Dossier pédagogique de lécole Moderne n°17Supplément au numéro 8 du 15 Janv.1966 Revue pédagogique mensuelle de l'Institut
Coopératif de l'Ecole Moderne et de la F.I.M.E.M. Léducateur
L'Imprimerie
à l'école
Mode d'emploi
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A la réception
Installation de l'imprimerie
La composition
Le tirage
La linogravure
La presse à volet 21 x 27
La presse à rouleau
La presse semi-automatique 15 x 22
La presse professionnelle 21 x 32
Les limographes
Le matériel d'imprimerie conçu et
réalisé par l'Ecole Moderne est essentiellement simple, robuste et pratique. Il est
vraiment à la portée des enfants. Ne le comparez pas à du matériel professionnel dont
il n'est qu'une branche spécifiquement scolaire. Ne demandez pas conseil à un imprimeur
professionnel qui s'intéresserait à votre installation. Suivez attentivement nos
instructions et laissez vos enfants prendre une part active à l'installation de ce
matériel. Ils sauront bien vite s'en servir avec succès.
Nous commençons par décrire
l'installation la plus simple, mais aussi celle qui est la plus usitée : le matériel
avec presse volet 13,5 X 21. Ce que nous vous dirons sur cette presse sera en partie
valable avec les autres modèles de presse que nous vous présentons à la suite :
- presses à rouleau, plus spécialement
pour classes maternelles ;
- la presse à volet 21 X 27, qui a
exactement les mêmes avantages que la presse à volet 13,5 X 21 mais permet le tirage de
deux feuilles à la fois (recommandée pour les classes uniques) ;
- la presse semi-automatique, qui a
l'avantage de permettre un tirage plus rapide, sans risques de salissure ;
- la presse 21 X 27 automatique pour les
grandes classes.
Le matériel et la technique de composition
et de préparation sont les mêmes pour tous les modèles de presse ; seule variera la
grosseur des caractères.
Les caractères d'imprimerie sont en
alliage de plomb : il faut les manier avec précaution car les caractères qui
tombent ou qui frottent les uns contre les autres s'abîment.
Comment déballer le paquet :
enlever la boîte (comme un tiroir). Disposer un couvercle de boîte rectangulaire rigide,
en pente, ou bien installer un plan incliné bordé sur deux côtés d'angle par une
réglette. Faire glisser la boîte sur le plateau incliné, dégager le carton, puis la
ficelle. Alors les caractères resteront en place : la pente doit être assez forte.
Ainsi, vous pourrez distribuer, avec ordre et rapidité, les lettres dans la casse.
Travaillez par équipes de deux, méthodiquement, ligne à ligne, les caractères restant
bien rangés. Parfois, les caractères sont collés entre eux,
c'est normal : ils se séparent facilement. Ne laissez jamais traîner des caractères
hors de la casse et des composteurs.
La presse, prête à fonctionner, sera
vissée solidement sur une table robuste recouverte si possible de toile plastique facile
à nettoyer, ou même d'une plaque de tôle ou de zinc.
LES CASSES :
On y range les caractères, très
simplement en suivant les indications des étiquettes. La casse est posée en oblique, sur
une table, appuyée sur ses étais de fer, ou contre un mur.
LE MOBILIER CEL :
Pour faciliter le travail de composition et
de tirage, la CEL a créé deux tables à la mesure des enfants :
- table à composer avec éclairage (pour 2
casses) ;
- table de tirage(Formica) avec casiers et
tiroirs de rangement.
LES ROULEAUX
Les meilleurs rouleaux sont en gélatine.
Méfiez-vous des rouleaux en matière plastique ou en caoutchouc qui n'ont pas l'amour de
l'encre, et ne donnent pas un encrage parfait.
