. 

3.2. Afin d'aboutir à des réalisations significatives de grande qualité et d'en permettre l'évaluation, une action expérimentale est mise en place pour l'année scolaire 1984-1985.

Seront ainsi concernées quatre académies où existent un programme académique d'action culturelle autour du livre et de la lecture et des programmes de formation conjoints des personnels.

Il s'agit des académies de Créteil, Grenoble, Lyon, Poitiers.

La procédure ci-dessous gardera donc un caractère expérimental et un champ d'action limité. 

3.3. Un dispositif conventionnel liera la commune responsable du financement de l'école et l'État (Éducation nationale et Culture contribuant paritairement au financement de l'opération).

Il réglera l'attribution et les conditions d'utilisation des moyens mis à disposition de la commune et précisera l'engagement financier de celle-ci. Il officialisera la création du comité de gestion chargé du soutien et du suivi du fonctionnement de la B.C.D. concernée et désignera éventuellement un chef de projet (directeur d'école, instituteur, bibliothécaire... ) chargé de sa mise en œuvre et de l'animation du comité de gestion de la B.C.D. Afin de faciliter le fonctionnement de la B.C.D. au sein d'une école ouverte sur son environnement, ce comité de gestion, qui pourrait prendre la forme d'un comité spécialisé du conseil d'école, comprendra les représentants du réseau de lecture publique, du mouvement associatif et plus généralement les organismes et institutions impliqués. 

3.4. Pour pouvoir bénéficier de l'aide prévue par la présente circulaire, les projets devront répondre aux exigences suivantes :

- caractère prioritaire de l'implantation (Z.E.P. quartier ou îlot sensible, etc.) ;
- projet de l'équipe éducative impliquant l'ensemble des élèves et des classes de l'école, ou des écoles, dans le fonctionnement de la B. C. D. ;
- activités d'animation autour du livre et de l'écrit (exemple : P.A.E.) préalables au projet et activités du même type incluses dans celui-ci ;
- pluralité des partenaires impliqués dans la conception, la gestion et l'animation de la B.C,D. (préfiguration du comité de gestion) ;
- articulation du projet avec la politique locale du livre et de la lecture menée par la municipalité ou la bibliothèque municipale ;
- ouverture à la population du quartier, extension des horaires au-delà du temps scolaire
- intégration d'activités de formation.

Les décisions seront prises, sous l'autorité du commissaire de la République, par les administrations de l'Éducation nationale et de la Culture, représentées par :

- l'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'Éducation nationale, le chef de la mission académique à la formation, le chargé de mission aux zones prioritaires et le chargé de mission académique à l'action culturelle ;

- le directeur régional des affaires culturelles, le chargé de mission régional au livre et à la culture et deux conseillers. 

3.5. Les actions seront financées à parité par les ministères de l'Éducation nationale et de la Culture à raison d'une somme maximum de 20 000 F par projet.

La participation de l'État correspond à une aide à la constitution du fonds et à un projet d'action éducative lecture-écriture pour la première année de fonctionnement. La commune assurera au minimum les aménagements nécessaires de locaux et l'équipement en matériel.

L'État convient d'apporter une somme de 2 millions de francs sur cette opération et déléguera les crédits correspondants aux préfets, commissaires de la République, en fonction des projets retenus dans les départements.

4  Formation 

4.1. Cette formation prévoit :

- La formation des équipes de B.C.D. à raison de quatre personnes par école ou groupe scolaire : deux instituteurs et deux partenaires du livre (un professionnel et un bénévole).

Cette formation comprendra obligatoirement un stage en situation dans une bibliothèque municipale pourvue d'une section jeunesse.

- Des rencontres entre les membres d'équipes de B.C.D. des académies concernées et d'animateurs d'académies voisines susceptibles d'engager des actions ultérieurement.

- Une formation de formateurs. 

4.2. Toutes ces actions seront conçues, organisées et conduites par des équipes mixtes Éducation nationale/ Culture ; chacun d'elles associera des stagiaires issus des deux secteurs.

- Le ministère de l'Éducation nationale complétera les actions prévues dans le cadre des plans académiques de formation par des actions interacadémiques et nationales prévues au programme national.

- Au plan national, ces opérations comprendront une université d'été et auront pour objectif d'engager une réflexion approfondie sur l'incidence du fonctionnement des B.C.D. quant à l'évolution des pratiques et de l'apprentissage de la lecture-écriture.

Des documents d'information y seront élaborés sur la base de l'évaluation des expériences en cours, afin d'aider à la mise en œuvre de nouvelles actions. 

4.3. Le ministère de l'Éducation nationale assurera la participation à ces actions, de ses propres personnels ; celui de la Culture contribuera au financement de la participation des stagiaires non enseignants. 

Le ministre de l'Éducation nationale,

J.-P. CHEVENEMENT 

Le ministre délégué à la Culture

J. LANG

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Adresses utiles 

Des revues auxquelles on peut s'abonner pour enrichir en permanence la B.C.D. : 

J Magazine, B.TJ., B.T., B.T.Son, Créations, Périscope, Dits et Vécus Populaires: C.E.L.1. C. E. M., B. P. 109 -06322 Cannes La Bocca Cedex

Textes et Documents pour la classe : C. N. D. P., B. P. 107 05  75224 Paris Cedex 05

Le Mulot: Auvergne et Nature - La Baraque 63870 Orcines.

La Hulotte : Boult-aux-Bois - 08240 Buzancy.