Mais la gélatine nécessite quelques
précautions :
- elle fond à la chaleur. Ne laissez
jamais le rouleau au soleil ou près d'un radiateur ;
- ne laissez pas la gélatine en contact
avec la plaque à encrer ou la table : il y aurait déformation ;
- ne laissez pas les rouleaux à
l'humidité, suspendez-les à la table par le manche dans lequel vous aurez enfoncé un
piton rond ;
- nettoyage à l'essence et séchage avec
un chiffon doux.
RANGE-COMPOSTEURS
Nous pensons que c'est un accessoire très
utile. Il évite la dispersion des composteurs, les chutes (qui abîment gravement le
plomb). Il appelle l'ordre. Vous pouvez facilement en fabriquer un ou deux ou demander au
menuisier de le faire.
Usage de cet accessoire : A mesure
que le texte est composé, il prend place dans le range-composteurs où une ligne tracée
à 9 cm du bord servira de guide à la justification (pour ceux qui y tiennent). Encore un
travail très éducatif mais, que tous les enfants n'abordent pas volontiers (un
justificateur par équipe s'il est volontaire). Avec le range-composteurs et deux boîtes
de blancs, il travaille indépendamment de la classe et de la presse, sans gêner.
On transporte l'ensemble de la composition
jusqu'à la presse et le responsable prépare la mise en page, composteur par composteur.
Après nettoyage, il est inutile et
dangereux que les composteurs fassent de l'équilibre sur une table ; ils sont rangés
dans le range-composteurs, dans l'ordre, pour la distribution.
Fabrication:
a) Très simple, par les enfants : une
planche de largeur 10 cm, longueur 30 à 35 cm environ. On cloue des réglettes qui
laissent entre elles des fossés un peu plus larges que la largeur des composteurs (calcul
des intervalles).
b) Plus robuste et élégant, chez le
menuisier ; le dessin lui suffira. Il creuse les trous (1 cm de profondeur) dans une
planche. En haut, plus large pour titres. En bas, une grande largeur de rabiot. Faites-en
faire deux.
Pour les corps 24 ou 36, le
range-composteurs peut sembler bien moins utile.
LES COMPOSTEURS :
Les caractères y prennent place, de la
droite vers la gauche, comme l'indique le dessin. On termine la ligne par des
blancs et on visse. Les quelques croquis ci-après suffisent à
l'explication.
LES CARACTERES :
Ils sont placés à l'envers, le cran
vers soi . Attention, ils sont fragiles (plomb). Gardez-les
toujours rangés, et ne laissez pas les composteurs pleins en tas sur une table. En fin de
ligne, pour que la vis ne détériore pas les caractères, on ajoutera toujours un
blanc moyen .
L'EGALISATION DES CARACTERES :
Procurez-vous un carré de marbre, un
carreau de céramique parfaitement plan ou un morceau de verre épais. Quand le composteur
est rempli, corrigé, justifié, vous passez à l'égalisation. Vous posez le composteur
sur la plaque.
Vous dévissez légèrement, et, avec les
pouces, vous faites basculer les caractères en tapotant légèrement pendant que vous
appuyez sur les caractères pour qu'ils ne se soulèvent pas. Vous vérifiez en passant la
main sur le fond du composteur que l'égalisation est parfaite. Sinon, vous recommencez
l'opération jusqu'à ce que le résultat soit parfait. Vos lignes sont alors directement
prêtes au tirage. Vous n'aurez aucun ennui.
REGLES DE LA COMPOSITION
Précautions essentielles : Ne
jamais appuyer sur les caractères avec un corps dur qui raye le métal. Les enfants ne se
serviront jamais de la pince qui est inutile. Le maître lui-même ne s'en servira qu'avec
précaution.
-alinéa : deux blancs carrés au
début de la ligne (comptent pour 4 signes)
-entre les mots : un blanc moyen
-apostrophe (') : ni blanc avant, ni
blanc après. Dans le cas de l'imitation du langage parlé, l'apostrophe compte pour une
lettre.
Ex. : not' mait' nous a dit...
-trait d'union (-) : ni blanc avant,
ni blanc après.
-virgule (,) et point (.):
rien avant (collé au mot), blanc moyen après.
-point-virgule (;) point
d'interrogation (?) et point d'exclamation (1): petit blanc avant, blanc moyen
après.
-guillemets ( ) deux
points ( : ) le tiret (-) : blanc moyen avant, blanc moyen après.
-parenthèses ( : un blanc moyen
avant, rien après ; ): rien avant, un blanc moyen après.
Les composteurs sont posés sur la presse ;
un interligne sépare chaque ligne et vous calez avec des bois. Vous posez sur la plaque
un colombin d'encre de l cm. Refermez le tube et répartissez l'encre avec le rouleau, en
tournant dans tous les sens et sans trop appuyer. On met souvent trop d'encre.
Encrez maintenant les lettres. Puis il
faudra poser une feuille et manuvrer le volet presseur pour une presse à volet ou
le rouleau presseur pour une presse à rouleau.
C'est plus long à expliquer qu'à
comprendre. Les enfants sauront faire tout de suite.
COMMENT TIRER LES FEUILLES droites
et réserver la marge convenable quand on tire recto verso ? Trois petites
planchettes répondent à la fois aux deux questions. Dans de la planche ou du
contreplaqué de 12 à 13 mm d'épaisseur, découper 2 fois 3 réglettes suivant les
croquis.
A1 vient sur la longueur de la presse à
droite quand vous tirez les rectos.
A2 pour les versos.
Et B est la marge du haut.
Comme l'épaisseur de ces bois est
inférieure à celle de la barre de fer amovible de la presse à volet, vous avez une
petite butée en équerre où les enfants prennent l'habitude de « pousser »
les feuilles en les posant.
Conséquences heureuses :
- tous les rectos et versos sont
impeccables : vous pouvez agrafer ou perforer sans crainte. Vos journaux et vos livres de
vie auront de l'allure.
- tous les tirages sont droits et margés
- tous les repérages sont possibles au
1/10e mm
SÉCHAGE DES FEUILLES
-pour le séchage des feuilles : des gros livres dont le papier n'est pas glacé (genre Manufrance, Ecole Libératrice, Chaix...)
-une boîte à casiers, simple, recevra,
sous chemise ou enveloppe, les feuilles tirées.
NETTOYAGE DES CARACTERES
Vous versez de l'essence dans une boîte de
cirage. Vous brossez les caractères avec une brosse à dents imbibée d'essence. Frottez
jusqu'à ce que les caractères soient blancs. Essuyez avec un chiffon. Dévissez le bloc
et nettoyez les composteurs les uns après les autres avant de les ranger à la table de
composition. Veillez au très bon reclassement des caractères.
LE TIRAGE DES LINOS ET CLICHES DIVERS :
Pour un bon tirage il faut le parallélisme du volet et de la surface imprimante. Nous
envisagerons deux cas :
a) Tirage d'un lino seul : Pas de
difficultés. Si la première épreuve n'est bien encrée qu'en bas, ajouter sous le
bois-support des feuilles de papier ou de carton mince du format du bois, jusqu'à ce que
ce parallélisme soit établi. Quand c'est parfait, fixez (collage ou léger pointage)
cette épaisseur supplémentaire de Papier. Le travail ne sera pas à refaire, sauf si
vous utilisez des chutes de lino de qualités et donc d'épaisseurs diverses. Si à la
première épreuve c'est le haut qui marque (et pas le bas) n'insistez pas : le bois de
support est trop épais. Vous pourriez arriver à un bon résultat en ajoutant de
l'épaisseur au bas du bois, mais vous abîmeriez alors la presse.
b) Tirage du lino en même temps que le
texte : Vous comprenez maintenant que pour réussir il faut que l'ensemble lino + bois ait
exactement la même hauteur que les caractères. Alors on peut tirer normalement.