Jeunes années magazine, Éclats de lire : Francs et Franches Camarades, 10-14 rue Tolain 75020 Paris.

L'Argonaute : 11 boulevard de Sébastopol 75001 Paris. 

Des livrets de lecture pour les petits (maternelles et C.P.). 

La Bibliothèque enfantine : 6 séries de 10 albums C.E.L. -B.P. 109 - 06322 Cannes La Bocca. 

Des revues pour les adultes pour s'informer :

L'Éducateur: C.E.L., B.P. 109 06322 Cannes La Bocca Cedex (15 numéros par an).

Les actes de lecture: ~A.F.L. B.P. 13505 75226 Paris Cedex 05.

Aube : CF IDENPEN, 4 passage Louis Philippe 75011 Paris.

Lira-Lira pas : C. R. D. P., 11 rue général Champon 38031 Grenoble.

Lire à l'école : « Les B.C.D. » bulletin. 2 numéros par an. C.R.D.P., 6 rue Sainte-Catherine 86034 Poitiers.

L'implantation des B.C.D. à l'école élémentaire Pierre Baligand. C.D.D.P., 25 avenue Pasteur 89000 Auxerre. 

Des revues avec des sélections de livres

Trousse-livres : 3 rue Récamier - 75341 Paris Cedex 07 (10 numéros par an - 132 F (en 1985).

La revue des livres pour enfants : La Joie par les livres, 8 rue Saint-Bon - 75004 Paris. (6 numéros par an – 100 F (en 1985).

C.R.I.L.J. Information : C.R.I.L.J., 11 rue Saint Dominique 75007 Paris. 

Une librairie (parmi d'autres) où l'on trouve une très bonne sélection, principalement dans les domaines pluriculturels (livres bilingues) et éducation à la paix.

Librairie de l'Arbre à Livre, 76 boulevard Saint-Michel 75006 Paris.

La librairie « Alpha du Marais », 13 rue du temple 75004 Paris qui vend les productions de 1'l. C. E. M.- C. E. L.

Du matériel :

Filmolux, papier film transparent autocollant, renfort: 0. D. M. P., 64 rue Rodier - 75009 Paris.

Étuis porte-fiches adhésifs, étiquettes pour cote

Eure-Film, B. P. 2 - 27240 Damville.

Multibril, papier transparent, O.D.M.P., 64 rue Rodier 75009 Paris. 


Bibliographie 

L'aventure documentaire, M. Barré (Casterman E3) Lire c'est vraiment simple, Collectif A.F.L. (O.C.D.L.-M.D.I.).

La lecture et l'enfant, B. Bettelheim (Laffont). Comment les enfants apprennent à lire, F. Smith (Retz).

Laissez-les lire, G. Patte (Éditions Ouvrières). Les B. C. D. pour quelle école ? pour quelle lecture ?~ Y. Parent (Association Française pour la Lecture (A.F.L.)

Apprendre à lire pour les 2-12 ans (plate-forme commune des mouvements pédagogiques), à commander à I.C.E.M., 45 avenue Jean-Jaurès 94250 Gentilly.

Pour une méthode naturelle de lecture (Casterman).

Croqu'Odile, crocodile ! ou pour une méthode relationnelle de lecture-écriture (Casterman).


DESSEIN, DESSIN, CLICHÉ ?

S’IL TE PLAÎT,

DESSINE-MOI UNE ÉCOLE 

Lorsque l'action d'un roman, d'un film, d'une bande dessinée se situe à l'époque actuelle, on y voit des paysages actuels, des immeubles actuels, des moyens de transports actuels, des vêtements actuels. Mais si par hasard on doit y montrer une école, alors, dans quatre vingt dix neuf pour cent des cas, on y montre l'école du temps des machines à vapeur de la lampe à gaz et de la marine à voiles. 

Chaque adulte vit avec en lui une idée de l'école, une image de l'école auxquelles il s'accroche en dépit de toute logique, au mépris de tout réalisme. Et si à la rigueur il accepte de voir évoluer quelque peu en apparence le mobilier scolaire, il est incapable de concevoir l'existence d'une forme de travail scolaire autre que celle dont ses souvenirs d'enfance lui ont laissé une trace au demeurant caricaturale. Et ce, à tous les « niveaux ».

Quel technicien, quel banquier, quel industriel quel médecin, quel artisan, quel travailleur de quelque branche que ce soit supporterait une telle entrave à l'évolution normale de ses conditions de travail et de ce travail lui-même ? 

Tu admets, bon gré mal gré, que se remodèle le monde, que se redistribue le travail, que se restructure l'économie. Alors, s'il te plaît, que ton dessein pour l'école ne soit plus une image d'Épinal. 

Un autre dessein pour l'école,
chaque mois, dans la revue
 

L'ÉDUCATEUR 

Revue de l'Institut Coopératif de l'École Moderne
Pédagogie Freinet
 

Abonnements

P. E. M. F. - B. P. 109 - 06322 Cannes La Bocca Cedex



Ce POURQUOI-COMMENT a été réalisé par Joël Blanchard, Guy Champagne et Claude Cohen, avec la participation et les témoignages de l'équipe pédagogique et des bibliomères d'Aizenay, ainsi que de Liliane Corre, Véronique Lebas, Pierre Legot, Eliette Marquez, Jacqueline et Raymond Massicot, Anne Valin, Jean Villerot.

 

Photographies : Raymond Massicot : p. 3, 13, 14, 15, 26, 34, 46, 51, 56 – Photographies X : p. 32, 54, 66.


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