Toutefois, l'encrage du lino exige l'alimentation fréquente de la plaque à encrer. Pour
obtenir des tirages qui ne soient pas trop chargés, mettez un peu d'encre chaque fois,
répartissez bien et renouvelez souvent (pour des linos d'une demi-page, on peut compter
de renouveler l'encre sur la plaque tous les 5 tirages environ).
Si vos tirages n'excèdent pas 40 ou 50
feuilles et si vous voulez une belle page en deux couleurs mieux vaut tirer deux fois. On
gagne finalement du temps et le résultat est bien meilleur.
MODE D'EMPLOI
Cette presse est une réplique de la 13,5 x
21, mais plus puissante et munie d'appareils de réglage dont voici l'utilisation.
Sur le volet supérieur, vous voyez un
hauban (a) en fer plat, muni d'une vis de réglage (b) située au centre. Sous l'effet de
la pression, le volet s'incurve, d'où mauvaise impression au centre. La poussée du
boulon central corrige ce défaut et rend le volet convexe. Quand il entrera en pression
avec le caractère il s'égalisera et l'impression sera parfaite.
D'autre part, de chaque côté du socle est
placée une came (c).
Les galets (d) des leviers de pression
s'engagent dessous. Leur course est limitée par une vis de butée (e) de chaque côté,
ce qui permet d'égaliser la pression.
Si l'impression est mauvaise à l'arrière
(côté charnière) ce réglage n'agit pas. L'imprimé est pâle : il n'y a pas assez de
pression. Ajoutez l ou 2 feuilles d'habillage.
Le papier est gaufré au verso : il y a
trop de pression. Diminuez l'épaisseur de l'habillage.
Après ces modifications, il y a lieu de
vérifier le réglage des cames.
Au départ de la CEL, la presse a été
essayée et réglée. Elle est donc en état de marche pour tout travail normal.
MODE D'EMPLOI
Cette presse se compose d'un socle formant
cadre, dans lequel vous placerez les composteurs, les clichés et les linos, et vous
pourrez également, et de façon très précise, composer directement, surtout avec les
gros corps. Vous bloquez la composition en vissant les vis de serrage.
Pour le cas où vous auriez à composer
dans le sens de la largeur, ce qui est fort possible, et si à ce moment vous avez des
ennuis pour le serrage, il y a un procédé que je recommande toujours et que pratiquent
d'ailleurs les professionnels : vous coupez en coin, par la diagonale, un rectangle de
bois ; vous n'avez plus qu'à serrer avec les coins. Malgré son aspect primitif, ce
procédé est peut-être encore le plus simple et le plus parfait.
Fixez la presse sur une table, ou bien, si
vous préférez la rendre portative, fixez-la sur une planche plus longue que la presse,
afin d'éviter l'effet de bascule. Disposez dessus le rouleau presseur. Attention de ne
pas le rayer avec un corps coupant. Ne le salissez pas trop, quoique vous puissiez le
nettoyer avec un chiffon légèrement imbibé d'essence.
Placez la composition sur la presse et
procédez au réglage. Celui-ci est fait au départ, mais il peut y avoir un léger
décalage en route, et il faut que vous sachiez faire cette mise au point. C'est simple.
Votre bloc de composition étant en place,
vous encrez. Vous placez la feuille. Vous passez le rouleau. Si une partie ou la totalité
de la composition marque mal, c'est qu'il faudra abaisser les rails latéraux. Si au
contraire, le rouleau monte sur le bloc comme une roue sur un tas de pierres, en se sous
levant sur les rails, c'est que ces rails doivent être soulevés.
Il vous suffira de trouver la position
idéale entre les deux, de façon que la composition soit parfaitement imprimée, sans
foulage excessif.
Pour cela, vous dévissez les vis
latérales (1) des quatre pieds. Vous constaterez alors que les rails deviennent libres et
que vous les soulevez avec la main.
Vous en réglez la hauteur par
tâtonnement, en vissant ou dévissant la vis de hauteur (2) qui est exactement sous le
pied. Vous vérifiez en passant le rouleau jusqu'à ce que vous ayez la position parfaite.
A ce moment, vous bloquez à fond les vis latérales. La presse forme alors un bloc
indéréglable de fonctionnement parfait.
Vous pouvez naturellement tirer clichés et
linos. Il suffit qu'ils soient de la hauteur des caractères (voir page 8).
En cas de détérioration, nous pourrons
changer à des prix très raisonnables, le manchon du rouleau presseur, ainsi que les
pièces qui pourraient se casser accidentellement. Nous écrire dans ce cas pour
instructions et envoyer le rouleau ou la pièce défectueuse à changer.
Les presses à volet sont toujours celles
qui donnent le meilleur rendement. La nouvelle presse automatique ne vous donnera pas un
tirage nettement meilleur, mais elle est d'un emploi plus rapide et plus pratique que la
presse à volet.
Nous avons voulu supprimer ou du moins
atténuer trois inconvénients des presses à plat.
1°- L'encrage de la presse à volet n'est
pas automatique, il faut un élève encreur, ce qui dans certaines classes n'est pas un
inconvénient, puisque ce travail plait énormément aux enfants. Mais ces encrages
risquent de n'être pas assez réguliers. L'enfant ne prend pas suffisamment d'encre, il
n'appuie pas suffisamment sur les caractères. Résultat : le tirage peut être
irrégulier, ou bien il faut une surveillance attentive du maître, surveillance qu'il ne
peut pas toujours assurer dans une classe nombreuse.
2°- Si une ligne n'est pas parfaitement
égalisée, lorsqu'on imprime à plat, elle risque de ne pas donner une netteté
suffisante. La presse automatique est une presse à rouleau. Ce rouleau imprime
successivement chaque ligne, d'où tirage plus régulier et plus satisfaisant.
3°- Et surtout, le tirage avec la presse
à volet est assez long, puisqu'il y faut le concours de trois opérateurs. Avec la presse
automatique, quelle que soit la compétence de l'opérateur, le tirage sera beaucoup plus
rapide. C'est pourquoi elle doit satisfaire les classes assez nombreuses où l'instituteur
ne peut pas surveiller de très près le tirage.
FIXATION DE LA PRESSE SUR LA TABLE
Deux vis à bois à tête ronde sont
livrées avec la presse. En repoussant le plateau mobile à fond vers la gauche, vous
découvrez une barre carrée percée de deux trous pour fixation.
PREPARATION DU BLOC
Il se fait exactement comme pour les autres
presses : vous ramenez le plateau totalement en avant, ou totalement en arrière pour
dégager la partie où se pose la composition. Vous, pouvez composer sans composteur ;
vous pouvez intercaler des clichés ou des linos, comme sur la presse à volet.
ENCRAGE
Vous déposez un peu d'encre sur la plaque
à encrer de la presse et avec un rouleau encreur à main, vous étendez cette encre
régulièrement ; vous amorcez en même temps le tirage en passant le rouleau sur le bloc
de composition.
Vous mettez le rouleau encreur de la presse
dans l'encoche la plus profonde (a).
Lorsque la presse ne fonctionne pas, placez
le rouleau en position de repos (b).
Sortez le rouleau encreur gélatine du tube
de carton protecteur, placez-le dans une encoche.
Votre presse est prête : replacez le
carter qui sert en même temps de margeur.
TIRAGE
a) Vous ramenez le plateau mobile
totalement dans sa position arrière, jusqu'à ce que vous entendiez un déclic qui
abaisse le rouleau presseur.
b) Vous préparez une feuille de papier sur
la plaque de marge, en l'engageant partiellement sous le rouleau. Vous tournez la
manivelle dans le sens des aiguilles d'une montre. Le papier se trouve pris entre les
caractères et le rouleau presseur, comme dans un laminoir, il sort imprimé. Un élève
n'a plus qu'à enlever la feuille.
c) Vous poussez toujours le plateau mobile
à fond, en avant. Le rouleau remonte. Vous tournez la manivelle en sens inverse à fond,
le plateau mobile revient complètement en arrière et à l'extrémité de sa course, il
produit le déclic qui abaisse à nouveau le rouleau presseur.
A ce moment-là, vous remettez une nouvelle
feuille sur le plateau de marge et vous continuez.
d) Réglage de la feuille.
Par tâtonnement, vous trouverez la
position idéale de la feuille au départ ; avec de la craie ou du papier collant, vous
marquerez cette position de façon que l'enfant aligne la feuille sur cette position au
moment du départ. Les imprimeurs collent même parfois un blanc, à plat, sur lequel on
peut faire buter la feuille de papier. Ainsi le repérage de la feuille doit être à peu
près parfait.
e) Attaque de la feuille.
C'est le seul inconvénient de la presse et
qui ne peut pas se corriger sans une installation mécanique qui est réalisée dans notre
presse automatique 21 x 32 et qui coûte très cher. Au moment où la première ligne du
bloc arrive en contact avec le rouleau, il se produit parfois un léger glissement de la
feuille, qui nuit à la netteté de la ligne. Vous atténuez cet inconvénient :
-en n'attaquant pas trop violemment.
Lorsque la feuille est engagée, alors vous pouvez allez à toute vitesse ;
-en veillant à ce que le rouleau presseur
ne descende pas trop bas.
Nous avons réglé le siège de l'axe du
rouleau de façon que le rouleau ne puisse pas descendre au-dessous de la hauteur des
caractères. Si à l'usage, le rouleau même pressé à fond, semblait ne pas donner
suffisamment de pression, vous pourrez baisser légèrement l'axe du rouleau au moyen des
vis placées comme l'indique la figure ci-dessus.
-en plaçant en tête du texte, par
exemple, un trait ou une ligne qui ne craint pas d'être un tout petit peu tremblé.
f) Réglage de la pression.
La pression du rouleau presseur est
réglable en serrant la vis n° 5.
Dans la pratique, n'exagérez pas cette
pression, d'abord parce que les papiers seraient presque troués par les caractères,
ensuite parce que la marche de la presse est beaucoup moins douce.
Comme vous le verrez vous-mêmes, le
fonctionnement de cette presse est excessivement simple. En cas de panne, vous pouvez
réparer vous-mêmes. Elle doit répondre aux exigences du travail, dans les conditions
où nous sommes bien souvent placés actuellement.
La presse automatique CEL est une
réduction et une adaptation de la presse professionnelle Taesch que
l'on trouve encore dans de nombreux petits ateliers d'imprimerie. C'est cette presse qui
nous a paru la plus facile à adapter pour l'utilisation scolaire, à cause de la
simplicité de son fonctionnement et de son mécanisme.
a) La carcasse de notre presse est en fonte
d'aluminium, donc à la fois légère et solide. Des entretoises maintiennent l'ensemble
en laissant le jeu nécessaire au mouvement des divers mécanismes.
b) Un plateau mobile (sur lequel on fixe la
composition) se déplace d'avant en arrière sur des galets pendant le fonctionnement, et
comporte vers l'arrière un plateau plus haut servant de plaque à encrer mobile.
c) Un volant en fonte d'aluminium que l'on
tourne à la main commande tout le mécanisme de la presse. La presse est livrée avec sa
notice de fonctionnement.
La gamme des limographes mis au point par
la CEL permet le tirage de pages d'une qualité équivalente à celle des duplicateurs
perfectionnés. Comme dans tous les procédés par stencil, le tirage est illimité.
Toutes les possibilités sont offertes : reproduction de dessins, croquis, cartes ; tirage
de textes manuscrits ou dactylographiés (circulaires, programmes, fiches). Même en
classe maternelle, les enfants peuvent manipuler ces appareils simples et robustes.
L1 : modèle simple, format 13,5 x 21
L2 : modèle automatique, ft 13,5 x 21
Bison : modèle automatique, bi-format
Pour tout renseignement, écrire à CEL, BP
282, Cannes
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